Face à une société française de plus en plus fragmentée, l’alliance de médias menée par le Fonds Bayard-Agir pour une société du lien relance l’initiative “Faut qu’on parle”. Après une première édition réussie en 2024, ce projet citoyen qui invité des personnes d’opinions opposées à dialoguer sans filtre revient cette année avec des ambitions élargies.
- L’initiative “Faut qu’on parle”, lancée par La Croix et ses partenaires (parmi lesquels figure Notre Temps), revient pour une saison 2 afin de raviver le dialogue entre Français aux opinions divergentes.
- En 2024, 6 400 participants avaient pris part à l’expérience, avec 95 % de satisfaction et 75 % ayant gardé contact.
- L’édition 2025 s’élargit avec Notre Temps, La Voix du Nord et Réel Média, et s’ouvre désormais aux territoires d’Outre-mer.
- Le 22 novembre 2025, une journée nationale du dialogue aura lieu dans toute la France, notamment dans des cafés de gares partenaires de la SNCF.
- Objectif : lutter contre la polarisation sociale et recréer du lien citoyen, à travers des conversations locales et bienveillantes.
Un succès citoyen qui se confirme
En 2024, 6 400 participants avaient pris part à l’expérience. Les résultats parlent d’eux mêmes : 95% d’entre eux se disent satisfaits de leur rencontre, et 75% ont gardé contact avec leur interlocuteur. La plupart, 95%, souhaitent renouveler l’expérience.
Ces chiffres viennent confirmer ce qu’ont observé plusieurs chercheurs : un dialogue de deux heures avec quelqu’un qui ne pense pas comme soi peut réduire de 77% la “polarisation affective”, ces sentiments négatifs qui minent le vivre-ensemble. Une donnée mise en lumière par une étude conjointe de Stanford et Harvard (Blattner-Koener en 2023).
“Faut qu’on parle” : un dispositif élargi et plus inclusif
Pour cette saison 2, “Faut qu’on parle” s’appuie sur une alliance de médias renforcés : La Croix, initiatrice du projet, est désormais rejointe par Notre Temps, La Voix du Nord et Réel Média. Ensemble, ils élargissent la couverture territoriale de l’opération, désormais ouverte aussi aux territoires d’Outre-mer.
Le principe reste simple : via un questionnaire en ligne, les citoyens sont “matchés” par un algorithme selon leurs divergences d’opinions, avant de se rencontrer pour échanger de vive voix, dans un esprit d’écoute et de respect mutuel.
Une journée nationale pour se parler
Le point d’orgue de cette édition aura lieu le 22 novembre 2025 lors d’une grande journée de rencontres organisées dans plusieurs villes de France. Les participants pourront se retrouver dans des lieux partenaires, proposés par les médias, ou choisir librement leur cadre d’échange.
Cette année, SNCF Retail & Connexions s’associe au projet et mettra à disposition plusieurs cafés en gare pour accueillir les binômes. Les gares symboles de brassage social et de mobilité, deviendront ainsi le théâtre d’un dialogue social et citoyen à visage humain.
“Faut qu’on parle” : Un antidote à la polarisation
Dans un contexte social et politique tendu, cette initiative prend un relief particulier. Selon l’institut Destin Commun (2024), 77% des Français jugent leur société “divisée”, et plus d’un sur deux estime que les différences sont “trop grandes” pour avancer ensemble”.
La défiance envers les médias (exprimée par 62% des sondés du Baromètre La Croix, 2025), et la montée de l’individualisme nourrissent ce climat de repli. À l’approche des élections municipales de 2026, marquées par une abstention record en 2020, “Faut qu’on parle” propose une alternative : retisser le lien démocratique à partir de conversations individuelles, locales, concrètes.
Une alliance médiatique au service du lien social
Chacun des médias partenaires apporte sa singularité à ce projet collectif :
- La Croix, fidèle à sa vocation de média de réflexion et de dialogue, promeut une information humaniste et constructive.
- Notre Temps, premier mensuel français, mobilise sa communauté de 5,2 millions de lecteurs autour du lien intergénérationnel.
- La Voix du Nord, média de proximité fort de 300 journalistes, amplifie la dynamique dans les territoires.
- Réel Média, fondé par Bernard de La Villardière et Arnaud Delomel, met son audience numérique au service d’un journalisme d’engagement et de confiance.
Les inscriptions sont ouvertes du 1er octobre au 15 novembre 2025, sur la plateforme dédiée. Chacun pourra y répondre à quelques questions d’actualité avant d’être “matché” avec un interlocuteur aux opinions contrastées.
Rendez-vous le 22 novembre pour se (re)parler, et peut-être, à deux, reconstruire un peu du lien collectif qui nous unit.
Cet article a été publié par la Rédaction le