Selon Guillaume Séchet, créateur du site meteo-paris.com, nous aurons affaire cette semaine à « une vague de chaleur qui sera sans doute la plus puissante jamais enregistrée à la fin d’un mois de juin ». Depuis lundi, la France subit une vague de forte chaleur qui durera tout au long de la semaine avec des températures qui pourraient atteindre des records historiques en dépassant les 40°C. Un épisode caniculaire inédit non seulement de par ses températures mais aussi par sa précocité.
Une canicule plus intense que celle de 2003 ?

Si lorsqu’on évoque une canicule celle-ci est souvent comparée à août 2003, il se pourrait que l’épisode de cette année soit encore de plus grande ampleur. Alors qu’en 2003 le pays atteignait des records de températures allant jusqu’à 44,1°C dans le Gard, les températures les plus importantes envisagées pour cette dernière semaine de juin pourraient devenir historiques. D’autant plus que contrairement à l’année 2003, la vague de chaleur sera accompagnée d’une humidité qui la rendra encore moins supportable. 53 département ont d’ores et déjà été placés en vigilance orange.
Cependant, bien que les températures prévues s’annoncent plus importantes, les conséquences de cette vague de chaleur devraient être moindres par rapport à l’épisode caniculaire de 2003 qui avait causé 15 000 décès. Cette année, la durée de la canicule sera seulement d’une semaine contre deux semaines en 2003. De plus, chacun d’entre nous y est mieux préparé et la situation a été mieux anticipée par le gouvernement qui n’a pas eu affaire à une situation d’urgence telle qu’il y a 16 ans.
On ne savait pas ce qu’était une canicule. Les ministres ont été pris au dépourvu. Maintenant, on est bien préparés, les plans canicule se sont enrichis d’année en année. Nos messages de prévention évoluent et s’enrichissent a déclaré ce matin la ministre de la santé et des solidarités Agnès Buzyn sur LCI.
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L’action du gouvernement
Cet événement météorologique a été prévu, anticipé et donc il y a une mobilisation de tout le gouvernement a assuré le Président Emmanuel Macron lundi soir.

Plusieurs mesures ont déjà été mises en places par le gouvernement telles qu’une campagne d’information disponible sur le site du ministère de la santé, une plateforme d’information téléphonique ou encore des recommandations aux chefs d’entreprises et directeurs d’écoles quant aux effets de cette canicule au travail ou dans les écoles. L’une des mesures les plus marquantes étant le report des épreuves du brevet des collèges au 1er et 2 juillet, initiative qui a d’ailleurs suscité un gros mécontentement aussi bien chez les élèves que chez leur parents.
La ministre de la santé Agnès Buzyn à quant à elle appelé à ne pas minimiser les risques et à bien suivre les consignes de sécurité pour éviter tout accident. Aujourd’hui, elle s’est notamment rendue à l’Accueil de jour APASO de la Croix Rouge à Paris pour une séquence d’accompagnement des personnes vulnérables en période de canicule.
Un épisode auquel il va falloir s’habituer

Selon Agnès Buzyn, bien que cette canicule soit inédite, il faut cesser de la considérer comme exceptionnelle puisque l’hexagone va en connaitre de plus en plus dans les années à venir et probablement encore plus difficile à supporter. Pour elle, c’est toute notre société qu’il faut changer afin de s’y préparer au mieux et de limiter le danger.
Il faut changer les codes vestimentaires pour climatiser le moins possible. Au Japon, il est interdit de porter des costumes cravates, l’été. Il faut changer nos habitudes et arrêter de penser que les épisodes sont exceptionnels. Ils doivent rentrer dans la routine, on doit adapter les horaires décalés, favoriser le télétravail…
Il faut adapter notre société (…) Nous aurons plus d’épisodes caniculaires, plus longs et plus intenses. On doit verdir nos villes, revoir l’architecture explique la ministre de la Santé et des Solidarités sur LCI
Publié par la Rédaction le