Contrat Monetivia : entretien avec Thomas Abinal et Alain Burtin

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SilverEco.fr a rencontré Thomas Abinal, co-fondateur de Monetivia, et Alain Burtin, directeur des Marchés et du développement produits d’Allianz France. Tous deux nous parlent du Contrat Monetivia, une solution immobilière en réponse à l’enjeu sociétal qu’est le vieillissement de la population, solution qui combine un démembrement, une assurance et un complément de prix pour les héritiers.

Comment en êtes-vous venus à proposer une alternative au viager ?

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Thomas Abinal

Thomas Abinal : Nous nous sommes rendus compte qu’il n’existait aujourd’hui qu’une seule solution permettant aux personnes âgées d’extraire des liquidités de leur patrimoine immobilier, le viager, et que celle-ci était par construction très risquée pour les familles. De fait, l’aléa de longévité, au cœur de la vente en viager, fait prendre aux vendeurs et à leurs héritiers un risque important de perte. En cas de décès prématuré, le patrimoine familial peut se retrouver soudainement amputé et la famille avoir fait une très mauvaise affaire.

Cela nous a semblé une vraie anomalie de marché sachant que la très grande majorité des seniors ont des enfants et se soucient de leur transmettre leur patrimoine. En réaction à ce qui était disponible, nous avons donc cherché à bâtir une solution qui aide les seniors à monétiser leur patrimoine immobilier en toute sécurité. L’objectif : permettre aux vendeurs et à leurs héritiers de percevoir dans tous les cas 100% de la valeur de leur bien.

C’est dans cette optique que nous avons élaboré un nouveau type de transaction immobilière baptisé Contrat Monetivia, une solution qui combine un démembrement, une assurance et un complément de prix pour les héritiers.

Quels sont les points forts du Contrat Monetivia ?

Contrat Monetivia Logo en partenariat avec AllianzThomas Abinal : Grâce au Contrat Monetivia, les propriétaires de plus de 70 ans ont la garantie de pouvoir rester chez eux jusqu’à la fin de leur vie tout en percevant immédiatement un capital important. En cas de décès prématuré, leurs héritiers touchent un complément de prix. C’est la somme de ces 3 facteurs – le capital perçu, la valeur d’usage consommée et le complément de prix – qui garantit au vendeur et à ses héritiers de percevoir, quoi qu’il arrive, quasiment 100% de la valeur de son bien.

L’investisseur, quant à lui, acquiert la nue-propriété du bien dans le cadre d’un démembrement temporaire avec un usufruit de longue durée (10 à 20 ans). Il bénéficie ainsi d’une décote importante sur le prix du bien (liée à l’usufruit), d’une fiscalité attractive et réalise un investissement éthique.

Il est par ailleurs couvert par une assurance si jamais le vendeur vit au-delà de la durée de l’usufruit et souhaite se maintenir dans le bien. Nous nous sommes naturellement tournés vers Allianz pour pouvoir mettre en place cette assurance qui couvre le risque de « longévité ».

Qu’est-ce que la solution apporte à Allianz France ?

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Alain Burtin

Alain Burtin : Tout d’abord, nous sommes très heureux d’avoir été sollicités par Monetivia, et ce, pour plusieurs raisons. D’une part, je considère que le concept est une très bonne idée, laquelle permettra à l’assurance de montrer toute son utilité pour sécuriser le montage et permettre tant à un investisseur qu’à un vendeur de trouver une solution qui leur convienne.

D’autre part, Allianz, entreprise responsable et citoyenne, est particulièrement sensible  aux enjeux du bien-vieillir et au fait d’épargner  pour sa retraite. Le Contrat Monetivia peut être vu de deux manières : soit un dérivé d’un investissement, soit comme une alternative aux solutions viagères, dont l’aléa est trop élevé.

En effet, du  point de vue investisseur, un achat en viager ne peut s’entrevoir que s’il y a une décote suffisante pour compenser le risque que le vendeur vive très longtemps.  Du point de vue du vendeur ou de ses héritiers, le même frein entre en jeu mais en sens inverse : il voudra vendre son bien suffisamment cher pour pallier le risque d’un décès précoce. En ce sens, il est bien compliqué de faire se rencontrer l’offre et la demande, ce qui explique que le marché du viager ne décolle pas. La seule solution, c’est de supprimer le risque de la transaction.

Or, les  avantages de l’assurance sont de faciliter un transfert de risque efficient, de supprimer la décote, d’encourager les transactions avec des valeurs correspondant à la valeur vénale du bien et enfin, de favoriser le bien-être des personnes qui restent dans leur logement.

Au-delà de cela, Allianz France a toujours aimé soutenir les start-ups innovantes et nous avons la conviction que le passage de la propriété à l’usage participe à l’économie de demain. Nous croyons à cette solution d’avenir qu’est Monetivia.

Comment s’organise concrètement la collaboration entre Monetivia et Allianz ?

contrat-monetivia-site-internetThomas Abinal : La société Monetivia commercialise le Contrat Monetivia de façon autonome. Nous avons mis en place un certain nombre de moyens pour promouvoir cette solution auprès des vendeurs potentiels, comme par exemple un plan de communication. Et nous collaborons au quotidien avec les équipes d’Allianz pour proposer à nos clients l’assurance la plus pertinente pour eux dans le cadre du Contrat Monetivia.

Alain Burtin : Ce que j’aime dans le Contrat Monetivia c’est le fait de remplacer le « pari sur la mort » par le « pari sur la vie ». Les intérêts des 2 parties sont alignés. Les investisseurs ont envie que le vendeur vive, ce qui crée une transaction beaucoup plus morale à terme.

Thomas Abinal : Le pari sur la vie, c’est toute la beauté de la solution Monetivia. Il faut maintenant faire connaître cette solution auprès du grand public, qui ne connait pour l’instant que le viager. Et la présenter aux acteurs de la Silver économie qui sont nos partenaires naturels dans l’écosystème. Car le Contrat Monetivia est un levier formidable pour doper la filière. En redonnant des moyens financiers aux seniors, ce sont tous les produits et services de la Silver économie que l’on peut contribuer à financer.


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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