En France le domaine de la robotique se montre dynamique et de nombreux projets voient le jour dont certains particulièrement ambitieux.
L’espace AFMASTER n’est pas véritablement un robot, mais comme son nom l’indique un espace robotisé. Il s’adresse aux personnes atteintes d’un handicap physique aigu, mais ne souffrant pas de déficit psycho-intellectuel ou neuropsychologique. Servant de lien entre des étagères spécifiques et la table devant laquelle est la personne, le bras articulé permet de gagner une certaine autonomie. Il est contrôlé soit par la voix, soit par le clavier, soit par la souris ou tout autre commande par le souffle. La manipulation du bras peut se faire manuellement à l’aide d’un joystick ou de façon automatique en donnant des ordres préenregistrés. Les fonctionnalités varient en fonction des désirs et besoins de l’utilisateur.
Se destinant davantage à l’assistance des personnes âgées, le robot Romeo, futur grand frère du robot Nao déjà présenté sur Gérontechnologie.net, est encore à l’état de projet. L’objectif de cet androïde de 1m20 est de pouvoir relever une personne tombée à terre. «Si nous parvenons à atteindre cet objectif, affirme Bastien Parent, d’Aldebaran robotics, Romeo sera capable de réaliser bien d’autres choses pour faciliter la vie des personnes qui ont besoin d’assistance.»
Plusieurs entreprises françaises se sont mobilisées sur ce projet. En tant que robot d’assistance il devrait pouvoir exécuter certaines tâches comme ouvrir une porte, manipuler des objets etc. Ses fonctions permettraient également d’aider les personnes à se déplacer (notamment la nuit ou surviennent 80% des accidents), de les relever en cas de chute et prévenir les secours.
La voix et les gestes seraient les principaux moyens de communication avec le robot qui devra comprendre tout ce qu’on lui dit, mais pourrait être aussi capable de percevoir les émotions et mener une certaine conversation.
Avec ce projet, l’industrie de la robotique française peut se déclarer concurrente de au robots japonais et coréens et tenter de s’imposer sur le marché de l’aide à la personne, malgré l’avance considérable de l’Asie dans ce domaine.
Le pôle de compétitivité des industries numériques Cap Digital a ainsi créé une section dédiée à la robotique de service, Cap Robotique, dont l’objectif annoncé par Bruno Maisonnier, président de cette nouvelle division, est «d’élever la France au rang de leader mondial dans ce domaine».
>> Retour au sommaire du dossier robots et personnes âgées
Laisser un commentaire