Le baluchonnage, une solution de répit pour les aidants étudiée en France

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Le baluchonnage, une solution de répit pour les aidants familiaux, a été initié au Québec en 1999 et est actuellement étudié en France. Des acteurs locaux français mettent en effet en œuvre des dispositifs s’inspirant du modèle provenant d’outre-Atlantique.

En mars 2017, une étape a notamment été franchie avec la remise d’un rapport au Premier ministre sur les conditions de fonctionnement de ce service en France.

Où est né le baluchonnage ?

Aider une personne proche en perte d'autonomie

Le baluchonnage est né au Québec, en 1999, lors d’une formation d’aidants familiaux de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. En effet, Marie Gendron, infirmière québecoise et docteur en gérontologie de l’université de Liège, est l’auteur du terme.

L’idée du baluchonnage est simple : l’aidant familial part se reposer quelques jours, un « baluchonneur » s’installe alors à son domicile avec son « baluchon » pour prendre le relais. 

Ce dernier a préalablement suivi une formation pour pouvoir accompagner la personne aidée, afin d’éviter toute perturbation dans son quotidien.

> Consulter notre dossier : Aidants en France : point sur la situation

Adapter le baluchonnage aux traditions françaises

Joëlle Huillier, chargée d’un rapport les conditions de fonctionnement du baluchonnage en France

En novembre 2016, l’ancien Premier ministre Manuel Valls avait confié la mission à la députée de l’Isère, Joëlle Huillier, de « recenser et analyser les initiatives territoriales en matière de « baluchonnage » (…) d’échanger avec les différentes parties prenantes pour apprécier la plus-value pour les usagers de ce mode d’accompagnement, (…) d’identifier les modalités organisationnelles et de fonctionnement pertinentes, (…) de proposer les moyens de faciliter le développement » de cette offre.

Ce rapport, remis en mars 2017, avait notamment donné des recommandations pouvant faciliter la prise en compte de cette forme de répit et contribuer à ce qu’il se déploie dans un cadre adapté et sécurisé.

> Consulter le rapport : « Du baluchonnage québécois au relayage en France : une solution innovante de répit »

Du baluchonnage québecois au relayage français

Joëlle Huillier, dans ce rapport, préconisait d’abandonner les termes de « baluchonnage » et de « baluchonneur » pour préférer les mots « relayage » et « relayeurs », et de faire évoluer le concept pour l’adapter à la société française.

Le relayage pourrait être d’au moins deux jours et une nuit – soit 36 heures – pour ne pas remplacer les services d’aide à domicile existants.

Le relayeur devrait effectuer les tâches que l’aidant réalise dans sa vie quotidienne, ce qui requiert de créer un lien rassurant avec la personne malade et une bonne coopération avec l’aidant.

Pendant le temps du relayage, le relayeur rédigerait un journal d’accompagnement à l’attention de l’aidant. Un temps de restitution permettrait également d’échanger sur le vécu de la mission.

La nécessité d’un comité de suivi national

Pour qu’il soit correctement appréhendé en France, la députée avait également recommandé de mettre en place un comité de suivi national composé de représentants de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), des caisses de Sécurité sociale (Cnav, MSA, RSI), de l’Agirc-Arrco, de la direction générale de la cohésion sociale, de la direction de la Sécurité sociale, de la direction générale du Travail, du Haut Conseil de l’enfance, de la famille et de l’âge (HCFEA) et des usagers.


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Cet article a été publié par la Rédaction le


2 réflexions sur “Le baluchonnage, une solution de répit pour les aidants étudiée en France”

  1. Koy Eugenie

    Grande expérience en gérontologie et ayant accompagné un parent à mon domicile durant 7 ans., cherche des amples explications concernant le « relayeur »
    Coordialement
    Eugenie Koy

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