Retour sur le rapport de l’ONFV qui s’est penché sur la fin de vie des personnes âgées

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L’ONFV, Observatoire National de la Fin de Vie s’est penché sur la fin de vie des personnes âgées. Un rapport a été publié le 21 janvier posant d’aborder la question suivante : Où se situe la frontière entre le « grand âge » et la « fin de vie » ? et propose d’analyser les enjeux soulevés par différents types de « parcours de fin de vie ».

Une liste de recommandations pour améliorer la prise en charge et l’accompagnement de la fin de vie est également dressée par l’Observatoire National de la Fin de Vie

 7 « parcours-type » pour expliquer les enjeux de la fin de vie

Afin de « donner à voir la réalité concrète de la fin de vie des personnes âgées » le rapport s’appuie sur 7 « parcours-type » fictifs. Ces parcours sont regroupés dans trois « trajectoires de fin de vie » que sont :

  • Une trajectoire de fin de vie longue et progressive
  • Une trajectoire marquée par des épisodes aigus
  • Une trajectoire courte marquée par une phase terminale précise.

Logo ONFVLes 7 chapitres qui composent le rapport et qui correspondent aux 7 « parcours-type » fictifs sont répartis parmi ces trois grande thématiques.

Chacun des chapitres commence par présenter l’histoire fictive d’une personne en fin de vie, ce qui permet de pointer des enjeux et de faire une analyse de la situation ainsi que des propositions. Les chapitrent se terminent tous par une conclusion qui reprend les points abordés.

Les Dix propositions du rapport de l’ONFV

rapport ONFV 2013A partir des observations et des analyses faites à propos de chacun des « parcours-type », le rapport dresse une liste de dix recommandations :

En maison de retraite :

  • Mettre en place une infirmière de nuit pour 250 à 300 places d’EHPAD, le cas échéant de façon mutualisée entre plusieurs établissements.
  • Donner aux Equipes Mobiles de Soins Palliatifs les moyens de réellement intervenir en EHPAD, en accompagnant ces moyens de recommandations de bonnes pratiques et en les conditionnant à une évaluation régulière par les ARS.
  • Rendre obligatoire un module « Accompagnement de la fin de vie » dans le diplôme de Médecin- Coordonnateur d’EHPAD.

A domicile :

  • Donner aux professionnels de l’aide à domicile une réelle formation autour des situations de fin de vie.
  • Elaborer, sous l’égide de la Haute Autorité de Santé, des recommandations de bonnes pratiques pour améliorer l’identification des situations de fin de vie à domicile, et ainsi éviter des hospitalisations dans les derniers jours de vie.

Pour les personnes handicapées :

  • Mettre en place des « stages croisés » entre les établissements médicosociaux et structures de soins palliatifs, pour permettre l’acculturation des professionnels et améliorer les conditions de la fin de vie
  • Faire de l’accompagnement de la fin de vie une priorité nationale en matière de formation continue

A l’hôpital :

  • Elaborer et diffuser un outil simple de repérage des situations de fin de vie dans les services d’urgence.
  • Inclure, dans les Revues de Morbi-Mortalité (c’est-à-dire les analyses de cas réalisées par les professionnels après un décès), un questionnement spécifique autour de la fin de vie
  • Faire évoluer les modalités de financement de la prise en charge des personnes âgées atteintes d’un cancer en phase avancée, afin de favoriser la réflexion des équipes d’oncologie sur la pertinence des traitements

> Vous pouvez télécharger et consulter le rapport de l’Observatoire National de la Fin de Vie


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Cet article a été publié par la Rédaction le

1 réflexion sur “Retour sur le rapport de l’ONFV qui s’est penché sur la fin de vie des personnes âgées”

  1. ERNOULT Annick

    Bravo pour ce travail ! Un point de vue de formatrice à propos de la recommandation de formation des médecins coordinateurs en EHPAD : si cette formation est « universitaire » elle est très insuffisante. Les capacités relationnelles sont très sollicitées dans les maisons de retraite. Les personnes très âgées deviennent des « endeuillés permanents »: elles n’ont plus comme perspective de renoncer, lâcher, cesser de faire des activités qu’elles aimaient par manque de forces ou de capacités et voir mourir toutes celles et ceux avec qui elles avaient retissé du lien dans la maison de retraite). Cela requiert un savoir faire important. 50% de cette formation doit viser l’acquisition de ces savoir-faire relationnels. Dans la dernière ligne droite de la vie, un sourire, un mot gentil, de l’empathie et de la sollicitude bienveillante font tellement pour éclairer la vie des personnes âgées… Et cela manque souvent si cruellement !

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