La maladie de Parkinson au cœur des recherches et actions du programme DHUNE

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A l’occasion des 200 ans de la première description de la maladie de Parkinson et de la journée mondiale le 11 avril 2017, DHUNE annonce une avancée dans la compréhension des réseaux neuronaux dysfonctionnels de cette maladie et de nouvelles perspectives de stratégies thérapeutiques.

Maladie de Parkinson

Parkinson, une maladie neurodégénérative qui sévit en France

La maladie de Parkinson touche entre 150 000 et 200 000 personnes en France et figure au second rang des maladies neurodégénératives après la maladie d’Alzheimer. Environ 25 000 nouveaux cas sont recensés chaque année.

La maladie de Parkinson, dont l’âge moyen au diagnostic est de 58 ans, est une affection neurodégénérative caractérisée par la perte progressive des neurones produisant de la dopamine, ce neurotransmetteur nécessaire au contrôle du mouvement.

La perte de ces neurones dans la substance noire, située à la base du cerveau, va progressivement entraîner une lenteur du mouvement, la raideur des membres et des tremblements, ainsi que des symptômes psychiques (dépression, anxiété, démotivation) émotionnels et cognitifs (perte de mémoire…).

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Une avancée dans la compréhension du fonctionnement des réseaux de neurones impliqués dans Parkinson

A la recherche des mécanismes à l’origine de ces symptômes, les équipes de DHUNE annoncent une avancée dans la compréhension du fonctionnement des réseaux de neurones impliqués dans la maladie et de nouvelles stratégies thérapeutiques.

  1. Bloquer les canaux SK par une neurotoxine présente dans le venin d’abeille

AbeillesLes canaux SK fortement représentés dans le système nerveux central contrôlent l’activité des neurones dopaminergiques et contribuent aux phénomènes de neuroplasticité.

Lorsque les neurones dopaminergiques dégénèrent dans la maladie de Parkinson, l’expression de ces canaux est modifiée, ce qui peut perturber l’activité neuronale.

Les études constatent que le blocage de ces canaux grâce à l’apamine, neurotoxine présente dans le venin d’abeille, intensifie l’excitabilité des neurones dopaminergiques encore présents en début de la pathologie et augmente la sécrétion de dopamine.

Dans un modèle de stades tardifs de la maladie où les neurones dopaminergiques disparaissent totalement, l’apamine agirait sur d’autres systèmes neuronaux pour réguler leur activité et contrecarrer les troubles moteurs.

La diminution des symptômes moteurs

Selon ces études, l’apamine restaure les troubles comportementaux cognitifs et émotionnels et améliore partiellement les déficits moteurs. L’étude clinique, menée en parallèle, montre que le venin d’abeille n’induit pas de toxicité, améliore légèrement les scores moteurs.

Il sera testé à des doses plus importantes dans une nouvelle cohorte. L’administration du venin sur des points d’acupuncture précis, réalisée par une équipe clinique coréenne, apparaît comme un traitement d’appoint des patients parkinsoniens idiopathiques.

Un effet neuroprotecteur

Patient atteint de la maladie de Parkinson

L’inactivation des canaux SK par l’apamine ou le venin d’abeille a également un effet neuroprotecteur sur les neurones dopaminergiques. Elle freine la dégénérescence lente et progressive des neurones à dopamine du système nerveux.

L’ensemble de ces données suggère que l’inhibition pharmacologique de l’activité des canaux SK par l’apamine dérivée du venin d’abeille pourrait in fine représenter une nouvelle stratégie thérapeutique dans le traitement des symptômes moteurs, cognitifs et émotionnels de la maladie de Parkinson en exerçant une double action neuroprotectrice et symptomatique.

2. Moduler l’activité des neurones cholinergiques par optogénétique ou pharmacologie

La deuxième étude porte sur la modulation par optogénétique d’une petite population de neurones jouant un rôle crucial dans la pathophysiologie de la maladie de Parkinson : les interneurones cholinergiques striataux. L’optogénétique consiste à activer par la lumière des protéines photosensibles exprimées génétiquement dans une population ciblée de neurones pour contrôler leur activité.

Réduction des déficits moteurs

DHUNEL’étude démontre que l’inhibition des interneurones cholinergiques striataux par optogénétique réduit les déficits tels que l’akinésie (diminution des mouvements volontaires) et identifie les circuits neuronaux impliqués. Ces effets sont reproduits par un blocage pharmacologique des récepteurs cholinergiques (muscariniques M1 ou M4) avec des molécules sélectives.

Par une approche multidisciplinaire couplant optogénétique, pharmacologie, électrophysiologie et tests comportementaux, leurs travaux ont permis d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pouvant améliorer les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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