La robotique martiale est particulièrement développée aux États-Unis, au sein de la société Irobot, spécialisée dans les plateformes robotisées sans pilotes, les robots domestiques côtoient les robots tactiques. Dans cette dernière gamme, on retrouve Irobot pack bot 510, une plateforme mobile tout terrain muni d’un bras articulé et de caméras. Cette technologie est commandée à distance dans des missions de désamorçage de mines, bombes, engins piégés. Elle est aussi utilisable pour surveiller certaines zones et partir en reconnaissance.
Ainsi les robots swords (Special Weapons Observation remote Reconnaissance Direct action System) et maars (Modular Advanced Armed Robotic System) sont équipés d’une mitrailleuse qui peut être remplacée par un bras articulé. Connectés au même GPS que les troupes au sol, ils disposent d’une sécurité les empêchant de faire feu sur leur module de contrôle.
A l’heure actuelle , ces robots ont été retirés des rangs. Le canon de l’un d’eux en serait venu à mettre en joue une cible sans qu’on le lui demande. Aucun coup de feu n’a été tiré, mais selon Kevin Fahey, le responsable du programme pour l’armée de terre américaine, il est probable qu’il faille attendre encore dix ou vingt ans avant de renouveler l’expérience…
S’il fallait voir un point positif à ces développements, ce serait celui des avancées technologiques permises par les sommes investies dans la robotique militaire, et qui permettent de répondre à des problématiques d’aide à la personne.
Un bon exemple de cette double applicabilité dans la robotique américaine est l’exosquelette. Il ne s’agit pas d’une carapace de protection ou d’une armure comme le nom pourrait le laisser penser. HULC (Human Universal Load Carrie) est essentiellement prévu pour pouvoir porter de lourdes charges, jusqu’à 150 pounds (environ 68 kg). Cet outil est davantage une aide à la puissance musculaire, il permet de ce fait de diminuer la pression exercé sur les genoux et donc de réduire la fatigue, allonger le temps de marche et augmenter la masse portée.
HULC est composé de deux bras articulés qui s’attachent aux jambes, et qui relient une structure fixée sur le dos et une autre à chacun des pieds. En fonction des mouvements du corps une pression est exercée pour augmenter la force disponible dans les jambes. L’ensemble est très souple et ergonomique pour ne gêner aucuns mouvements et faciliter son transport. De plus, il s’enlève facilement en cas de besoin.
Effectivement cet exosquelette pourrait être très intéressant pour des personnes âgées ou handicapées ayant des difficultés à se mouvoir. Cependant de par certaines de ses caractéristiques il est encore exclusivement réservé aux soldats, c’est également le cas du concept Bear dont l’objectif est de pouvoir rapatrier un soldat blessé sur un champ de bataille.
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