Malvoyance : des lunettes intelligentes capables de corriger la presbytie

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Carlos Mastrangelo, professeur de génie électrique et d’informatique à l’Université de l’Utah, a présenté lors du CES à Las Vegas son système de lunettes intelligentes pour corriger la presbytie. Ces dernières n’intègrent pas de verres correcteurs, mais des lentilles liquides qui se focalisent sur le point observé par leur porteur.

Baisse de la vision chez les personnes âgées

La presbytie, une baisse de la vision liée à l’âge

En France, 20 millions de personnes sont affectées par la presbytie, un trouble de la vision qui, au quotidien, rend difficile la « focalisation » de la vision pour lire, ou effectuer un travail de près.

La presbytie est due à la diminution naturelle avec l’âge de la capacité d’accommodation du cristallin lors de la lecture. Pour voir de près, ce dernier se bombe rapidement sous l’action du muscle ciliaire intra-oculaire, augmentant son pouvoir de réfraction, afin de restituer une image nette quelle que soit la distance.

La presbytie commence généralement à apparaître à partir des 40 ans et elle évolue ensuite pour atteindre son apogée autour des 60 ans. Il existe plusieurs traitements ; le plus courant consiste à utiliser des verres correcteurs, solution testée par Carlos Mastrangelo à l’origine.

Lire aussi : Malvoyance : quelles solutions ?

Des lunettes intelligentes pour corriger la presbytie

Lunettes intelligentes contre la presbytieAyant commencé à souffrir de presbytie aux alentours de 50 ans et après s’être tourné vers les verres correcteurs, Carlos Mastrangelo a conçu un dispositif de lunettes particulières, qu’il a présenté durant le dernier CES. Il vient également de publier une étude dans la revue Optics Express, qui détaille le fonctionnement de l’appareil.

Ces lunettes utilisent la lumière infrarouge pour calculer la distance entre ses verres et les objets. Il lui suffit ensuite d’activer des pistons dissimulés dans sa monture pour remodeler la courbure des lentilles et les adapter au sujet observé.

D’après Carlos, ces  lunettes n’auraient besoin que de 14 millisecondes pour faire la mise au point. Cependant, pour fonctionner, elles ont besoin d’une source d’énergie et donc d’une batterie. Le prototype développé n’offre pour le moment qu’une autonomie de 24 heures mais Carlos  Mastrangelo souhaite lancer dans les années à venir une version commercialisable à un prix inférieur à 1 000 $.

Repères

Environ 285 millions de personnes souffrent d’une déficience visuelle à l’échelle mondiale
On compte 246 millions de malvoyants et 39 millions d’aveugles dans le monde
61% des déficients visuels sont des personnes âgées de plus de 60 ans
1 700 000, c’est environ le nombre de déficients visuels en France


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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