De Bordeaux à Paris, en passant par Nantes jusqu’à Rennes, Renato Walkowiak a relevé un pari fou : courir 11 marathon en 11 jours afin de sensibiliser le grand public à la maladie d’Alzheimer et de collecter des fonds pour la recherche.
- Renato Walkowiak a couru 11 marathons en 11 jours (464 km) pour sensibiliser à Alzheimer.
- Plus de 1 500 coureurs ont rejoint l’initiative dans 11 villes étapes.
- En France, 1,2 million de personnes vivent avec Alzheimer, avec 225 000 nouveaux cas/an.
- Le sport-santé est mis en avant comme thérapie préventive contre le déclin cognitif.
- Déjà 20 000 € collectés pour la Fondation Recherche Alzheimer et les thérapies non médicamenteuses.
464 km de course contre la maladie
Le 11 septembre dernier, la placette de Munich à Bordeaux donnait le coup d’envoi d’une aventure sportive et humaine inédite. À 47 ans, Renato Walkowiak, président de l’association Ping4Alzheimer s’est lancé un défi colossal : parcourir 11 marathons en 11 jours consécutifs, dans 11 villes différentes. Au total, 464 kilomètres avalés, avec une arrivée symbolique à Paris le 21 septembre à l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer.
Dès la première étape, près de 200 coureurs bordelais s’étaient mobilisés pour l’accompagner. Et tout au long du parcours, de La Roche-sur-Yon à Charte en passant par Nantes, Angers et le Mans, ils furent 1500 participants à courir quelques kilomètres, un semi ou la totalité des 42,195km à ses côtés.
Alzheimer : Une maladie intergénérationnelle
Si ce défi dépasse la performance sportive, c’est avant tout pour éveiller les consciences. “La maladie apparaît 15 à 20 ans avant les premiers symptômes. En termes de diagnostic, il y a un gros enjeu dans la recherche médicale”, souligne Renato Walkowiak dans un entretien diffusé sur M6.
Confronté personnellement à Alzheimer dans sa famille, il insiste sur le caractère universel de cette pathologie : « On se rend compte que c’est une maladie intergénérationnelle. Beaucoup de jeunes sont venus courir. Cela montre que chacun se sent concerné. »
Aujourd’hui en France, 1,2 million de personnes vivent avec Alzheimer, et chaque année, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. L’OMS estime qu’un adulte sur six de plus de 50 ans est concerné par une maladie neurodégénérative.
Le sport comme thérapie non médicamenteuse
Expert en sport santé, Renato Walkowiak rappelle l’importance de l’activité physique dans la prévention et l’accompagnement : « Comme dans beaucoup de pathologies, le sport a un impact positif sur le corps et le cerveau. Il améliore la neuroplasticité, favorise l’oxygénation du cerveau et aide à retarder le déclin cognitif. » affirme-t-il dans une interview donnée à Ouest France
Le marathon s’est imposé comme le vecteur idéal pour faire passer ce message : populaire, fédérateur et accessible, il a permis de rassembler des publics très divers autour d’un même objectif.
20 000 euros pour la recherche contre Alzheimer
Si l’objectif fixé était ambitieux (66 000 euros pour soutenir la Fondation Recherche Alzheimer et valoriser les thérapies non médicamenteuses), le défi a déjà permis de récolter 20 000 euros. Ces fonds serviront à la recherche scientifique, mais aussi à l’accompagnement des patients et de leurs proches.
Ainsi, ce défi a prouvé que chaque kilomètre était vecteur d’espoir. Car au-delà des chiffres, c’est une dynamique solidaire qui s’est créée dans chaque ville étape, renforçant le lien entre les malades, les familles, les soignants et les citoyens.
L’aventure continue pour 11 marathons 4 Alzheimer
Le 21 septembre, l’arrivée à Paris a marqué l’aboutissement d’un effort physique hors du commun. L’important est que l’information reste vivante et partagée. La maladie d’Alzheimer touche tout le monde, et chacun peut contribuer, que ce soit en soutenant la recherche, en accompagnant les proches ou encore par de simples habitudes de prévention au jour le jour.
Cet article a été publié par la Rédaction le