“Tous les chiens sont roses” : un huis clos poétique sur l’oubli et l’amour filial

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À l’Essaïon Théâtre, la pièce “Tous les chiens sont roses” met en scène la réconciliation bouleversante entre une mère atteinte d’Alzheimer et son fils, dans un entre-deux-mondes chargé d’émotion et de lumière.

tous les chiens sont roses
  • « Tous les chiens sont roses » explore Alzheimer avec poésie, à travers un huis clos mère-fils bouleversant.
  • La pièce est à l’affiche à l’Essaïon Théâtre, Paris 4e, jusqu’au 1er novembre 2025, les vendredis et samedis.
  • Cédric Ingard et Sylvie Flora incarnent un duo fort, dans un décor épuré entre rêve, mémoire et réconciliation.
  • Un théâtre intergénérationnel et accessible dès 12 ans, qui questionne les liens familiaux et le rôle d’aidant.
  • La pièce partira en tournée en 2025, en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, avec plusieurs résidences culturelles.

C’est une maison vide que José s’apprête à quitter. Les meubles sont partis, les murs résonnent encore. Mais au milieu de ce vide surgit une présence familière : Suzie, sa mère. Elle est là, vive, joyeuse, tendre, bien que la maladie l’ait autrefois plongée dans le silence. José, figé entre mémoire et deuil, va vivre une rencontre aussi inattendue que salvatrice. C’est cette fable lumineuse et profondément intime que propose “Tous les chiens sont rose”, une création de Cédric Ingard, mise en scène par Bruno Banon, à découvrir dès maintenant et jusqu’au 1er novembre 2025 à l’Essaïon Théâtre.

Tous les chiens sont roses : une comédie dramatique à hauteur d’humain

Dans ce huis clos teinté de poésie et d’humour, Cédric Ingard explore un thème universel et profondément intime : la relation mère-fils fracturée par la maladie d’Alzheimer. Ce n’est ni un témoignage, ni une pièce médicale : c’est un dialogue posthume imaginé, une seconde chance aux mots que l’on n’a pas su dire, aux gestes que l’on n’a pas osé faire.

tous les chiens sont roses

Face à Sylvie Flora (Suzie), l’auteur lui-même incarne José, ce fils tenaillé par la culpabilité, le silence, l’impuissance. Ensemble, ils rejouent les liens brisés par la maladie, dans une scénographie sobre et symbolique : de longs draps blancs, cordons ombilicaux suspendus, délimitent cet espace onirique entre réalité et souvenirs. Clément Duval signe une création lumière mouvante et enveloppante, tandis que la musique originale de Florence Deplanque achève de tisser cette atmosphère, entre mélancolie et espoir.

Alzheimer : L’effort d’aimer

Au-delà de la relation mère-fils, la pièce aborde avec pudeur des questions essentielles : le poids des rôles sociaux, la difficulté d’accompagner la fin de vie, le renversement des places entre parent et enfant, le rôle d’aidant familial et surtout, la mémoire comme fondement de l’identité.

Parfois la maladie nous oblige à fournir l’effort que l’on n’était pas prêt à donner”, souligne le metteur en scène Bruno Banon. Et si, dans cet entre-deux mondes, le dialogue pouvait renaître ? Si les douleurs passées ouvraient sur une nouvelle compréhension, une tendresse inattendue, une liberté d’être enfin soi ?

Tous les chiens sont roses : Une fresque intergénérationnelle

Pensée pour un large public et accessible dès 12 ans, la pièce entend toucher toutes les générations, comme un miroir des liens familiaux dans leur complexité. “Tous les chiens sont roses” s’inscrit dans une volonté de théâtre humain et généreux, affirme l’équipe artistique. Cette création bénéficie de nombreuses structures culturelles et de résidences de création, notamment à Montreuil, Le Blanc-Mesnil, Colombe ou encore dans l’Oise et les Hauts-de-France, où plusieurs tournées sont prévues. 

Plus d’informations : 

  • Lieu : Essaïon Théâtre (Paris 4e)
  • Dates : du 4 juillet au 1er novembre 2025
  • Horaires : Vendredi et samedi à 20h50 (relâche du 1er au 27 août)
  • Durée : 1h10
  • Genre : Comédie dramatique
  • Public : à partir de 12 ans
  • Site : www.sursalt.net

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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