Face à la montée de la dépendance, la prévoyance collective doit s’imposer !

L’allongement de la durée de vie conjuguée à l’évolution démographique impose une prise en charge globale et durable de la dépendance, ce fameux « 5^e risque ». Le défi est immense : la prévoyance, notamment collective, doit être une chance pour ces millions de personnes, mais aussi pour leurs familles…

Un vieillissement démographique inéluctable

Avec plus de 15 millions de personnes de plus de 60 ans en 2030 et 12 millions de plus de 75 ans en 2060, la société française va se transformer radicalement. Déjà, aujourd’hui, on compte dans notre pays environ 6 millions de personnes dépassant les 75 ans.

Problème : le pays n’est pas prêt à « absorber » cet afflux de personnes âgées, potentiellement dépendantes un jour. Cependant, les pouvoirs publics ont enfin évalué à sa juste valeur l’importance du 5^e risque. L’État a ainsi engagé des programmes d’envergure, notamment en termes de structures d’accueil et de maintien à domicile.

Cependant, le chantier est encore considérable et les efforts s’articulent autour des 4 piliers majeurs de la dépendance :

• L’anticipation, l’identification et la prise en charge de la perte d’autonomie : plus tôt la dépendance sera détectée, mieux les personnes seront accompagnées.

• Le financement de la protection des personnes : les mutuelles ont déjà largement intégré l’assurance dépendance dans leurs formules de prévoyance, l’État consacrant également un budget important à ce sujet. Allons-nous vers une assurance dépendance obligatoire ? À suivre…

• L’amélioration de la qualité de service : cela concerne aussi bien la formation du personnel que le nombre de places ou encore l’aide à domicile. Les dispositifs dédiés à la dépendance doivent être optimisés et répondre à des standards de qualité maximale.

• Le respect et la reconnaissance des droits des personnes en situation de dépendance : la Charte des droits et des libertés de la personne âgée est un premier pas. Mais il convient d’aller plus loin dans la reconnaissance et le respect des droits des personnes dépendantes.
  

  

L’entreprise a un rôle à jouer… oui, mais lequel et quand ?

Mercer, spécialisé dans le conseil en ressources humaines et maison mère de Mes Solutions Mercer, acteur majeur de l’assurance santé, de la prévoyance et de la retraite, a mené une étude pour « prendre le pouls » des entreprises face à la dépendance.

Résultat : fin 2014, 91% des sociétés interrogées ne proposaient pas de couverture spécifique dépendance à leurs salariés. Pour les 9% restants, on peut parler d’une très faible protection…

Autre point saillant de l’étude : 60% des dirigeants avouent être incapables d’estimer le coût de la dépendance, le manque d’information sur ce sujet étant pointé chez plus de trois-quarts des personnes interrogées.

Pourtant, la dépendance impacte directement l’entreprise. Certes, on peut comprendre qu’il soit difficile pour un dirigeant de garantir une couverture dépendance à son « futur-ex » salarié quand celui-ci fera face à la dépendance 15, 20 ou 25 ans après son départ de l’entreprise. Mais quid des 4 millions de Français touchés autour d’eux par la dépendance, ceux que l’on appelle les « aidants » ?

L’absentéisme, les arrêts de travail, la perte d’efficacité, l’épuisement… Telles sont les conséquences vécues par l’entreprise, confrontée aux impératifs, voire à la détresse de leurs salariés obligés de s’occuper d’un proche en situation de dépendance.

Les aménagements du temps de travail sont une solution, l’information des salariés par l’entreprise en est une autre. Mais la question primordiale est celle-ci : comment proposer à ses employés des solutions d’assurance dépendance dédiées, pour se mettre à l’abri eux-mêmes demain et pouvoir aider leur entourage aujourd’hui ?

La couverture du 5^e risque est un enjeu crucial dans le domaine de l’économie en général et de la prévoyance en particulier. Aux mutuelles et compagnies d’assurance de proposer des solutions aux chefs d’entreprise. À ceux-ci de prendre à bras-le-corps le problème de la dépendance… et de faire corps avec leurs salariés !