La retraite était à son origine prévue pour ceux qui n’étaient plus en mesure de subvenir à leurs besoins par leur travail. Avec l’âge et les handicaps commençant à venir, la retraite permettait à ces personnes de ne pas se retrouver totalement démunies lorsqu’elles ne pouvaient plus travailler. Cette forme initiale de la retraite ressemble donc davantage à celle d’une assurance dépendance.
Depuis la branche retraite de la sécurité sociale a évolué et ressemble plus à de longs congés payés qu’à une protection contre la dépendance. Dans la continuité de ce souci de la dépendance qu’a notre système de retraite, on est en droit de penser que ce doit être aux branches retraite, mais aussi santé de supporter le cinquième risque.
Cependant, avec l’allongement de la durée de vie, le temps de la retraite s’est également étiré. C’est une des causes de l’alourdissement des cotisations santé et retraite pour les actifs. Avec une proportion d’actifs pour le nombre de retraités allant en diminuant, il devient difficile de faire porter à une sécurité sociale déjà surendettée (environ 22 milliards d’euros) la charge de la dépendance.
On nous explique dans un article de libertepolitique.com qu’avec la baisse du taux de natalité il faut s’attendre à une prise en charge moindre, puisque notre système basé sur une redistribution horizontale (voir notre article : Réunion du club Hippocrate autour du thème de l’assurance maladie) voit la proportion de ses bénéficiaires augmenter davantage que celle de ses contributeurs.
L’argument selon lequel un investissement inférieur à celui des générations antérieures dans le capital humain (à savoir les enfants) conduit nécessairement à être moins bien soutenu, peut laisser sceptique. On peut en effet reprocher à ce raisonnement de ne prendre en compte aucune croissance.
Celui qui investit 200 touchera forcément moins que celui qui à la même époque investit 250. Mais du fait de la croissance, investir 250 en 1930, ne rapportera pas forcément plus en 1960 que ce que reçoit en 1990 une personne ayant investit 200 en 1960. L’inflation vient bien sûr modérer cet effet de la croissance au niveau du pouvoir d’achat.
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