La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a publié sa stratégie 2025-2026 visant à intégrer l’intelligence artificielle dans la branche Autonomie. Objectif : améliorer le quotidien des professionnels du secteur et la qualité du service rendu aux personnes âgées et en situation de handicap.
- La CNSA publie sa feuille de route 2025-2026 pour intégrer l’IA dans la branche Autonomie.
- Objectif : simplifier les démarches, accélérer les traitements, harmoniser les pratiques et renforcer l’équité territoriale.
- Une gouvernance dédiée sera mise en place avec comités stratégiques et réseau d’ambassadeurs.
- Six leviers opérationnels : identification des cas d’usage, expérimentations, formation, valorisation des données, charte éthique, IA frugale.
- Déploiement en trois étapes : gouvernance et formations (2025), pilotes (début 2026), généralisation et stratégie post-2026.
L’Intelligence artificielle : un levier face aux défis du secteur
L’allongement de l’espérance de vie, la hausse du nombre de personnes en perte d’autonomie et la complexité croissante des parcours nécessitent une adaptation constante. Selon Maëlig Le Bayon, directeur général de la CNSA, l’IA représente “une chance de bénéficier d’un meilleur accompagnement, de délais de traitement de leurs demandes réduits et d’une plus grande équité territoriale.”
La stratégie de la CNSA repose sur cinq grands piliers :
- Gagner du temps pour mieux accompagner en réduisant les tâches administratives
- Accélérer le traitement des demandes en automatisant certaines étapes
- Harmoniser les pratiques territoriales
- Simplifier les démarches
- Développer la proactivité et la lutte contre la fraude
Une gouvernance structurée
La CNSA prévoit la création d’une équipe interne dédiée au pilotage des projets IA. Elle sera épaulée par plusieurs comités : un comité de sélection des cas d’usage, un comité de suivi, un comité stratégique trimestriel avec la direction générale et un comité des partenaires réunissant la branche Autonomie deux fois par an.
Intelligence artificielle et Autonomie : Six leviers opérationnels
Le déploiement de l’IA dans la branche Autonomie de la CNSA s’appuiera sur six leviers :
- Identifier les cas d’usage les plus prometteurs avec l’appui des professionnels de terrain.
- Expérimenter avant de déployer l’IA à grande échelle, afin de garantir la pertinence de ces outils dans les pratiques professionnelles.
- Former à l’IA et accompagner le changement, grâce au déploiement d’un réseau d’ambassadeurs dédié au relai des bonnes pratiques et usages associés.
- Mieux exploiter le patrimoine de données de la CNSA, avec la création d’un catalogue de data dont une partie sera partagée publiquement.
- Déployer l’IA en toute confiance, en créant une charte d’utilisation pour promouvoir et assurer un usage éthique de l’intelligence artificielle.
- Pérenniser la démarche au-delà de la convention d’objectifs et de gestion en cours.
Parallèlement, l’accent sera mis sur l’IA frugale, afin de limiter son impact écologique et surtout de respecter les principes du numérique responsable.
Un calendrier structuré en trois étapes
La feuille de route de la CNSA pour l’intégration de l’intelligence artificielle dans la branche Autonomie s’articule autour de 36 actions réparties sur 18 mois :
- 2e semestre 2025 : mise en place de la gouvernance, identification des premiers cas d’usage et lancement des formations.
- 1er semestre 2026 : expérimentations pilotes avec les maisons départementales des personnes handicapées et les conseils départementaux.
- 2e semestre 2026 : déploiement des projets les plus prometteurs et préparation de la stratégie post-2026.
L’IA : Un outil au service des professionnels et des usagers
Pour les professionnels, l’intelligence artificielle promet un allègement des tâches administratives et une meilleure coordination des interventions. Pour les usagers, elle devrait offrir une simplification des démarches, un accompagnement personnalisé et une meilleure équité territoriale.
La CNSA insiste toutefois : cette transformation sera progressive, expérimentée avec prudence et co-construite avec les acteurs de terrain.
Cet article a été publié par la Rédaction le