Grand âge et autonomie : une expérimentation nationale lancée pour construire un nouveau modèle de soutien à domicile

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La Croix-Rouge française, l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve et la Mutualité Française s’unissent pour lancer une expérimentation nationale. La finalité est la mise en place définitive d’un dispositif de soutien renforcé à domicile pour les personnes âgées. Les premiers essais ont débuté en septembre 2020.

Le projet élaboré conjointement par les 3 partenaires a été sélectionné en juin dernier par le comité technique d’innovation en santé (CTIS). En tout, 23 actions sont proposées dans 10 régions différentes auprès de 580 personnes âgées. L’expérimentation, préfiguratrice d’une offre repensée pour permettre aux personnes âgées de rester vivre chez elles dans un environnement sécurisé, bénéficiera d’un financement pour un montant global de plus de 20 millions d’euros sur 3 ans, dans le cadre du dispositif national dit « de l’article 51 ».

Un projet retenu et financé dans le cadre du dispositif « article 51 »

L’article 51 de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2018 introduit un dispositif permettant d’expérimenter de nouvelles organisations en santé, reposant sur des modes de financement inédits. Et ce, dès lors que ces nouvelles organisations contribuent à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé.

Sur la base de ce cahier des charges, un dossier de candidature a été déposé dans le cadre du dispositif « article 51 », qui permet, grâce à des modes de financements inédits, de favoriser l’innovation en santé. Chaque dispositif accompagnera entre 10 à 40 personnes, soit 580 en tout, pendant 3 ans.

Consulter la liste complète des dispositifs sur le territoire

Des nouvelles réponses face aux enjeux du vieillissement

Selon un rapport de l’INSEE, la France devrait compter environ 4 millions de seniors en perte d’autonomie en 2050. Face à ce défi démographique et aux besoins d’alternatives mis en évidence par la crise de la Covid-19, il apparaît aujourd’hui indispensable d’imaginer de nouveaux dispositifs d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.

L’enjeu consiste également à prendre en compte l’évolution des attentes de la population, qui souhaite rester le plus longtemps possible au domicile, dans des conditions de sécurité suffisantes. De plus, elles font souvent face à des situations de rupture de parcours et de prise en charge, avec des conséquences importantes et durables sur leur état de santé.

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Dispositif renforcé de soutien à domicile : une solution innovante et adaptée aux besoins

Les trois porteurs ont rapidement convergé vers un modèle commun, basé sur les deux expérimentations menées à Sartrouville (par la Croix Rouge française) et à Rennes (par l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve) et reposant sur trois principes :

  • Une coordination des acteurs et dispositifs intervenant à domicile. La coordination opérationnelle des acteurs intervenant auprès de la personne âgée (service d’aide à domicile, SSIAD, médecin, kinésithérapeute, infirmier, etc…) est un axe majeur du dispositif. Cette coordination repose très souvent sur un aidant, voire sur la personne âgée elle-même. L’objectif est de reproduire ce qui est réalisé au sein des EHPAD par les professionnels encadrants.

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  • L’apport des expertises gériatriques de l’EHPAD au domicile. Il s’agit, sous l’impulsion du médecin coordonnateur et avec l’appui d’une équipe pluridisciplinaire experte de l’EHPAD, de réaliser une évaluation gériatrique. Et, sur cette base, de proposer une adaptation du logement et une prise en charge dédiée au maintien des capacités (cognitives, motrices, sociales, etc…) de la personne âgée.
  • La sécurisation de la personne âgée à son domicile. L’absence de sécurité au domicile constitue un des motifs principaux d’entrée en EHPAD. Aussi le dispositif prévoit-il l’installation au domicile d’objets connectés adaptés aux besoins de la personne.

Ces outils permettent notamment d’alerter en cas de situation inhabituelle (éventuellement signe d’un danger pour la personne) et de déclencher une intervention au domicile de la personne 7 jours/7, 24h/24.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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