EyeBrain, société qui développe des dispositifs médicaux pour le diagnostic précoce de maladies neurologiques vient d’annoncer l’utilisation de son dispositif EyeBrain Tracker dans une étude clinique qui s’intéresse aux dyskinésies induites par le traitement à la levodopa chez des patients atteints de la maladie de Parkinson idiopathique.
Par ailleurs la dernière version de l’EyeBrain Tracker permettra d’aider au diagnostic de la sclérose en plaques.
L’examen est facile à réaliser, non-invasif et les résultats sont obtenus en moins de 20 min pour un coût faible.
L’utilisation d’EyeBrain pour les cas de sclérose en plaques
En confirmant une atteinte oculomotrice, marqueur sensible de la sclérose en plaques, la dernière version logicielle d’EyeBrain permet désormais d’aider au diagnostic de la sclérose en plaques, d’assurer le suivi de l’évolution des patients et de vérifier l’effet des thérapies proposées par les praticiens.
Les personnes atteintes de sclérose en plaques souffrent souvent de troubles neuroophtalmologiques transitoires ou permanents. Les perturbations du mouvement oculaire touchent en effet entre 60 et 80 pour cent de ces patients. Des altérations des saccades, des mouvements de poursuite, ainsi que des anomalies de la fixation et du maintien du regard sont les particularités les plus fréquemment enregistrées.
« Il n’existe actuellement aucun outil qui permet une quantification fine de l’évolution de la sclérose en plaques. L’EyeBrain Tracker peut donc apporter une aide précieuse aux neurologues pour le traitement de leurs patients, notamment dans le choix des médicaments et de leur dosage », précise Serge Kinkingnéhun, PDG de la société EyeBrain.
L’EyeBrain Tracker utilisé dans un essai clinique sur la maladie de Parkinson
L’étude a pour finalité de trouver des biomarqueurs des complications tardives d’un traitement par levodopa (BIODYS). Cette molécule qui se transforme naturellement en dopamine dans le cerveau est l’un des seuls médicaments disponibles pour ralentir les effets de la maladie de Parkinson. Elle entraîne cependant chez des patients, au fil du temps, des dyskinésies qui se traduisent par des mouvements anormaux affectant préférentiellement la face (langue, lèvres, mâchoire) et s’étendant jusqu’aux membres.
Au total, 30 personnes seront testées. La moitié d’entre elles seront des parkinsoniens traités à la levodopa avec des dyskinésies, tandis que l’autre moitié, composée de personnes non souffrantes, servira de groupe témoin. «Les patients atteints de la maladie de Parkinson idiopathique seront soumis à un test aigu dans le cadre d’un bilan pré-opératoire pour une stimulation cérébrale profonde», précise le Professeur Tison. Les effets moteurs du traitement seront évalués par la vitesse des mouvements des yeux, à l’aide de l’EyeBrain Tracker.
«Nous étudierons si la levodopa modifie les paramètres des saccades oculaires de manière corrélée à l’amélioration de la motricité », indique le Professeur. «L’utilisation de l’EyeBrain Tracker nous permet de mesurer l’effet moteur par les mouvements oculaires car les paramètres des saccades sont liés à la motricité générale du patient. La réponse du patient à ce test est aussi prédictive de la réaction au traitement neurochirurgical qu’ils vont suivre.»
L’EyeBrain Tracker, déjà utilisé pour le diagnostic précoce des syndromes parkinsoniens, comme la paralysie supranucléaire progressive (PSP), la dégénérescence cortico-basale (CBD) ou encore l’atrophie multisystématisée (AMS) continue ainsi d’élargir ses domaines d’applications.
«Nous nous réjouissons de savoir que l’EyeBrain Tracker apporte sa contribution à une étude clinique qui cible la maladie de Parkinson Idiopathique. Ceci s’intègre à notre objectif de rendre les bénéfices de l’oculomotricité accessibles à un plus grand nombre de patients atteints de pathologies neurologiques», déclare Serge Kinkingnéhun, PDG d’EyeBrain.
A propos de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer. Sa prévalence dans les pays occidentaux est d’environ 0.3% dans la population générale. Elle augmente avec l’âge, atteignant 1% chez les plus de 60 ans, et jusqu’à 4% chez les plus de 80 ans. On compte environ 100 000 malades en France, et 8 000 nouveaux cas se déclarent chaque année.
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