Selon une étude OpinionWay x Ouihelp, pour 59% des français, des personnes âgées se retrouvent en Ehpad alors que leur état de dépendance ne le justifie pas !

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : EHPAD & MAISONS DE RETRAITE

filiere silver economie international festival 2024
Solutions pour bien vieillir
Partager cet article

Ouihelp – entreprise de service d’aide à domicile qui permet aux personnes âgées en perte d’autonomie de vieillir le plus longtemps et le plus confortablement possible à leur domicile – dévoile les résultats de son étude OpinionWay “Les Français et la perte d’autonomie”. Le sondage, commenté par le sociologue Ronan Chastellier, met en lumière le choix par défaut de l’Ehpad, pourtant très décrié depuis l’affaire Orpea. Le maintien à domicile est une solution encore largement méconnue des familles, les services sont complexes avec des offres fragmentées et peu qualitatives. Ouihelp entend répondre largement à leurs attentes de solutions viables et pérennes.

L’Ehpad, un choix par défaut…

59% des français estiment que des personnes âgées se retrouvent en Ehpad pour leurs vieux jours alors que leur état de dépendance ne le justifie pas.

La raison principale, pour 93% d’entre eux, est que leurs proches se sentent dépassés par l’organisation à mettre en œuvre pour les personnes âgées qui souhaitent rester à domicile pour leurs vieux jours.

L’impression de parcours du combattant est celle qui convient le plus à cette prise en charge d’une personne âgée. La superposition de l’administratif, du médical et surtout de l’organisation de la vie, semble ingérable au quotidien pour de nombreux français

Ronan Chastellier, sociologue

En décembre 2019, selon l’INSEE, 17,9% des bénéficiaires de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie par niveau de dépendance et par lieu de prise en charge – INSEE) placés en établissement sont classés en GIR 3, 23,4% en GIR 4. Le GIR est le Groupe iso-ressources, le GIR 3 représente un demandeur ayant conservé son autonomie mentale, partiellement son autonomie locomotrice, mais qui a besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d’une aide pour les soins corporels. Tandis que le GIR 4 est un demandeur n’assumant pas seul ses transferts mais qui, une fois levé, peut se déplacer à l’intérieur de son logement, et qui a besoin d’aides pour la toilette et l’habillage. Ou demandeur n’ayant pas de problèmes locomoteurs mais qui doit être aidé pour les soins corporels et les repas.

Selon le DREES, enquête Capacités, aides et ressources des seniors (CARE) en ménages 2015 et en institutions 2016, 36 % des GIR 3 / 4 / 5 étaient en EHPAD. Pour Ouihelp, dans la majeure partie des cas, leur état de santé ne le justifie pas et ces personnes âgées pourraient rester chez elles.

Selon l’INSEE, 2,5 millions de personnes âgées sont en perte d’autonomie, quatre millions le seront en 2050. L’espérance de vie augmente certes, mais plus vite que l’espérance de vie en bonne santé.

Pierre-Emmanuel Bercegeay, co-fondateur de Ouihelp

L’EHPAD peine à offrir une solution décente aux familles qui considèrent la maison de retraite comme un mouroir. Or les personnes âgées veulent à plus de 90% vieillir chez elles. Mais les solutions de maintien à domicile disponibles sont complexes avec des offres fragmentées et peu qualitatives. C’est justement la mission que nous nous sommes fixée : permettre aux personnes âgées de vieillir le plus longtemps et le plus confortablement possible à leur domicile.

Pierre-Emmanuel Bercegeay, co-fondateur de Ouihelp
Victor Sebag, co-fondateur de Ouihelp

J’ai vécu la perte d’autonomie de ma grand-mère et nous avons dû la placer dans un Ehpad. Nous avons lancé Ouihelp pour proposer quelque chose de différent dans un secteur qui manque de qualité de service, mais pas d’acteurs, pour les personnes prises en charge et aussi pour les aidants familiaux dont on parle de plus en plus. C’est le parcours du combattant pour mettre en place des aides à domicile. Nous proposons plusieurs niveaux de prise en charge en fonction des besoins. Notre objectif étant d’accompagner les personnes à domicile jusqu’à la fin si elles le souhaitent. Il y a peu de situations qui nécessitent une entrée en Ehpad. Une bonne coordination des services permet le bon maintien à domicile.

Victor Sebag, co-fondateur de Ouihelp

Les obstacles à une fin de vie à domicile

Pour 47% des français, ce qui empêche le plus une fin de vie à domicile c’est le manque d’auxiliaires de vie qui peuvent intervenir …

Comment transformer la compassion, le don de soi, l’entraide en dispositif efficace ? Jusqu’à présent cela tient du bricolage, du couteau suisse et des arrangements informels qui bien souvent mènent à l’épuisement de l’aidant. La solution de bon sens semble d’injecter des doses de prestations de service pour alléger l’organisation de l’aidant qui malgré sa bonne volonté rencontre des limites.

Ronan Chastellier, sociologue

…Et en deuxième position le manque de financements ou d’aides privés ou publics (31%). 

…Puis, en troisième position, le manque d’informations sur l’existence des structures et solutions adaptées (21%).

Les français expriment ici leur souhait d’aller au-delà du seul soutien moral aux aidants et du bricolage actuel d’aides qui semble inadapté aux enjeux. Quant au manque de lisibilité des solutions proposées, cela nous rappelle que l’aide à domicile est un métier qui ne s’improvise pas, qui nécessite du savoir-faire. On ne peut pas compter que sur l’entraide.

Ronan Chastellier, sociologue

Être auxiliaire de vie est difficile : souvent, les plannings changent, il y a peu de stabilité dans les zones d’intervention et leur métier manque cruellement de considération. Ce n’est pas normal, et c’est pourquoi nous assurons aux intervenants avec qui nous collaborons une vraie réponse à leurs attentes : les missions proposées sont adaptées selon leur lieu d’habitation et leurs disponibilités. Le vrai plus est l’assurance d’avoir les mêmes bénéficiaires jour après jour : cela crée des habitudes, une vraie relation, et est tout aussi agréable pour l’auxiliaire que pour la personne qui bénéficie de son aide. Les contrats proposés sont en CDI. Nous misons aussi sur un accompagnement humain : nos équipes sont entièrement à leur écoute pour répondre à leurs demandes et les soutenir. À chaque fin d’intervention, les auxiliaires de vie ont un questionnaire à remplir pour savoir comment l’intervention s’est déroulée et si la personne âgée va bien. Et en parallèle, un questionnaire de satisfaction est à renseigner 2 ou 3 fois par mois. Par ailleurs, des formations sont mises en place pour leur faire gagner en expérience

Victor Sebag et Pierre-Emmanuel Bercegeay, les co-fondateurs de Ouihelp

Pourra-t-on finir sa vie plus facilement chez soi en 2030 ?

70% des français ne pensent pas que d’ici 20130, il sera plus facile de vieillir chez soi.

Pour eux, les aspects médicaux ou d’organisation liés au grand âge ne seront pas résolus en 2030. Seuls les jeunes restent optimistes sur la question : 40 % des 18-24 ans et 43% des 25-34 ans pensent que l’on pourra finir sa vie plus facilement chez soi. Seuls 21% des plus de 65 ans y croient.

En test en région parisienne depuis mai 2022, Ouihelp déploiera sa solution d’accompagnement complet à domicile à partir de janvier 2023 dans toute la France. Alors qu’un tiers des personnes âgées aidées régulièrement pour des raisons de santé ou de handicap déclarent ne pas recevoir toute l’aide dont elles auraient besoin dans leur vie quotidienne (selon l’implication de l’entourage et des professionnels – DREES 2011), Ouihelp couvrira l’ensemble des services additionnels en plus de son offre humaine d’aide à domicile.


Partager cet article

Cet article a été publié par la Rédaction le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *