[L’hebdo du Vieillissement] : Cancers & seniors : où en est-on, que manque-t-il, que faire ?

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Octobre Rose (sein), bientôt Movember (prostate) et, pour la première fois, le 9 octobre 2025, une Journée nationale dédiée aux cancers des personnes âgées. Objectif : visibiliser des besoins encore trop peu adressés.
> L’hebdo du Vieillissement du Pr Bertrand Fougère : « Cancers & seniors : où en est-on, que manque-t-il, que faire ? »

hebdo du vieillissement - Cancers & seniors : où en est-on, que manque-t-il, que faire ?

Cancers : Constats clés

  • En France, 433 136 nouveaux cas en 2023
  • Âge médian au diagnostic : 70 ans (hommes) / 68 ans (femmes)
  • « Près de 2 cancers sur 3 » surviennent à 75 ans et + ; chez les 70+ : >50 % des cancers colorectaux, ~1/3 des cancers du sein et >70 % des cancers de la prostate
  • Dépistage : participation insuffisante
    • -> Sein (50-74 ans) : 44,0 % en 2024 (baisse vs 48,6 % en 2023)
    • -> Colorectal (50-74 ans) : 29,6 % en 2023-2024

Cancers chez les seniors : Les manques actuels

  • Après 74 ans : angle mort ; l’arrêt des programmes organisés (sein/colorectal) conduit à des diagnostics plus tardifs chez les aînés
  • Prostate : pas de dépistage systématique.
  • Sous-représentation & sous-traitements possibles : les personnes âgées restent moins incluses en essais et parfois moins intensivement traitées à âge égal, d’où l’importance de l’évaluation oncogériatrique.

Enjeux économiques

  • Les dépenses d’anticancéreux augmentent fortement ; coût moyen ≈ 14 580 € / an pour un traitement en cours d’activité tumorale. Les dépenses oncologiques AMO atteignaient ~20 Md€ en 2019 et progressent ; la soutenabilité impose prévention, dépistage efficace et prises en charge adaptées
  • Bon usage des ressources : l’évaluation gériatrique structurée montre des gains cliniques et un bon rapport coût-utilité chez les aînés atteints de cancer

Prévention des cancers : Pistes d’amélioration

  • Renforcer la prévention « à tout âge » : bénéfices du sevrage tabagique même tardif ; agir aussi sur alcool, alimentation, activité physique, poids. Cap sur les Bilans Prévention et les conseils validés.
  • Dépistage mieux ciblé.
    • -> Sein/colorectal (50-74 ans) : remonter la participation (rappels, accès, accompagnement social). Au-delà de 74 ans : décider individuellement (bénéfice/risque, espérance de vie, souhaits).
    • -> Prostate : information équilibrée sur bénéfices/risques ; PSA + TR selon risque
  • Généraliser l’oncogériatrie : dépistage de la fragilité (G8), évaluation gériatrique, soins de support et co-construction du plan de soins pour limiter toxicités, hospitalisations évitables et « obstination déraisonnable ». Validation en RCP et information/consentement respectés.
  • Informer & mobiliser : s’appuyer sur les campagnes Octobre Rose (sein) et Movember (prostate) pour inclure explicitement les 70+, comme le promeut la Journée nationale du 9 octobre 2025.

Le cancer n’est pas « trop tard » à dépister/prendre en charge chez les aînés.

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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