Le Bal de la Vie, un projet de théâtre créé Anne-Marie ERGIS pour les malades d’Alzheimer

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : ALZHEIMER

filiere silver economie international festival 2024
Solutions pour bien vieillir
Partager cet article

Anne-Marie ERGIS, Professeure de neuropsychologie du vieillissement au sein de l’Université Paris Descartes, mène des recherches sur les modifications de la mémoire au cours du vieillissement et sur les troubles de mémoire associés à la maladie d’Alzheimer.

Aidée par Marie-George Thebia, écrivain Guyanais, elle nous livre une tribune sur « Le Bal de la Vie », un projet de théâtre créé pour faire revivre des souvenirs aux malades d’Alzheimer et leur redonner émotion et estime de soi.

 

Logo université Paris Descartes

« Le Bal de la Vie », un spectacle destiné aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer

Comment donner du temps au temps ? Comment retrouver les souvenirs dilués dans les affres de l’oubli ou d’une mémoire défaillante ? À tous ces questionnements, il faut des pistes de réflexion, pistes offertes généreusement par Le Bal de la Vie.

Le Bal de la Vie est un spectacle haut en couleur mais aussi une expérience inédite en Guyane, mise en œuvre initialement à Paris et à Caen puis à Cayenne, auprès de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, par le professeur Anne-Marie Ergis.

Cette dernière dirige au sein de l’Université Paris Descartes une équipe de recherche, et est également responsable du Master de Psychologie Gérontologique. Depuis quatre ans elle développe à Paris et en Guyane des programmes de prise en charge à médiation artistique pour des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Lire aussi : « Une jeune fille de 90 ans », un documentaire émouvant sur la maladie d’Alzheimer

16 semaines d’ateliers de théâtre, danse, chant et peinture

Durant 16 semaines, les participants, certains atteints de la maladie d’Alzheimer, ont participé à des ateliers de théâtre, de danse, de chant ou encore de peinture. Pour ce projet, les apprentis artistes ont été accompagnés de Patrick Moreau (diplômé du Conservatoire Royal de Mons et metteur en scène), Anne Meyer (chorégraphe), Régine Lapassion (pianiste classique, chanteuse, chef de chœur, coach vocal, auteur compositeur) et John Lie A Fo (Artiste peintre et sculpteur diplômé de la Koninklije Academie voor Schone Kunsten d’Anvers en Belgique, et de la Vrije Academie de La Haye en Hollande).

Les patients ont construit leur travail autour de leurs souvenirs oubliés, extirpés du néant, notamment de la grande nuit de la fête de Cayenne. Cette fête représente depuis les années 50 un événement incontournable et mémorable pour les Cayennais qui viennent y fêter la ville et ses habitants.

Lire aussi : La Confusionite : une pièce de théâtre joyeuse pour parler d’un sujet grave : Alzheimer

Jouer la comédie, danser, chanter et peindre

art-thérapie, peintureCes moments permettent aux participants de retrouver ces instants, ces moments si précieux de la vie d’avant car, en effet, les souvenirs sont une reconstruction permanente, un mélange créatif de faits et de fiction qui leur permet d’améliorer leurs fonctions cognitives.

À l’issu de ces 16 semaines, tous se sont réunis pour préparer le spectacle. Le soir de la représentation, comme au temps de la-fèt Kayènn anvan, ils ont entraîné le public en chantant et en dansant dans le bal de leur vie, partageant un moment unique, émouvant et joyeux, fait de souvenirs d’enfance, de jeunesse, de l’âge mûr, pour voyager avec eux dans le passé.

A la fin de la représentation, les spectateurs ont pu également visiter une exposition, dans la salle attenante à la salle de spectacle, organisée par les patients avec l’aide de John Lie A Fo.

Le spectacle s’est déroulé le 15 juin 2017, à 18h30, à l’auditorium E. A. Edouard de l’EPCC, Les Trois Fleuves, dans la ville de Cayenne ou 350 spectateurs sont venus assister à la représentation qui s’est finie par une standing ovation.

Lire aussi : Un train fictif pour apaiser les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à Valenciennes


Partager cet article

Cet article a été publié par la Rédaction le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *