On parle souvent du vieillissement sous l’angle de la santé, de l’autonomie, de l’isolement… mais plus rarement sous celui de la spiritualité. Pourtant, cette dimension souvent intime devient, avec l’âge, plus présente, plus active, parfois même essentielle. Et si vieillir était aussi une quête de sens ?
> L’hebdo du Vieillissement du Pr Bertrand Fougère : « Et si vieillir était aussi une quête de sens ? »
Vieillir, c’est parfois se rapprocher de soi-même
Le vieillissement entraîne des pertes, des deuils, des remises en question. Mais il ouvre aussi un espace unique pour relire sa vie, interroger le sens, se relier à quelque chose de plus vaste que soi. Comme le montre le travail d’Océane Agli, la spiritualité, même chez des personnes atteintes de troubles cognitifs, reste vivace et impacte positivement la qualité de vie, les émotions, la sérénité.
Spiritualité, religion, transcendance : des chemins pluriels
La spiritualité ne se résume pas à la religion. Elle peut passer par l’art, la nature, la méditation, la relation à l’autre. Elle prend des formes multiples, selon les parcours de vie, les cultures, les croyances. Mais elle a en commun ce rôle de boussole existentielle : face à la fragilité, elle apporte parfois apaisement, réassurance, espoir.
Et les professionnels, dans tout ça ?
Comment accompagner cette dimension dans les lieux de soin ou d’accueil ? Comment respecter les croyances, sans imposer, ni éviter le sujet ? Comment intégrer une dimension spirituelle dans les soins, sans confusion avec des pratiques religieuses ?
Et si la spiritualité était un levier pour bien vieillir ?
Les études le confirment : plus la spiritualité est intégrée, plus les personnes âgées ressentent satisfaction de vie, lien social, et sens existentiel.
En EHPAD comme à domicile, un accompagnement qui laisse place à cette dimension permet souvent d’apaiser les angoisses, d’accompagner les pertes, de soutenir la résilience.
Ce n’est pas une question secondaire. C’est un enjeu de bientraitance, de qualité de vie, d’humanité. N’oublions pas que le soin passe aussi par le besoin d’invisible.
Et vous ? Comment abordez-vous la question de la spiritualité dans votre pratique ?
L’hebdo du Vieillissement est une tribune régulière du Pr Bertrand Fougère
Bertrand FOUGÈRE
Professeur de Gériatrie
Pôle Vieillissement – Université / CHU ToursBertrand Fougère est Professeur de Gériatrie, depuis 2018 spécialiste reconnu dans le domaine du vieillissement et de la prise en charge des personnes âgées. Fort de son expertise, il collabore régulièrement avec les ministères de la Santé et des Solidarités pour développer des politiques de prévention et d’accompagnement innovantes. Son parcours est marqué par une participation à des initiatives structurantes visant à renforcer l’autonomie et la qualité de vie des personnes âgées, ainsi qu’à soutenir les aidants.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Bonjour,
Je suis retraitée, impliquée dans ‘ma longévité « et celle de toutes les personnes qui se donnent pour objectif de bien vieillir chez soi ou en petits collectifs etnon à « l’Ehpadisme « tant que faire se peut et en tous cas ,pas dans les conditions et fonctionnements de ceux qui sont proposés…
Je souhaite recevoir votre « hebdo du vieillissement »
Merci
Ps.. ancienne podologue,je vends des semelles qu’une startup a mis au point avec de éléments de bio céramique qui réduisent la chute des personnes âgées, (cette startup accompagnee par sylvervallee)
Aux plaisirs de vous lire
Françoise perreau