Jean Rochefort, icône de la cinématographie française, vient de nous quitter du haut de ses 87 ans. Décédé dans la nuit du dimanche 9 octobre 2017, cette « Silver star », riche de plus de 120 films, était connu comme l’un des comédiens majeurs du cinéma français.

L’histoire d’un comédien incarnant l’élégance
Après le décès de Mireille Darc et Jeanne Moreau l’été dernier, le cinéma français perd à nouveau l’un de ses symboles : Jean Rochefort. Hospitalisé en août dernier, le célèbre comédien est en effet décédé dans la nuit de dimanche à lundi au sein d’un hôpital parisien.
Cet acteur de renom et cavalier émérite laisse derrière lui 5 enfants et plus de 120 films. « Je regrette de n’avoir pas été un bon père, mais en même temps, entre le théâtre, le cinéma, la télévision, j’ai tellement travaillé, j’ai été tellement occupé à nourrir tout ce monde-là, que je n’ai pas su, pas pu prendre le temps qu’il fallait… », déclarait-il à Paris Match en 2015.
Par ailleurs passionné de cheval, Jean Rochefort avait atteint un niveau de compétition et était propriétaire d’un haras dans les Yvelines.
L’acteur Jean Rochefort est mort cette nuit, annonce sa famille. Il avait 87 ans pic.twitter.com/LrPtNCJsDa
— franceinfo (@franceinfo) 9 octobre 2017
Retour sur une carrière couronnée de 3 Césars
Ami de Jean-Pierre Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Bruno Cremer, Annie Girardot ou encore Philippe Noiret, Jean Rochefort passe par l’école de la rue Blanche puis par le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Engagé au sein de la Compagnie Grenier-Hussenot en 1953, il y apprend son métier de comédien.
Il débute sa carrière dans le cinéma au début des années 60 dans des films historiques, dont « Le capitaine Fracasse ». Dans les années 70, il dévoile son talent comique dans de nombreux films d’Yves Robert.
Lors de sa longue carrière, il aura tout joué : du libertin cynique (« Que la fête commence » de Bertrand Tavernier), au flegmatique valet anglais (« Les tribulations d’un chinois en Chine » de Philippe de Broca), en passant par le pharmacien lâche (« Courage, fuyons » d’Yves Robert), le père de famille adultérin (« Un Eléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert), ou encore mari comblé (« Le mari de la coiffeuse » de Leconte), ou le commandant de marine (« Le Crabe Tambour » de Pierre Schoendoerffer).
En 1976, il décroche le César du meilleur second rôle pour « Que la fête commence », puis en 1978 celui de meilleur acteur pour « Le Crabe-Tambour ». En 1999, il reçoit un César d’honneur.
Ses rôles, sa voix chaude et sa belle moustache nous manqueront.
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