Selon une étude menée par PwC, la m-santé pourrait permettre à l’U.E jusqu’à 99 milliards d’euros d’économies en 2017

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Selon l’étude « Socio-economic impact of mHealth » publiée par Pricewaterhouse Coopers (PwC) en septembre dernier, l’Union Européenne pourrait augmenter son PIB de 93 milliards d’euros en 2017 grâce à la m-santé. Le déploiement de la technologie mobile dans le domaine de la santé permettrait en outre à la France d’économiser 11,5 milliards d’euros.

La m-santé pour faire des économies et faciliter l’accès aux soinsLogo-pwc

PwC préconise à l’Union Européenne d’intégrer rapidement la m-santé, ou mobile Health, dans sa stratégie de santé publique. En effet, selon l’étude menée par PwC, les économies engendrées par le recours à la m-santé dans la prévention et le suivi des maladies permettraient de faciliter l’accès aux soins de 24,5 millions patients supplémentaires dans l’Union Européenne.

Les dispositifs de m-santé, s’ils sont bien utilisés, permettraient d’assurer une gestion optimisée des maladies chroniques ainsi que de mieux réagir aux conséquences liées au vieillissement de la population.

En France, le recours à la m-santé permettrait de réaliser des économies à hauteur de 11,5milliards d’euros, donc une somme très importante sachant que le déficit de la sécurité sociale est autour des 13 milliards d’euros.

Elisabeth Hachmanian, Associée PwC en charge du secteur de la santé explique que « la m-Santé représente une réelle opportunité : elle permettra d’améliorer le quotidien des patients, de créer de nouveaux emplois, de réduire les inégalités d’accès aux soins, tout en donnant l’opportunité de réallouer les budgets économisés pour permettre l’accès aux soins et augmenter l’effort de R&D ».

Et en effet, l’étude menée par PwC précise que si l’usage de la m-santé se démocratise, en 2017 l’Union Européenne pourrait réaliser des économies de 99 milliards d’euros sur le montant des dépenses de santé. La m-santé peut être utile à toutes les étapes du parcours de soins :

  • La m-santé permet la prévention et le bien-être en sensibilisant et en d’accompagnant les citoyens européens à l’adoption d’un mode de vie plus sain. Prévenir les risques liés à l’obésité, au tabagisme ou à l’hyper-tension permettrait de faire des économies en évitant l’incidence de 589 000 cas de maladies chroniques d’ici 2017.
  • La m-santé est également utile pour développer le diagnostic précoce des maladies chroniques en limitant par la même occasion le coût des traitements associés. Cette solution permettrait de faire une économie de 3,7 milliards d’euros pour l’Union Européenne et concernerait 815 000 patients.
  • Enfin la m-santé permettrait une gestion plus facile de la santé des individus, ainsi qu’une prise en charge personnalisée. Les patients atteints de maladies chroniques pourraient être suivis et conseillés à distance, ce qui éviterait des hospitalisations pour certains, à condition bien sûr de former le personnel médical. 141 millions de patients pourraient être concernés, et verraient leur mode de vie s’améliorer grâce à une prise en charge facilitée.

PwC relève de nombreux freins à l’utilisation de la m-santé

Si la m-santé peut permettre de faire de nombreuses économies, l’étude « Socio-economic impact of mHealth » révèle que de nombreux freins rendent le recours à cette technologie difficile. PwC relève donc :

  • « Une absence de modèle économique pérenne » : actuellement il n’existe pas de dispositif de paiement pour les soins à distance, ce type de soins ne sont pas non plus remboursés. Les professionnels comme les usagers ne sont donc pas encouragés à utiliser la m-santé.
  • « Une absence de réglementation cohérente sur la m-Santé, qui empêche sa généralisation  » : la réglementation concernant la protection des données personnelles n’est pas claire, à cela s’adjoint un manque de normes d’interopérabilité qui favoriserait le développement des applications de m-santé et un manque de clarté sur l’accréditation des dispositifs de m-santé.
  • « Une absence de normes technologiques qui nuit à l’innovation et réduit les investissements » : les médecins ne sont pas impliqué assez tôt dans la conception des applications de m-Santé, de plus les patients comme les professionnels ne sont pas assez sensibilisés à la m-santé.
  • « Un manque d’organisation structurelle pour une adoption généralisée » : les différents systèmes de santé européens ne sont pas assez coordonnés, même au niveau national, il y a parfois un manque de coordination.

Des recommandations pour « une mise en œuvre optimale de la m-Santé »

Dans le cadre de son étude, PwC fait un certain nombre de recommandations pour une mise en œuvre optimale de la m-Santé :

  • Intégrer la m-Santé dans les stratégies nationales et régionales de santé publique, afin d’aligner le développement de ces solutions avec les priorités définies en matière de santé publique.
  • Mettre en place des réglementations qui encouragent le développement de solutions de m-Santé et harmoniser la législation concernant les soins et les services de santé mobile.
  • Créer des mécanismes de remboursement innovants et pérennes qui encouragent les patients et les fournisseurs de dispositifs médicaux à adopter des solutions mobiles.
  • Clarifier la réglementation européenne sur les dispositifs médicaux en gardant un équilibre entre sécurité/qualité des dispositifs et innovation/accès facilité pour les patients.
  • Sensibiliser et former les professionnels de santé, les patients et les utilisateurs potentiels, notamment par la création de communautés d’utilisateurs.

> Téléchargez l’étude en anglais de PwC « Socio-economic impact of mHealth »


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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