Article 51: Le groupe MGEN lance DRAD, les Dispositifs Renforcés de Soutien à Domicile

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Grâce au financement issu de l’article 51 de la LFSS 2018, en lien avec l’ARS Ile-de-France, le groupe MGEN lance DRAD : Dispositifs Renforcés de Soutien à Domicile. Cette expérimentation est à destination des personnes âgées en situation de perte d’autonomie qui souhaitent continuer à vivre chez elles.

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Le projet qu’élabore le groupe MGEN depuis 2018 touche enfin au but. Il s’agit d’un projet de création de trente places en EHPAD dite « hors les murs ». Elle se situe dans le Val-d’Oise, département où le groupe gère déjà trois EHPAD à Marly-la-Ville, Louvres et Fontenay-en-Parisis.

Développé et contenu de l’expérimentation

Cette expérimentation met à disposition trente places qui concernent des personnes GIR 1 à 4. [A noter que le GIR correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personnes âgées]. Elles doivent également habiter à moins de vingt minutes des trois EHPAD MGEN Val-d’Oise.

Accueil

Un guichet unique d’entrée est attitré dans ce dispositif. Afin d’éviter tout transfert à l’hôpital, l’expérimentation prévoit la mise à disposition en permanence d’une place d’accueil d’urgence en Ehpad. Elle prendra en charge une personne pour quelques jours lorsque son état de santé n’impose pas des soins hospitaliers spécialisés ou pour un accompagnement de fin de vie trop compliqué sur le domicile.

Un accueil de moyenne durée est aussi possible pour le répit des aidants. Les personnes à domicile adhérant au dispositif pourront participer à des animations en Ehpad si elles le souhaitent.

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Services

L’essai prévoit également la mise à disposition de la téléassistance 24 heures sur 24 / 7 jours sur 7, un service de conciergerie et des appels de convivialité. Pour le maintien à domicile, il est prévu de procéder à l’évaluation du logement, de proposer des aménagements à apporter (financement possible par l’APA),et éventuellement d’accueillir des personnes en Ehpad le temps de réaliser les travaux. Il permet également l’intégration de la télémédecine :

  • Téléconsultations par les médecins coordonnateurs des EHPAD, en l’absence de médecin traitant ou en urgences dans la journée. Ces dernières seront facilitées par la présence au domicile d’une infirmière coordinatrice (IDEC) DRAD en charge des bénéficiaires de l’expérimentation.
  • Téléconsultations en urgence la nuit et le week-end par la plateforme MesDocteurs accompagnée par une IDE d’astreinte (365 jours/an).

Mais aussi, la mise en place d’un logiciel intégrant l’intelligence artificielle (PRESAGE) permettant de détecter l’apparition d’une décompensation de pathologies chroniques et éviter ainsi les hospitalisations.

Aidant - Maison de retraite - EHPAD - Proche (3)
Encadrement

Les médecins de l’EHPAD forment infirmiers, aides à domicile et médecins traitants à la détection des syndromes gériatriques. Ils coordonnent et planifient avec les IDEC du DRAD l’intervention des professionnels au domicile (médecins traitant, SAD, SSIAD, …). Ils mettent en place également des actions d’éducation thérapeutique des aidants et du bénéficiaire ainsi que la mise à disposition d’une psychologue clinicienne.

Toutes les démarches administratives pourront être épaulées par une secrétaire DRAD s’appuyant sur l’expertise d’une assistante sociale partenaire de l’expérimentation (DAC : dispositif d’appui à la coordination du territoire 95 Est).

L’encadrement de la personne prise en charge dans ce nouveau dispositif sera donc global et permettra un accompagnement personnalisé sur le plan sanitaire, social et médico-social.

Dans les années 2000, la médicalisation des maisons de retraite et la création des EHPAD marquaient un indiscutable progrès dans l’accès aux soins des personnes âgées en perte d’autonomie. 20 ans plus tard, les Dispositifs Renforcés de soutien à Domicile, et singulièrement ce premier DRAD MGEN, constituent une véritable révolution, en permettant aux personnes en perte d’autonomie de bénéficier de prises en charge de qualité, tout en continuant à vivre chez eux.

Stéphanie Roger, vice-présidente du groupe MGEN et Jérémie Sécher, directeur général adjoint Santé, Sanitaire, Social du groupe MGEN / directeur du pôle Soins de VYV 3
Parkinson - Personnel soignant - Aide à la personne - EHPAD - Maison de retraite

L’impact positif de l’Article 51

Après la création du centre de soins ostéoarticulaires ambulatoire (CeSOA) ouvert en janvier 2020, le projet d’expérimentation de 30 places « hors les murs » en EHPAD est le second dispositif MGEN a bénéficié de la mise en place de l’Innovation en Santé dit « Article 51 ». Il bénéficiera d’un financement pour trois ans à compter du 1er janvier 2021, à raison d’un forfait unitaire de 1 004 € mensuel par place.

Les enjeux de cette expérimentation

Cette expérimentation a plusieurs enjeux et MGEN compte sur ses aspects bénéfiques et révélateurs sur plusieurs points essentiels :

L’humain

Le choix de vivre en EHPAD est souvent un choix par défaut, comme l’atteste l’enquête de la DREES en 2017 : 2/3 des Français déclarent « non envisageable » pour eux-mêmes de vivre en EHPAD. Pour un maintien à domicile face à une perte d’autonomie, il n’existe pas beaucoup d’alternatives et la totalité des soins, services, aménagements, accompagnements nécessaires sont souvent hors de portée.

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Economique

Le reste à charge moyen en France pour une personne vivant en EHPAD est de 2000 € par mois alors même que le montant moyen des retraites en France est de 1 400 € net (DREES 2019). Le reste à charge moyen pour une personne vivant à son domicile est quant à lui de l’ordre de 80 € par mois (DREES Mars 2016).

Démographique

Une étude récente de la DREES (Décembre 2020) évalue le nombre supplémentaire de places nécessaires en EHPAD d’ici 2030 à 108 000, puis à 211 000 d’ici 2050. Le nombre de nouvelles places en EHPAD étant de l’ordre de 4 300 par an en moyenne (depuis 10 ans), il apparaît dès lors obligatoire de favoriser d’autre solutions, dont le maintien à domicile plébiscité par nos concitoyens.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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