[PODCAST] L’Union des Gérontopôles : la complémentarité des expertises, la force du réseau

À l’occasion du Festival SilverEco Bien-Vieillir 2024, le Gérond’If, le Gérontopôle Pays de la Loire, le Gérontopôle Nouvelle Aquitaine, Gérontopôle Sud Région Provence Alpes Cote d’Azur et le Gérontopôle di Corsica ont échangé sur la richesse de leur complémentarité et la puissance de leur collaboration, à travers l’Union Nationale des Gérontopôles. Elle mettra également en lumière comment ces centres d’excellence, chacun avec ses spécificités et domaines d’expertise, s’unissent pour répondre aux besoins complexes des personnes âgées.

Dans un contexte où le vieillissement de la population représente un défi sociétal majeur, tout particulièrement dans les territoires, les Gérontopôles jouent un rôle clé en matière d’innovation, de recherche et de soins. En mutualisant leurs compétences et en partageant leurs réussites, les Gérontopôles créent un réseau solide et interconnecté, capable d’essaimer des solutions innovantes à travers tout le territoire.

« L’Union des Gérontopôles : la complémentarité des expertises, la force du réseau » échanges experts avec la participation de :

• Isabelle DUFOUR – Déléguée Générale du Gérond’If (Gérontopôle Ile-de-France)
• Valérie BERNAT – Directrice Générale du Gérontopôle Pays de la Loire
• Murielle BOUIN – Directrice du Gérontopôle Nouvelle Aquitaine
• Frédéric RODRIGUES – Directeur du Gérontopôle Sud Région Provence Alpes Cote d’Azur
• Jean-Michel MINICONI – Directeur Général du Gérontopôle di Corsica

Et animé par : Myrtille DUBOIS D’ENGHIEN – Responsable Développement et Partenariats au Gérontopôle Nouvelle Aquitaine

La genèse de l’Union

Impulsée par Olivier Rite, ancien directeur du Gérontopôle Sud, l’idée émerge du besoin de mutualiser les savoirs et de collaborer de manière informelle. Ce travail collectif a évolué vers une organisation plus structurée pour partager les bonnes pratiques entre les Gérontopôles. Cette union nationale est issue de l’initiative des directeurs et présidents des différents Gérontopôles, soutenue par Brigitte Bourguignon, alors secrétaire d’État chargée des personnes âgées, avec un cadre officiel établi en janvier 2022.

Inspirés du modèle des Cancéropôles, ces pôles réunissent recherche, soin, secteur industriel et usagers pour innover sur le vieillissement. Le premier Gérontopôle a été créé à Toulouse en 2007 sous l’impulsion de Philippe Bas et du professeur Vellas. Cette union repose sur plusieurs points essentiels : la recherche médicale et appliquée, la formation de professionnels, le développement économique de la Silver Économie, et la communication et prévention.

Absence d’un modèle unique

Isabelle Dufour, Déléguée Générale du Gérond’If, insiste sur l’importance d’éviter un modèle rigide de création des Gérontopôles. Chaque pôle doit répondre aux besoins spécifiques de son territoire, qu’il soit rural ou urbain. Les projets doivent partir des questions posées par les acteurs locaux, qu’il s’agisse de recherches cliniques, de formations ou d’ateliers de prévention.

Les Gérontopôles s’adaptent aux besoins locaux, favorisant la coopération entre acteurs publics, privés et usagers. L’Union favorise les échanges de bonnes pratiques et la collaboration pour accélérer l’innovation.

Pour Jean-Michel Miniconi, nouvellement nommé directeur Général du Gérontopôle di Corsica, il est nécessaire de coopérer pour structurer le récent Gérontopôle Corse, et important d’échanger pour la mise en œuvre rapide et efficace des projets locaux. Le Gérontopôle di Corsica est donc un mélange entre une inspiration des expériences d’autres pôles, en restant adapté aux spécificités locales. Il souligne l’importance de la collaboration et de l’adaptabilité pour répondre aux besoins du territoire insulaire. La Corse a fondé son Gérontopôle grâce à une dynamique collective pilotée par des acteurs locaux, en lien avec les stratégies de la collectivité et de l’ARS.

Frédéric Rodriguez, nouveau directeur du Gérontopôle Sud, prévoit un « benchmarking » avec d’autres Gérontopôles, pour redynamiser sa structure, notamment Toulouse et Gérond’if, afin de s’inspirer de leurs pratiques. Les priorités régionales incluent la diffusion des bonnes pratiques et le développement de thématiques comme l’oncogériatrie et la gérontopsychiatrie. Le Gérontopôle Sud, relancé par Frédéric Rodriguez, met l’accent sur la diffusion des bonnes pratiques et le développement de thématiques spécifiques comme l’oncogériatrie et la gérontopsychiatrie.

Une intelligence collective essentielle

L’Union des Gérontopôles illustre un modèle collaboratif et flexible visant à promouvoir l’innovation et la coopération dans le domaine de la santé et du vieillissement. La diversité des approches permet à chaque région de s’adapter aux défis démographiques et sociaux spécifiques.

Les Gérontopôles jouent un rôle de tiers de confiance, facilitant la mise en relation entre start-ups, acteurs locaux, et chercheurs. Leurs conseils scientifiques composés d’experts renommés permettent une diffusion rapide des innovations et des bonnes pratiques.

Il existe de la part de l’Union des Gérontopôles, un décloisonnement entre les secteurs public, privé, médico-social et les usagers. Les Gérontopôles favorisent une approche collective pour résoudre les défis liés au vieillissement, tout en s’adaptant aux évolutions constantes des besoins des territoires.

Présence des Gérontopôles sur le territoire national et international

Actuellement, 10 Gérontopôles sont en activité, avec de nouveaux en cours de création, notamment en Corse, Centre-Val de Loire et dans les DOM (Martinique, Guadeloupe, Réunion). D’ici fin 2025, l’ensemble du territoire métropolitain et des DOM devrait être couvert.

Les Gérontopôles français suscitent l’intérêt à l’étranger, notamment en Belgique, Pologne, Canada, et Maroc, pour leur approche innovante combinant recherche, soin, et lien avec les usagers. Ils sont perçus comme des modèles uniques et atypiques.

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