La thérapie génique : une nouvelle piste de traitement pour Alzheimer ?

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Près d’un mois après la 23ème Journée Mondiale Alzheimer, force est de constater qu’aucun traitement efficace n’a aujourd’hui véritablement vu le jour. Partant de ce constat, des chercheurs de l’Imperial College of London au Royaume-Uni se sont penchés sur la thérapie génique, afin de prouver son efficacité dans la prise en charge de la maladie, à un stade précoce.

Alzheimer : où en est la recherche ?

Une étude menée à l’Imperial College of London

L’étude en question, parue dans les Actes de l’Académie des Sciences Américaine, se focalise sur un virus modifié : le lentivirus, qui transporte le gène PGC-1 Alpha et le délivre dans les cellules de deux zones du cerveau : l’hippocampe et le cortex, premières à être touchées par la maladie d’Alzheimer.

En effet, les chercheurs britanniques déclarent que le gène PGC1-alpha, une fois injecté dans le cerveau, pourrait empêcher la formation d’une protéine baptisée amyloïde-beta peptide, principal composant des plaques amyloïdes observées dans le cerveau des patients atteints d’Alzheimer.

« Bien que ces conclusions soient très provisoires, elles suggèrent que cette thérapie génique pourrait avoir une utilisation thérapeutique potentielle pour les patients », a déclaré dans un communiqué Magdalena Sastre, directrice de recherche du département de médecine de l’Imperial College.

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Des conclusions prometteuses chez les souris

Recherche médicale et chercheurGrâce à cette technique, les souris ont été soignées lors des premières phases de la maladie d’Alzheimer, alors qu’elles n’avaient pas encore développé de plaques amyloïdes.

Après 4 mois, l’équipe a observé différentes choses sur les souris ayant reçu le gène :

  • Elles présentaient très peu de plaques amyloïdes, par rapport aux souris non soignées.
  • Elles réussissaient les tests de mémoire aussi bien que des souris saines.
  • Elles ne présentaient aucune perte de cellules du cerveau au niveau de l’hippocampe.
  • Elles présentaient une réduction du nombre de cellules gliales, dans lesquelles la maladie d’Alzheimer peut libérer des substances inflammatoires toxiques qui entraînent des lésions au cerveau.

Ces recherches ouvrent de belles perspectives pour le traitement et la prévention de la maladie d’Alzheimer. Le prochain défi consiste, pour les chercheurs, à transformer ces premiers résultats chez la souris en traitement pour l’homme.

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Cet article a été publié par la Rédaction le


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