Laurent Hénart député UMP et président de l’Agence nationale des services à la personne propose aux salariés de sacrifier une journée de RTT pour financer le cinquième risque.
Cette idée reprend celle du gouvernement Raffarin qui en 2004, avait donné la possibilité aux salariés de travailler gratuitement le lundi de pentecôte afin que les bénéfices de cette journée servent à financer la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Les sommes récoltées sont gérées par la CNSA.
Philippe Bas en août 2009 avait déjà proposé la mise en place d’une seconde journée de solidarité. Le projet avait été abandonné du fait qu’une journée rapporte environ 2 milliards d’euros ce qui reste trop peu vis-à-vis du coût de la dépendance estimé à 19 milliards d’euros (voir notre article sur une seconde journée de solidarité).
Laurent Hénart propose ici non plus de sacrifier un jour férié, mais une journée de RTT, ce qui serait plus simple à organiser. Les départements sont en grande difficulté pour financer la dépendance et beaucoup d’entre eux demandent l’aide de l’Etat qui a du mettre en place un plan de sauvetage pour les départements les plus endettés (voir notre article sur la réforme dépendance ou le plan de sauvetage des départements).
Cette année la journée de solidarité a été vivement décriée du fait de certaines accusations envers l’Etat qui aurait puisé dans les sommes rassemblées pour rembourser la sécurité sociale. On comprend que Laurent Hénard préfère éviter de reprendre le principe du « jour férié » et opter pour une organisation plus facile. Les fonds ainsi récoltés seraient eux aussi gérés par la CNSA.
Cette journée de RTT abandonnée reste encore insuffisante pour financer la dépendance. Laurent Hénard propose donc en complément de mettre en place un système assurantiel.
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