Des cartes sonores pour offrir plus d’autonomie aux personnes malvoyantes dans les restaurants

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La Jeune Chambre Economique basée à Saint-Omer, dans le Pas-De-Calais, met en place un projet innovant qui consiste à équiper les restaurants de la région de Saint-Omer de cartes sonores, accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes. Le dictaphone Philips DTV2500 a été sélectionné parmi de nombreux produits testés pour servir de menus sonores dans les restaurants.

Carte restaurant vocaleUn projet solidaire mené par la Jeune Chambre Economique de Saint-Omer et sa région

La Jeune Chambre Economique de Saint-Omer intervient auprès de publics variés pour mettre en place des projets autour de cinq axes qui sont l’emploi, l’écologie, la solidarité, l’économie et l’aménagement du territoire.
« C’est en discutant avec un restaurateur que l’idée est venue, il y a un an » explique Hélène Hau, présidente de la Jeune chambre économique audomaroise. « Nous avions plusieurs projets et nous avons voté pour en choisir quatre dont les menues sonores, ce qui est une première en France. »

A la genèse de cette Commission, une phase d’enquête a été mise en place pour mesurer la nécessité du projet. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la Maison des Aveugles qui a pu nous fournir de premières données chiffrées. »

En France, 3% de la population est concernée par un déficit visuel, et on compte près de 2 millions de personnes malvoyantes.

Trouver l’outil adéquat pour donner envie aux personnes malvoyantes d’aller au restaurant

« Depuis le mois de juillet, nous avons travaillé avec les restaurateurs de la région et aveugles pour tester l’opération, qui s’est avérée être concluante. ».

L’association a d’abord réalisé une phase de test auprès de deux restaurants sur la région de Saint-Omer. « On a enregistré leur carte et les bénévoles sont venus pour la tester. Nous nous sommes tout de suite rendu compte que le matériel audio utilisé était très important ». Plusieurs outils ont été testés pour finalement retenir le dictaphone Philips DVT2500. « C’était, du point de vue des aveugles, l’outil le plus pratique, le plus léger. Il permet à la personne aveugle de passer d’un fichier à l’autre, donc d’un plat à l’autre très facilement. » explique Emilie Ducourant, Directrice de la Commission Carte Sonore.

M Berteloot, patron du Rialto et restaurateur à Saint-Omer est depuis cinq ans l’ambassadeur du projet : « Lorsque la Commission nous a contacté nous avons tout de suite accepté de participer. On a commencé par imaginer mettre en place des menus en braille mais nous avons immédiatement écarté cette possibilité onéreuse et moins efficace. Les dictaphones Philips Voice Tracer ont été adoptés par les bénévoles malvoyants, pour leur facilité d’utilisation. »

m. Berteloot vante un autre avantage de cet appareil : la qualité du son qu’il restitue. Les clients malvoyants ne sont pas obligés de mettre un casque pour entendre « C’est mon épouse qui a enregistré le menu pour offrir une écoute à la carte plus féminine et agréable » plaisante t-il. « Sur la région de Saint-Omer le projet devrait se développer sur une trentaine de restaurants. Je suis convaincu du projet et fier d’en être l’ambassadeur » continue le restaurateur, très optimiste.

« Nous espérons faire remarquer notre action pour la présenter aux autres Jeunes Chambres d’ici l’année prochaine. Si notre projet est élu par la JCEF (Jeune Chambre Economique Française), les 15 autres Jeunes Chambres pourront choisir de reproduire l’action sur leur territoire. » conclut Emilie Ducourant Directrice de la Commission Carte Sonore, qui espère bien pérenniser le projet en lui donnant une dimension national.

Lire notre dossier consacré à la malvoyance 


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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