Lettre ouverte de la FNAPAEF au président François Hollande : non au maintien de la « discrimination par l’âge face au handicap »

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Suite à l’intervention de François Hollande lors de la clôture du congrès annuel de l’UNIOPSS à Lille, le 25 janvier dernier, la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles (FNAPAEF) a diffusé le 28 janvier une lettre ouverte au Président évoquant la nécessité d’une réforme radicale dans le domaine de la perte d’autonomie des personnes âgées.

Dépendance : des promesses non tenues par les précédents gouvernements

Bien que satisfaite de la volonté de Michèle DELAUNAY de faire baisser le coût des séjours en établissement à la charge des personnes âgées résidentes et de leur famille, la Fnapaef s’interroge sur les moyens qui seront mis en œuvre pour faire évoluer ce point « alors même que les établissements n’ont pas les enveloppes financières suffisantes pour accompagner dignement les citoyens handicapés physiques et psychiques ».

Rappelant que la vieillesse « n’est pas une maladie », la Fnapaef met en avant la véritable problématique, qui n’est pas « le vieillissement logique et souhaité par tous », mais « l’accompagnement d’une maladie physique ou neuro-dégénérative invalidante qui peut survenir à tout âge, avec les mêmes égards et moyens nécessaires en fonction des besoins requis ». Un accompagnement financier, par la couverture du risque dépendance, mais surtout « humain, affectif et moral », pour reprendre les mots prononcés par le Président Sarkozy en 2011. De vaines promesses aux yeux de la Fnapaef et des familles concernées.

Suite à l’annonce des pistes envisagées par le Président Hollande, la Fnapaef ne cache pas son inquiétude. Concernant notamment la barrière de l’âge en matière de financement de la perte d’autonomie, que le gouvernement souhaite maintenir, la fédération s’interroge : « Cela signifie-t-il que pour tout handicap après 60 ans, il faut envisager un complément de financement par un recours aux assurances privées ? ».

« Permettre à chaque personne âgée qui le souhaite de rester à son domicile, là où sont ses souvenirs, son espace, son quartier, ses amis, sa famille » est également une noble ambition, mais là encore, où trouver les moyens d’un véritable accompagnement adapté, « avec du personnel de qualité formé pour accompagner le handicap causé par toute maladie invalidante, notamment neuro-dégénératives : Alzheimer, Parkinson… » ?

Après avoir évoqué « l’obligation alimentaire qui conduit les familles à se démunir de toutes leurs économies pour assurer l’accompagnement d’un proche », la Fnapaef cite pour rappel l’article 13 de la Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : « Dans un délai maximum de cinq ans, les dispositions de la présente loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d’âge en matière de compensation du handicap et de prise en charge des frais d’hébergement en établissements sociaux et médico-sociaux seront supprimées. »


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Cet article a été publié par la Rédaction le

1 réflexion sur “Lettre ouverte de la FNAPAEF au président François Hollande : non au maintien de la « discrimination par l’âge face au handicap »”

  1. belle effet d anonnce tout comme le dernier rendez vous de la FNAPAEF avec Marisol Touraine de Décembre 2012 qui comprend la situation mais n avance aucune mesure fianciére pour y arriver

    et dire que le dossier dépendance date du rapport Laroque 1962+ de 50 ans pour quel résultat!!!!!

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