Les aidants et leurs emplois, une situation impossible

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : CINQUIEME RISQUE

filiere silver economie international festival 2024
Solutions pour bien vieillir
Partager cet article

Un des problèmes propre aux aidants lors d’une situation de dépendance est celui du maintien de l’activité professionnelle. Il rend d’autant plus urgent la nécessité de mettre en place un cinquième risque de protection sociale qui soulagerait cette position délicate des aidants.

En effet, pour les aidants, la seule solution consiste parfois en la cessation de l’activité professionnelle. Cela entraîne des conséquences extrêmement lourdes sur le plan personnel, social et financier.

À l’occasion de la 1ère Journée Nationale des Aidants, du 6 octobre 2010, plusieurs pistes de réflexion ont été envisagées par la CFE-CGC (Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres).

Proposition 1 : Assouplir les conditions d’accès au congé pour solidarité de manière à pouvoir l’utiliser de façon fractionnée en cas de soutien à une personne dépendante et non pas forcément en une seule fois, au moment de la fin de vie.

Proposition 2 : Inciter les entreprises, dans le cadre d’un accord, à prévoir pour les salariés en situation d’aidants :

  • des assouplissements d’horaires : 44% des aidants ont eu recours à une forme d’aménagement au cours de leur vie professionnelle : pour 30 % par de la flexibilité des horaires, et pour 14 % par du temps partiel.
  • des formules de télétravail (surtout pour le personnel d’encadrement) : 5 % ont recours au télétravail
  • des programmes de soutien médicalisés (stress , fatigue)

Proposition 3 : Mieux informer les adhérents sur l’existence des gérontechnologies.

Proposition 4 : On estime que la France compte prés de 3,5 millions d’aidants. Ces derniers représentent 8% population active et ce pourcentage devrait doubler d’ici 10 ans. Devant ce constat et fort de ses valeurs, la CFE CGC est un des moteurs de la mobilisation autour du thème des aidants. Ouvrir sa réflexion avec d’autres acteurs concernés par ce problème (assureurs, associations d’aidants) en participant à toutes les réunions, colloques et discussions sous la bannière de la CFE CGC.

Proposition 5 : faire évoluer le droit dans le cadre des accords d’entreprise handicap afin d’ajouter les aidants familiaux dans la liste des salariés permettant de s’acquitter partiellement (à hauteur de 1 à 2 % sur l’obligation d’embaucher des salariés handicapés) de la contribution AGEFIPH.

Proposition 6 : le cinquième risque est un nouveau champ de protection social. C’est une branche qui s’ajouterait à celle qui couvre la maladie, la famille, les accidents du travail et la retraites. Le cinquième risque est également nommé le « risque dépendance » ou le « risque perte d’autonomie ». Mais attention deux méthodes s’opposent :

  • Faire supporter par un financement collectif et solidaire ce risque en se basant sur l’ordonnance du 4 octobre 1945 dans son article 1 : « Il est institué une organisation de la Sécurité Sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs famille contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent ».
  • Devant le défi démographique, en 2008, l’INSEE recensait 1 314 920 personnes âgées de plus de 85 ans et ce nombre pourrait atteindre plus de 2 millions en 2015. Parallèlement, du fait du vieillissement de la population, le nombre moyen d’aidants potentiels par personne âgée dépendante aura tendance à diminuer. Fort de ce constat et considérant, d’après le gouvernement, que les quatre branches de la Sécurité Sociale (maladie, accidents du travail et maladie professionnelle, famille, vieillesse) ne seront pas en mesure de répondre à ce défi démographique , le gouvernement envisage d’assurer la prise en charge de la dépendance par la création d’un « 5ème risque » combinant un financement public au titre de la solidarité et la mise en place d’une assurance individuelle encouragé par des incitations fiscales. D’où l’expression « 5ème risque », avec la dimension assurantielle qu’elle suppose préférée à celle de « 5ème branche » de la Sécurité Sociale.

Partager cet article

Cet article a été publié par la Rédaction le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut