Alain Minc émet des propositions sur France Info pour financer les dépenses médicales des personnes âgées

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : CINQUIEME RISQUE

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Alain Minc conseiller politique et économique, essayiste et dirigeant d’entreprise, conseille notamment Nicolas SARKOZY sur certains dossiers, il était l’invité cette semaine de Parlons net !, le club de la presse en ligne de France Info.


A cette occasion, Alain Minc pose le débat du financement des dépenses médicales des personnes très âgées et donc celui du 5ème risque :

A propos de « l’effet du vieillissement sur la hausse des dépenses d’assurance maladie et la manière dont on va le financer » Alain Minc revient sur son cas personnel.

« J’ai un père qui a 102 ans, il a été hospitalisé 15 jours en service de pointe, il en est sorti. La collectivité française a dépensé 100 000 Euros pour un homme de 102 ans, c’est un luxe immense, extraordinaire, pour lui donner quelques mois ou je l’espère quelques années de vie. Je trouve aberrant que quand le bénéficiaire a un patrimoine ou quand ses ayants-droit ont des moyens, que l’Etat m’ait fait ce cadeau à l’oeil, et donc je pense qu’il va falloir s’interroger sur le fait de savoir comment on récupère les dépenses médicales sur les très vieux, en ne mettant à contribution ou leur patrimoine quand ils en ont un, ou le patrimoine de leurs ayants droit.« 


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Cet article a été publié par la Rédaction le


7 réflexions sur “Alain Minc émet des propositions sur France Info pour financer les dépenses médicales des personnes âgées”

  1. Monsieur,

    En somme vous dites : ceux qui ont des moyens ne devraient pas être couvents par la sécurité sociale quand ils sont malades. Vous remettez en cause le principe de solidarité nationale, à moins que ce soit simplement pour les Vieux, parce que ça ne vaut pas le coup de les soigner!!! C’est ce qu’on appelle alors de la discrimination par l’âge comme pour le handicap survenu après 60 ans…

    Reste à savoir si dans le cas de votre papa il s’agissait d’acharnement thérapeutique, mais là nous sommes dans un autre combat.

    Mr Minc non seulement nous ne pouvons toucher au droit des Citoyens français, quel que soit leur âge, d’être bien soignés grâce à la sécurité sociale pour laquelle nos parents se sont battus, mais nous demandons que les services nécessaires au prendre soin des plus de 60 ans soient eux aussi couverts par la solidarité nationale dans le cadre du 5ème risque.

    Votre exemple m’amène à penser que si votre papa n’a pas besoin de services d’aides à domicile, ni d’entrer dans un établissement dont le prix de journée peut atteindre 100 euros, vous trouveriez injuste de garder tout votre patrimoine, alors que les familles qui ont été obligés de puiser dans leurs économies, de vendre parfois leur patrimoine avant la succession, de ne rien pouvoir transmettre à leurs enfants, sont condamnés à la double peine : perte du patrimoine et parents « dépendants ».

    Comme vous, je pense qu’il y a là une vraie injustice et qu’il serait normal que votre patrimoine, et celui de tous les Français participe aux frais de la « dépendance » de nos aînés afin qu’ils aient un accompagnement de fin de vie digne de notre société.
    Monsieur Minc, comme pour la maladie, mais le handicap de nos Vieux n’est que la suite d’une maladie, la couverture de la « dépendance » doit être assurée par la solidarité nationale. Finalement le montant dépensé pour votre papa sur 15 jours est de loin bien inférieur au coût d’un jet privé pour une seule journée, au frais du contribuable !

  2. Je reprends une question tout à fait intéressante de come4news.com : A partir de quel âge Mr Minc considérez-vous que la solidarité nationale ne doit-elle plus nous assurer ?????

  3. Dr F. WONÉ

    Lettre ouverte à Alain MINC,

    Le 11/05/2010

    Monsieur,

    Lors de votre interview à France Info le 7 mai 2010, reprise par de nombreux medias, vous « tentez » une proposition de solution pour « l’effet du vieillissement sur la hausse des dépenses d’assurance maladie et la manière dont on va le financer ».
    Je crains malheureusement que votre cas personnel, sur lequel vous revenez, ne vous ait fait perdre tout sens de la mesure.
    Une fois de plus (et je crains que la HALD dans l’avenir, n’ait à se pencher sur de nombreux cas similaires…), vous faites partie de ceux qui pensent avoir trouvé la solution en vous attaquant à une catégorie des plus vulnérables de la population : les « vieux ». Certes, vous proposez élégamment l’aumône de votre capital et de vos revenus (gagnés grâce au contribuable, comme conseiller de la République…) comme solution de financement de la longévité d’une partie de nos concitoyens, à condition qu’ils vous soient « chers »…
    Il me semble apercevoir, dans cette inégalité de traitement du citoyen, une certaine « anticonstitutionnalité » devenue par trop fréquente aujourd’hui ! De tout temps, les « riches » ont toujours pu obtenir davantage que les « pauvres ». Et la première inégalité, confirmée par l’exceptionnelle longévité de votre père, est celle de l’espérance de vie. Que croyez-vous que l’avenir réserve « aux pauvres », si notre République permet aux « riches » de financer entièrement leur état santé à partir d’un certain âge. C’est tout simplement l’effondrement de notre système de santé basé sur la solidarité, amenant petit à petit une offre de soins des plus limitées pour les plus démunis. Au nom de la réduction des dépenses publiques, je crains fort revoir de mon vivant, ces hospices pour « vieux », œuvres de charité héritées du XIX° siècle. Est-ce une façon digne de traiter nos concitoyens sous prétexte de leur âge ? Votre père centenaire vit-il à domicile ou en EHPAD ? Bénéficie-t-il de services d’aides à domicile ? Rien qu’en répondant à ces deux questions, vous mettrez le doigt sur de nombreuses inégalités existant déjà lorsqu’on sait que 25 % des retraités bénéficient d’une pension inférieure au seuil de pauvreté. Alors que les Etats-Unis, face aux millions d’indigents sans soins, construisent un système de santé basé sur la solidarité, vous souhaitez donc, que notre pays « casse » ce système de solidarité qui fait la qualité de notre santé. Je me bats au quotidien pour que nos aînés puissent bénéficier en matière de santé, des mêmes droits que tous nos concitoyens. Comme beaucoup de républicains de ce pays, il n’y a, pour moi, qu’une seule solution digne et respectueuse de nous-mêmes et des fondamentaux posés par nos pères fondateurs il y a maintenant plus de 200 ans : « Toute contribution est établie pour l’utilité générale : elle doit être répartie entre les contribuables, en raison de leurs facultés » (Art 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen – 1789). A nous de définir, ensemble, au niveau politique, la notion « d’utilité générale » ! Si vous souhaitez participer au financement de notre système de santé en France, je vous y encourage vivement, en œuvrant (à votre niveau) à la construction d’un 5° risque basé sur la solidarité.
    Quant à la discrimination que vous faites sur l’âge, juste quelques pistes provocatrices pour que vous vous rendiez compte de l’incongruité de vos propos : « La collectivité française a dépensé 100 000 Euros pour un homme de 102 ans, c’est un luxe immense, extraordinaire, pour lui donner quelques mois ou je l’espère quelques années de vie. ». Que penser des soins apportés aux grands traumatisés crâniens ? Que penser des soins apportés aux alcooliques qui peuvent aller jusqu’à la greffe de foie. Que penser des lourds traitements chroniques mis en place chez les obèses (de plus en plus nombreux grâce aux superbes campagnes publicitaires de l’industrie agro-alimentaire). Alors, de grâce, cessez ce discours discriminant ! Existe-t-il des citoyens qui « valent » mieux que d’autres ? Qui sont plus dignes que d’autres ?
    Je ne vois qu’une explication à vos propos déplacés : la souffrance d’un homme face au vieillissement de son père et à l’inéluctable. Je suis prêt à l’accepter, mais n’oubliez pas que votre condition d’homme public doit vous amener à une certaine retenue.
    Espérant avoir retenu toute votre attention, veuillez croire, Monsieur, en mes respectueuses salutations.

    Docteur Frédéric WONÉ
    Gériatre – Centre Hospitalier de Périgueux (frederic.wone@ch-perigueux.fr)
    Président de CASSIOPEA – http://www.cassiopea.fr/
    (Conseil, Assistance, Services, Solidarité, Information et Orientation sur les Personnes Âgées ou handicapées)
    Administrateur ALMA – France

  4. CHAUVEL Renée

    Monsieur MINC. Le problème est que beaucoup d’entre nous (78ans) n’ont pas un patrimoine suffisant et de plus il est prévu pour inciter à dépenser que les quelques revenus d’Assurance Vie (à moins qu’un montant minimum de ce revenu soit intouchable) je n’ai que 38000 euros en assurance vie de plus jusqu’à 78 ans j’avais une garantie que le montant (bien sûr à 8 ans) ne pourrait être inférieur à la mise – or, à l’époque où j’ai pu déposer ces fonds en Assurance-vie (c’était avec un minimum de 25% en actions)

    D’autre part, c’est le seul bien à partager entre 7 que je laisserai à mes enfants si rien ne m’arrive avant le décès. S’ils avaient tous des revenus suffisants, je pourrai moi aussi dépenser un peu plus

    C’est pourquoi je regrette, en plus, que la loi équilibrée qui avait été présentée à l’assemblée sur « la fin de vie souhaitée » quand on n’en peut plus où que l’on est complètement grbataire n’est pas été votée, d’autant que des garanties étaient prévues, afin que rine ne puisse être décidé sans l’assentiment formel de la personne en cause. Beaucoup de personnes agées de ma génération sont convaincus qu’elles seraient elles même réconfortées de savoir que des sommes démentielles ne seront
    pas utilisées pour des soins qui ne serviraient qu’à prolonger de la souffrance (il y a ube priorité, des jeunes ont d’énormes besoins réels pas de ceux qu’on leur fait miroiter à la télévison ou ailleurs (en commençant par suffisamment d’instituteurs surtout en primaire,d’accompagnants pour les enfants ayant un handicap (sans les passer en préhandicap pour ne pas accorder d’accompagnant quand nécessaire)j’ai des exemples flagrants, les soins pour les générations qui nous suivent vont probablement être meilleurs, mais plus coûteux etc.. plus de surveillants à l’âge difficile etc… des salaires et éventuellement minima sociaux suffisants, pour pouvoir vivre et faire marcher la machine économique etc…)
    De plus, j’ai voulu m’assirer pour pouvoir recevoir une rente, en cas de handicap comme j’étais à 100% pour un problème sérieux de circulation, je n’ai pas été acceptée.
    Alors voyez, il faut réfléchir un peu plus large.

    Sachez bien que si vous n’avez vraiment pas vu venir la crise, de nombreuses personnes sans grande envergure l’avait vu venir- Ce n’est pas de cours d’économie qui font l’économiste mais de savoir écouter, voir, examiner, se mettre à réfléchir en profondeur et juger mais soumettant ce jugement à des contradicteurs, que l’on ne prend pas pour des imbéciles et ce en mettant ce ou ces jugements en perspective. le court terme n’est pas une possibilité de jugement le plus juste possible.

    Je m’excuse d’avoir était longue, mais j’espère que vous me lirez jusqu’au bout. Je vous prie d’agréer mes salutations. Renée CHAUVEL

  5. LEDOUX MARIE LOUISE

    MONSIEUR MINC, AVEZ VOUS PENSE AUX PERSONNES AUX FAIBLES REVENUS? A CEUX QUI ONT TRAVAILLE TOUTE LEUR VIE?
    MAIS EGALEMENT AUX PERSONNES QUI ONT ETAIENT VICTIMES D’UNE ERREUR MEDICALE PAR EXEMPLE MOI MEME J’AI ETE UNE VICTIME Y A 20 ANS D’UNE NEGLIGEANCE ET QUI AUJOURD’HUI A 90 ANS AVEC VOS IDEES DEVRAIT ASSUMER FINANCIEREMENT JUSTE UN PETIT EXEMPLE ME CONCERNANT JE SUIS OBLIGEE DE PRENDRE CHAQUE JOUR DES VITAMINES CELLES-CI NE SONT PAS REMBOURSEES. ALORS MONSIEUR AYEZ UN PEU DE PUDEUR. CAR C TRES FACILE D’ELABORER DES THESES SUR LES VIEUX JE PENSE QU’IL YA D’AUTRES MOYENS DE FAIRE DES ECONOMIES

  6. la situation que nous soumet A. Minc est très spéciale
    -Un grand vieillard qui relevait de soins qui se sont révélés bénéfiques donc non futiles.
    -Une famille très aisée qui pourrait faire face à des soins onéreux.
    La SS devrait pouvoir recevoir des dons, ce qui soulagerait la mauvaise conscience de ces quelques familles riches sans remettre en question la non ségrégation par l’âge.
    Remarquons qu’avec la généralisation des conventions tripartites dans les EHPAD on assiste déjà à une politique de restriction des soins, ainsi tel directeur ne rémunère les généralistes qu’à hauteur d’un forfait d’une visite par mois ou tel autre ne prend pas en charges les traitements anticholinestérasiques.
    Sous prétexte de la crise, une véritable dérive éthique se met en place que le propos d’A.Minc ne fait que démasquer.

  7. Qu’el malheur de penser et de parler ainsi, si c’est homme a une conscience j’espère qu’l va revenir sur ce qu’il a dit s’excuser et demander pardon

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