1,1 millions de personnes âgées sont aujourd’hui dépendantes. Être dépendant signifie être en difficulté pour assurer les activités de la vie quotidienne. La dépendance se calcul et fait l’objet d’un classement en GIR (Groupes Iso Ressources).
L’Emission « Ca vous regarde » de la LCP, la chaine de l’Assemblée Nationale, a organisé à ce sujet une table ronde réunissant Bernard Debré, député UMP, Marisol Touraine, député PS et Florence Arnaize-Maumé : déléguée générale du SYNERPA.
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Le débat commence dans une ambiance de vif scepticisme de la part de la député PS et de la déléguée générale du SYNERPA sur la mise en place d’un cinquième risque constamment repoussé ces trois dernières années.
Florence Arnaize-Maumé met en garde contre des réformes hâtives. Elle privilégie une attente pour trouver les bons financements car le recours sur succession et l’assurance privée risquent d’être, selon elle, « un peu légers ».
En effet, un auditeur, courtier en assurance déclare que l’assurance coûte chère et qu’il est impossible de couvrir tout le monde par ce biais là.
Comment se fait-il que le coût d’un hébergement dans une maison de retraite coûte trois fois moins chère en Belgique qu’en France interroge un autre auditeur.
Ce sont les financement plus importants de l’assurance maladie répond Florence Arnaize-Maumé, le coût est le même, mais la répartition des financements est différente.
Marisol Touraine précise que ce qui est en jeux est le reste à charge. Les petites retraites sont particulièrement touchées car ce reste à charge peut atteindre le triple des revenus mensuels de la personne hébergée. La question est donc davantage celle de la solvabilisation de ces personnes.
Il faudrait mettre en place un dispositif national car c’est un véritable problème de société.
Le financement doit-il se faire par la cotisation nationale ou par l’assurance maladie ?
Le financement par l’assurance maladie n’est pas possible pour Bernard Debré. Il rappelle qu’une aide est déjà en place puisque l’APA fait partie d’un dispositif national visant à la prise en charge de la dépendance.
Florence Arnaize-Maumé affirme que les difficultés financières des départements pour le versement de l’APA vient du fait qu’au départ il était convenu que son financement incomberait à moitié à l’Etat et à moitié au département. Or les demandes d’APA ont été multipliées et l’Etat n’a pas augmenté son financement.
En réponse Bernard Debré fait part du constat que l’on glisse de plus en plus de la solidarité intergénérationnelle à la solidarité nationale. Les familles comptent davantage sur l’Etat pour la prise en charge de leurs aînés que sur leurs propres ressources.
Marisol Touraine insiste alors sur la difficile position des 40-60 ans qui doivent en même temps assurer leur carrière, soutenir leurs parents vieillissants et aider à l’insertion dans la vie active de leurs grands enfants.
Bernard Debré répond que pour financer un cinquième risque il faut associer les différents modèles : effort personnel, effort familial et effort national.
Ce dernier point fera finalement consensus car il serait impossible de prévoir une aide nationale prenant en charge 100% des coûts et des personnes. Il reste encore à décider dans quelles proportions chacun des modèles sera sollicité. Malgré le consensus, le débat n’est donc pas encore clôt…
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