La transformation des usages qui bouleverse notre société depuis plus de 20 ans est aujourd’hui portée par les jeunes seniors… La révolution du « bien vieillir à domicile » peut commencer. À l’occasion du Festival SilverEco Bien-Vieillir 2024, Arche MC2, le Synerpa Domicile, le Groupe Zephyr et Dôme ont échangé sur la manière dont Dôme facilite, avec de nouveaux outils numériques, le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie.

Il a été précisé que sur les 66 millions de Français, environ 18 millions sont âgés de 60 ans ou plus, et parmi ceux-ci, 1 million sont considérés comme dépendants dans une certaine mesure, c’est-à-dire qu’ils nécessitent de l’aide dans leurs activités quotidiennes. Parmi eux, environ 600 000 personnes sont dépendantes à un niveau plus avancé. Un chiffre encore plus frappant concerne les Français âgés de plus de 85 ans, où 20% d’entre eux sont dépendants et nécessitent une aide significative.
Après la crise du COVID et les révélations sur les conditions dans certains établissements, un virage vers le maintien à domicile a été accéléré. Cependant, cela ne signifie pas que les établissements tels que les EHPAD et les résidences services seniors deviennent obsolètes, au contraire, il est important de maintenir une offre diversifiée d’accompagnement, en combinant à la fois solutions à domicile et en établissement.
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« Nouvelle technologie et bien vieillir à domicile : mythes et réalités » échanges experts avec la participation de :
- Arnaud DUGLUE – Vice-Président de Arche MC2
- Bruno DUJARDIN – Directeur Exécutif chez Dôme
- Nicolas HURTIGER – Président du SYNERPA Domicile et Directeur du Groupe ZEPHYR
Les entreprises Arche MC2, Dôme, Zéphyr et Synerpa Domicile jouent un rôle clé dans l’accompagnement des seniors en utilisant des outils numériques pour améliorer l’efficacité et la qualité des soins et services à domicile. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en termes de financement, d’adaptation des outils et de sensibilisation du grand public et des professionnels.
La question du « bien vieillir à domicile »
Nicolas Hurtiger, Président du SYNERPA Domicile et Directeur du Groupe ZEPHYR, insiste sur l’importance de « casser un mythe » autour de la dépendance des personnes âgées. Selon lui, la question de la dépendance est souvent mal comprise, et il faut revoir la manière dont elle est perçue dans le contexte de l’aide à domicile.
La mise en place de solutions numériques et le recours à de nouvelles technologies sont vus comme des leviers potentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées à domicile, mais aussi pour répondre aux besoins croissants d’accompagnement.
L’émergence de l’accompagnement à domicile
Pour Arnaud Duglué, Vice Président d’Arche MC2, le terme « accompagnement à domicile » ne se limite pas à aider les personnes très dépendantes, mais concerne un large éventail de situations allant des personnes plus autonomes aux plus fragiles. L’accompagnement à domicile touche donc un continuum de personnes âgées, allant de celles relativement indépendantes à celles qui nécessitent une aide plus poussée.

L’objectif est de structurer une offre de services pour le maintien à domicile des personnes âgées en intégrant à la fois des compétences humaines et des technologies, en veillant à ce que ces dernières soient toujours au service de l’humain. Cela inclut l’aménagement du domicile, l’utilisation de matériel adapté, des aides techniques et humaines, pour garantir une meilleure prise en charge.
Utiliser un matériel adapté pour vieillir chez soi en toute sécurité
Dans ce contexte, plusieurs innovations ont été mises en place. Pour Bruno Dujardin, Directeur Exécutif chez Dôme, la télégestion est devenue centrale dans l’organisation des interventions à domicile. En remplaçant les anciennes fiches de présence manuelles, le smartphone permet désormais une gestion en temps réel des prestations. Chaque intervention est désormais tracée électroniquement, avec des horaires précis, et les intervenants peuvent attester de leurs prestations immédiatement après les avoir effectuées.
Une autre innovation majeure concerne la communication entre les différents acteurs impliqués dans le maintien à domicile : les équipes de soins, le bénéficiaire, et ses proches aidants. De plus en plus de bénéficiaires et d’aidants sont connectés via des applications mobiles, qui facilitent la gestion des plannings d’interventions et la communication entre toutes les parties prenantes.

Ces applications permettent aux proches aidants de recevoir des notifications en temps réel, d’accéder à des rapports d’intervention ou à des documents administratifs, ce qui améliore l’efficacité de la prise en charge et évite des appels téléphoniques inutiles.
Arnaud Duglué, insiste sur le fait que des solutions comme Arcade 360, qui permettent de centraliser toutes ces informations dans une plateforme unique, ont été développées. Ces outils permettent aux structures de mieux gérer les services à domicile et offrent un lien direct et simplifié avec les bénéficiaires et leurs proches, tout en optimisant le temps et les ressources des équipes.
Rester connectés aux besoin des utilisateurs
Le secteur du maintien à domicile, notamment avec les EHPAD, fait face à des défis économiques majeurs. De nombreuses start-up émergent avec des solutions technologiques prometteuses, mais ces dernières sont parfois déconnectées des besoins réels des utilisateurs ou des structures.
Beaucoup de ces technologies sont développées sans une réelle prise en compte de la valeur d’usage, du modèle économique viable ou de la clarté sur qui paie pour ces services. Les établissements, déjà soumis à des marges faibles, peinent à intégrer de nouvelles solutions technologiques sans soutien financier ou structurel.
Ainsi, même si la technologie peut offrir des améliorations substantielles, l’application dans ce secteur doit être pensée de manière pragmatique, en tenant compte de la réalité économique et des défis structurels rencontrés par les acteurs du maintien à domicile.
Pour avancer, il est crucial de mettre en place des collaborations entre start-up, chercheurs, et réseaux de distribution, afin de co-créer des solutions qui répondent aux véritables besoins du terrain. Cela passe par une approche plus pragmatique des financeurs publics, qui doivent mieux gérer leurs ressources existantes plutôt que d’augmenter les budgets. Les entreprises du secteur, comme celles qui interviennent dans le maintien à domicile, sont également confrontées à des défis économiques, comme la nécessité d’innover tout en garantissant la rentabilité.
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Cet article a été publié par la Rédaction le



