L’Ariège s’intéresse aux gérontechnologies

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Les circonstances démographiques actuelles et leur évolution ne laissent pas indifférente l’agence départementale de développement économique de l’Ariège. Le pourcentage de personnes de plus de 60 ans est en France de 22%, mais dans certaines régions, comme l’Ariège, les migrations de retraités font que plus de 25 % de la population est concernée.

Un des défis qui résulte de cette situation est d’instaurer le « bien vieillir », lutter contre l’isolement, promouvoir la persistance d’une vie sociale, la mise en place de loisirs adaptés, tout en apportant les soins et solutions à des états de santé plus ou moins chroniques, plus ou moins lourds.

Jean Larroque président d'Ariege ExpansionOr les moyens dont disposent les départements pour relever ce défi sont en nombre limité. L’affectation de toujours plus de personnel ne saurait être viable, même à court terme. Ainsi pour Jean Larroque, le président d’Ariège expansion, la solution passe par les gérontechnologies.
« On dispose déjà de systèmes de géo-localisation du type GPS, des indicateurs de proximité avec le sol, de traceurs visuels (caméra), de téléassistance. Les biocapteurs sont un des équipements standard de la chambre d’hôpital. Il reste à les alléger et les relocaliser à domicile. […]Les départements, comme le nôtre, qui auront su se doter à temps de ces réseaux (internet haut débit, fibre optique, Wifi, etc) offriront l’infrastructure nécessaire à ce véritable défi sociétal. »

L’utilisation à bon escient de ces outils, c’est-à-dire conformément à des principes éthiques de sécurité et de bientraitance permettra de « faire du vieillissement un moteur d’innovation, une source d’emploi et de création de richesses ».

Ariège ExpansionUn 1er comité de pilotage, organisé à Cap Delta à Verniolle, a permis de réunir l’ensemble des parties prenantes de ce projet tels le Conseil général de l’Ariège, la Maison Départementale des personnes en situation de handicap, les CLIC, le CHIVA, Ariège Telecom, des représentants du Pôle Cancer Bio-Santé, du Centre E-Santé du CHU de Toulouse, des entreprises et des professionnels de santé …

L’IHU de Toulouse se propose de définir un modèle de détection des personnes en situation de fragilité afin de dresser des lois scientifiques qui permettront à un territoire donné d’anticiper notamment sur les dossiers d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
Ariège Expansion annonce avoir identifié des entreprises positionnées sur les gérontechnologies et se propose de faciliter leur mise en relation avec les professionnels de santé, en prise avec les besoins à satisfaire. Le plan d’actions présenté par Ariège Expansion propose d’ailleurs des pistes pour positionner le département comme un territoire d’expérimentation puisque directement concerné par les problèmes de vieillissement de sa population.

Le plateau «gérontotechnologique» à Bellissen

Un pôle prochainement opérationnel à Bélissen à Foix permettra l’expérimentation des technologies et la coordination avec les professionnels de santé. Il contribuera au développement des gérontechnologies qui représentent un potentiel important d’implantation de nouvelles activités sur le département.

Le diagnostic fait par l’agence, son implication dans les réseaux régionaux et nationaux et les partenariats tissés avec les professionnels de santé ont permis d’aboutir à ce projet d’aménagement d’un plateau technique de développement des technologies de santé sur le futur EHPAD de Bellissen à Foix. L’objectif est d’aménager un espace permettant une interface entre les ingénieurs de développement de ce type de technologies et les professionnels de santé.

Ce projet s’inscrit dans un programme régional qui a notamment vu la création d’un gérontopôle sur Toulouse, à laquelle participe le Centre Hospitalier Intercommunal du Val d’Ariège (CHIVA). De nombreux partenariats, dont celui de l’Etat et du Centre e-santé du CHU de Toulouse, sont également associés au projet ariégeois, aux côtés du CHIVA et du Professeur Lawrence Bories, responsable du pôle gériatrique ariégeois.

Ces partenariats ont permis de définir un ensemble de besoins, auxquels le futur plateau technique essaiera de répondre. Il s’agit notamment de mettre en relation les centres de recherche, les entreprises et équipes médicales qui sont à la recherche de professionnels de santé et de patients pour développer des solutions innovantes pour améliorer la prise en charge des personnes âgées au domicile ou en institution.

Le plateau technique est actuellement pensé selon le concept d’une pépinière d’entreprises, d’où l’intérêt de mobiliser les compétences développées en la matière par Ariège Expansion, qui devrait assurer la maîtrise d’oeuvre du projet.
Le projet de « plateau technique commun de développement et de diffusion de technologies de santé en zone rurale » fait l’objet d’une demande de financement auprès de l’Etat (Contrat de Plan Etat/Région) et de l’Europe (FEDER). Le coût estimé avoisine les 500 000 euros.


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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