Senior Act’ : faciliter la consommation alimentaire et permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible à domicile

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Solutions pour bien vieillir
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Face aux enjeux soulevés par le vieillissement de la population, le Pôle de Gérontologie Interrégional Bourgogne/Franche Comté a lancé en 2011 le projet Senior Act’.

Ce projet a pour objectif de permettre aux entreprises de l’agro-alimentaire de se préparer au marché du vieillissement, en leur proposant des pistes de développement pour créer et étendre des gammes de produits adaptés aux personnes âgées.

Des enquêtes qualitatives ont été menées pour améliorer la connaissance des pratiques alimentaires des seniors autonomes vivant à domicile, le but étant d’identifier les difficultés que ces derniers rencontrent durant l’achat des produits, le rangement de leurs courses et la préparation des repas ainsi que les stratégies d’adaptation qu’ils ont développées.

Senior Act

Senior Act’ : un projet en deux phases

Les travaux du PGI Interrégional Bourgogne/Franche Comté dans le cadre du projet Senior Act’ se sont déroulés en 2 temps. Le but est d’offrir des informations, et des outils, aux entreprises.

La première phase a eu pour but de recenser les besoins et les attentes des seniors, ainsi que l’offre existante sur le marché.

Un travail d’enquête auprès des personnes âgées autonomes vivant à domicile a donc été mené par le PGI dans le cadre du projet Senior Act’. Ce travail a permis de :

  • caractériser les pratiques alimentaires de cette tranche de la population
  • caractériser leurs usages actuels des bien de consommation alimentaires existants.

La seconde phase, actuellement en place, a pour but de rendre des entreprises plus compétitives et performantes sur le marché des seniors en s’appuyant sur  :

  • Les résultats obtenus au terme de la 1ère phase.
  • La mise en réseau avec des offreurs de solutions.
  • La possibilité pour les entreprises de suivre des formations spécifiques sur les besoins alimentaires des seniors et des cas pratiques.
  • Le lancement de clubs de l’innovation « seniors » visant à l’émergence de pistes de développement au sein des entreprises.

Impression

Les seniors et l’alimentation : des besoins et des attentes complexes

Les résultats de l’enquête menée par le PGI interrégional montre les difficultés rencontrées par les seniors, met en évidence leurs besoins, et permet de dresser une liste de leurs attentes.

Des seniors soumis à de multiples ruptures sociales

L’enquête montre que les seniors sont soumis à de multiples ruptures sociales, dues dans un premier temps au passage à la retraite, mais aussi par exemple à la perte d’un conjoint, ou à l’apparition de maladies chroniques dues à l’avancée de l’âge.

Les seniors mettent alors en place des stratégies d’adaptations durables s’appuyant sur un rapport spécifique

On observe de leur part des stratégies d’adaptations durables qui reposent sur un rapport spécifique :

  • Au temps, avec la réorganisation de leur temps en même temps que l’évolution de leur mode de vie,
  • A la santé, avec l’adaptation de l’alimentation pour soi et pour son entourage, en fonction des régimes alimentaires à suivre selon leur situation (régime sans sucre, sans cholestérol…).
  • Au handicap, les personnes âgées adoptent de nouvelles postures et changent leur manière de manipuler les objets afin d’éviter la fatigue et de prévenir la douleur…
  • A la sociabilité, en recevant plus fréquemment chez soi.
  • A l’appétit, en adaptant les portions et en changeant leur volume de consommation.
  • Aux capacité cognitives, la gestion de plusieurs tâches simultanément pouvant devenir difficile.

Une prise en compte renforcée de la nutrition

Les seniors sont sensibilisés aux problèmes de l’alimentation car il sont soumis à un flux d’informations et de recommandations nutritionnelles venant de différentes sources (médicales, paramédicales, familiales, médiatiques)

Les informations sont réappropriées par les personnes âgées, mais parfois de manière confuse, selon les résultats de l’étude « de ces informations dont découle un paradoxe de la nutrition. Celui-ci repose sur la coexistence d’une injonction à manger pour se faire du bien en lien avec un discours médicalisé et l’envie de préserver le plaisir alimentaire ».
Ils déploient alors différentes stratégies afin de résoudre cette tension :

  • Réduire le périmètre de ce qui est consommé
  • Mettre en place une cuisine différente pour les deux partenaires pour tenir compte des contraintes médicales mais au prix parfois de certaines frustrations du conjoint en bonne santé
  • Etendre ou explorer le périmètre de ce qui est apprécié.

« Pour toutes ces situations, la contrainte peut devenir un moteur de recherches et de découvertes de produits à « connotation santé » ».


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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