COVID 19 à Domicile : on ne gagnera pas la guerre sans arme !

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : SERVICES A LA PERSONNE

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Non-assistance à personne en danger ou mise en danger de la vie d’autrui : les SAAD ne veulent pas choisir.

Alors que les acteurs du domicile font preuve d’une réactivité et d’une adaptabilité quasi militaire, que les auxiliaires de vie (AVS) permettent, par leur travail quotidien, de limiter l’engorgement des services d’urgence, que les SAAD innovent en créant des dispositifs de coordination « interservices » permettant d’identifier et d’accompagner prioritairement les personnes les plus vulnérables, le secteur tout entier se trouve devant une injonction paradoxale :

Les ARS et les Conseils départementaux demandent aux SAAD d’assurer le maximum de sorties d’hospitalisation et des suivis à domicile de personnes infectées, et les services des DIRECCTE et les SSTI multiplient les contrôles pour vérifier que la sécurité des AVS est assurée. Les SAAD sont des employeurs responsables devant assurer la sécurité de leurs salariés ; c’est un objectif de résultats, mais aussi la qualité de leurs prestations ; c’est un objectif de moyens. Comment choisir sans ligne directrice du Ministère des Solidarités et de la Santé ?

Les SAAD sont en 1ère ligne, mais jusqu’à quand ? Faute d’équipements individuels de protection (masques – sur-blouses – lunettes – charlottes…) pour assurer en toute sécurité leurs interventions auprès des personnes infectées, ce sont également des hôpitaux qui se retrouveront sans solution pour « libérer » des lits nécessaires à d’autres.

« On ne pourra pas continuer à assurer notre mission sans les moyens nécessaires à la sécurisation de nos prestations »

Dans ce contexte, la Fédésap appelle la mise en œuvre de mesures immédiates :

  1. Pour toutes les sorties d’hospitalisation assurées par des SAAD, les AVS doivent se voir fournir l’équipement de protection individuel (EPI) adapté au suivi des personnes infectées.
  2. L’élaboration et la diffusion par le Ministère des Solidarités et de la Santé, d’un protocole national permettant aux SAAD de sécuriser et prioriser leurs interventions auprès des plus vulnérables.
  3. La mise en place d’un circuit d’approvisionnement en EPI adapté à la réalité territoriale des SAAD.

Sans les moyens et outils nécessaires, les SAAD ne pourront plus continuer à assurer leurs missions parfois vitales auprès de nos concitoyens âgés, en situation de handicap ou en sortie d’hospitalisation.


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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