Mireille Elbaum, professeur titulaire de la chaire Politiques et économie de la protection sociale au CNAM, s’interroge sur la capacité des assurances privées à prendre en charge le cinquième risque.
Les enjeux d’un 5éme risque sont : une diminution du reste à charge ainsi qu’une universalisation de l’aide apportée (notamment avec le rapprochement entre l’APA et la PCH). Son coût est estimé à 1 point de PIB si l’on veut faire diminuer le reste à charge pour les personnes à domicile ainsi qu’en institution.
Quels choix faisons nous vis-à-vis des ressources collectives dédiées à la dépendance, et quels choix faire par rapport aux assurances privées. La question de la capacité d’une assurance privée à couvrir efficacement la dépendance doit être posée.
Mireille Elbaum rappel que sur le plan de l’économie de l’assurance, l’intervention de l’Etat dans l’assurance privée se légitime par plusieurs points : la myopie des personnes face aux risques à long terme ; la capacité d’une assurance à s’engager sur le long terme ; l’incertitude sur la nature et l’évolution des risques assurés ; la sélection des risques peut conduire les assurances à proposer des contrats trop onéreux et exclure les personnes à haut risque.
Actuellement ces critères sont remplis, et l’on peut douter de la capacité d’une assurance privée à prendre en charge efficacement ce risque.
Il faut également prendre en compte que la segmentation des usagers entre public et privé risque de produire un système à deux vitesses faisant de l’assurance publique une nouvelle aide sociale et laissant aux plus aisés la charge de payer une assurance privée.
Une vidéo réalisée par agevillage.
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