La plus grande fleur du monde, dessinée à vélo : le défi solidaire de Frédéric de Lanouvelle contre Alzheimer

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Le 26 juillet 2025, à Villeneuve-sur-Lot, Frédéric de Lanouvelle mettait un point final à une aventure hors du commun : 5 750 kilomètres parcourus à vélo à travers la France, 60 000 mètres de dénivelé positif, 40 départements traversés, et un exploit homologué à venir par le Guinness World Records. Son objectif ? Dessiner la plus grande fleur jamais réalisée… à l’aide d’un GPS. Mais derrière cette performance physique se cache une motivation bien plus profonde : sensibiliser à la maladie d’Alzheimer et lever des fonds pour la recherche.

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©MairieEtampes
  • Frédéric de Lanouvelle a parcouru 5 750 km à vélo pour dessiner une fleur géante en GPS, en hommage à sa mère atteinte d’Alzheimer.
  • Ce défi solidaire vise à sensibiliser et à soutenir la recherche via une collecte de dons (déjà plus de 11 000 €).
  • Il a traversé 40 départements, enchaîné 60 000 m de dénivelé et multiplié les rencontres dans des EHPAD et CHU.
  • L’exploit, en cours d’homologation par le Guinness World Records, devient un symbole d’espoir et de mémoire.
  • Une initiative forte pour rappeler qu’Alzheimer est un enjeu de société, et que chaque don compte.
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Une aventure humaine, sportive… et technologique

Le défi lancé par Frédéric de Lanouvelle a débuté le 20 juin à Étampes, dans l’Essonne. Pendant 37 jours, cet ancien journaliste de 45 ans, habitué des défis extrêmes, a pédalé entre 150 et 180 kilomètres par jour, parfois dans des conditions difficiles : canicule, pluie battante, solitude, fatigue intense. Grâce à un tracé soigneusement préparé sur un logiciel spécialisé, il a suivi sur son GPS un itinéraire dessinant une immense fleur de près de 6 000 kilomètres à travers l’Hexagone.

Ce n’est pas la première fois que l’aventurier s’illustre par un tel exploit. En 2023, avec sa fille Mathilde, il avait déjà inscrit son nom dans le Guinness des Records en réalisant le plus grand dessin GPS à vélo en équipe : un cœur de 2 000 kilomètres. Cette fois, c’est seul qu’il s’est lancé sur les routes, en traçant ce qu’il a baptisé la fleur de l’espoir.

Un combat personnel contre Alzheimer

Derrière la performance, une histoire intime. Frédéric a perdu sa mère en 2024, après vingt années de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Elle avait été diagnostiquée à seulement 50 ans. « J’ai vu ce que c’était que l’enfer d’Alzheimer, j’ai vu ce que c’était pour ma mère, j’ai vu ce que c’était pour mon père. Je me suis dit que ce défi, c’était l’occasion de mettre un peu en lumière ce sujet. Il y a un vrai enjeu de santé publique« , confie-t-il à Ici Provences. C’est cette expérience familiale douloureuse qui l’a poussé à s’engager pour la Fondation Recherche Alzheimer, à laquelle il a dédié son défi.

À travers cette aventure, il a lancé une campagne de dons en ligne, atteignant et dépassant son objectif initial de 10 000 euros. Une somme modeste à l’échelle des besoins de la recherche, mais un geste puissant pour éveiller les consciences. « Pour le cancer, il y a environ 200 millions d’euros de dons privés chaque année, pour Alzheimer seulement 10 millions« , rappelle-t-il. En France, plus d’un million de personnes vivent aujourd’hui avec cette maladie, et environ 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

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La route de l’espoir : rencontres et partages

Tout au long de son périple, Frédéric de Lanouvelle ne s’est pas contenté de pédaler. Il a fait halte dans des CHU, des EHPAD, et a échangé avec des chercheurs, des professionnels de santé, des aidants, des familles touchées. Au CHU de Rouen, il a rencontré un chercheur confiant quant à l’arrivée, dans les prochaines années, de traitements capables de ralentir, voire stopper,  les premiers stades de la maladie. « Il m’a dit qu’il avait bon espoir de voir un malade guéri de son vivant« , raconte Frédéric au Figaro.

Ces étapes humaines, parfois poignantes, donnent tout leur sens à l’initiative. « Les aidants sont les deuxièmes victimes d’Alzheimer« , souligne-t-il dans un article d’Ici Provence. Le défi de Frédéric vise aussi à mettre en lumière leur rôle, leur combat quotidien, et leur besoin de reconnaissance et de soutien.

Un défi porté par l’engagement et l’amour de l’aventure

Habitué des exploits extrêmes, de la traversée du désert d’Atacama au rappel de la Tour Montparnasse avec les pompiers de Paris, Frédéric de Lanouvelle puise dans l’aventure une énergie de vie. Ce défi à vélo est pour lui à la fois une performance, une ode à la liberté, et un moyen d’entrer en contact avec des inconnus unis par un même sujet de préoccupation.

Chaque jour, il s’est levé à l’aube pour avaler les kilomètres, souvent jusqu’au soir, en profitant des paysages variés de la France. Du Massif central à la Dordogne, de la Sologne aux hautes plaines du Puy-de-Dôme, il a redécouvert un pays riche et contrasté, partagé entre isolement et solidarité.

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En route vers un nouveau record… et un avenir plus solidaire

Si le Guinness World Records valide son dossier, composé des fichiers GPS et de ses carnets de bord, Frédéric de Lanouvelle aura battu le précédent record détenu par l’Américaine Kristen Bellmer, qui avait dessiné un chien de 4 707 km en hommage à son compagnon à quatre pattes. Mais pour lui, ce record est avant tout un prétexte pour porter un message.

Alors que les effets de son effort physique se font encore sentir,  il avoue des courbatures quotidiennes et une fatigue profonde, Frédéric ne cache pas son émotion d’avoir pu mener à bien ce défi. Il pense déjà à de prochaines aventures, peut-être avec sa troisième fille, qui fêtera ses 16 ans l’an prochain .

Alzheimer : Une fleur pour ne pas oublier

La fleur de l’espoir dessinée par Frédéric de Lanouvelle est bien plus qu’une prouesse technique. Elle symbolise la mémoire, la tendresse, le combat contre l’oubli. Elle trace, sur la carte de France, une trajectoire faite d’amour filial, d’effort, de rencontres, de solidarité. Elle rappelle à tous que la maladie d’Alzheimer n’est pas une fatalité silencieuse, mais un combat collectif. Et que même à vélo, avec un GPS et beaucoup de cœur, on peut faire fleurir l’espoir.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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