L’Université John Hopkins de Baltimore développe un concept d’hôpital à domicile

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L’Université John Hopkins de Baltimore vient de développer un concept d’hôpital à domicile, utilisé par 2 000 personnes aux États-Unis. Ce dernier entend fournir des soins de qualité tout en désengorgeant les hôpitaux, considérés comme « des lieux hostiles » pour les personnes âgées.

Crédit : HelgaMariah / Shutterstock.com
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Home sweet home

De nos jours, les personnes âgées doivent souvent choisir entre deux alternatives : rester à domicile ou aller à l’hôpital. De nombreux seniors ne prennent pas le risque de quitter leur « chez eux », ce qui, d’après l’étude menée par l’Université John Hopkins, représente un phénomène d’une ampleur sous estimée.

En totalité, 7 millions de personnes ne seraient pas aptes à quitter leur lieu de vie en raison d’une blessure, d’une maladie, ou d’une contre-indication médicale.

Santé et stétoscope
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D’après cette même étude, plus de 2 millions d’américains n’auraient pas quitté une seule fois leur domicile au cours des quatre dernières semaines. 1,6 million supplémentaire de personnes ne sortiraient que très rarement de chez eux.

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Un nouveau concept d’hôpital à domicile

Bruce Leff, Professeur de Médecine à l’Université John Hopkins de Baltimore, milite depuis plusieurs décennies pour le développement « d’hôpitaux à domicile », une alternative à l’hospitalisation des personnes âgées atteintes de maladies chroniques.

« Ce paysage est en train d’être transformé par les évolutions technologiques que nous connaissons. L’économie à la demande, les capteurs ou encore la télémédecine sont autant de technologies qui enrichissent le panel d’offres de soins à domicile apportés aux personnes âgées. Ce qui est une bonne nouvelle car les hôpitaux constituent des lieux dangereux pour les seniors », explique-t-il.

En général, les candidats à ce type de programme sont identifiés lors de leur passage aux urgences. Ils doivent répondre à des critères médicaux précis pour en bénéficier et disposer d’un lieu de vie adapté.

Une baisse du taux de mortalité

En 2012, l’Université John Hopkins a cherché à mesurer l’impact de cette forme de soin.

Durant un an, les chercheurs ont comparé l’état de santé de 323 patients, prêts à être hospitalisés mais ayant fait le choix de rejoindre le programme d’expérimentation, à celui de 1 048 patients hospitalisés.

Les résultats ont démontré une chute de taux de réadmission, ainsi que du taux de mortalité à six mois suivis d’un taux de satisfaction de plus de 10 points supérieur aux patients admis en services hospitaliers.

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Cet article a été publié par la Rédaction le


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