« Maisons de retraite : les secrets d’un gros business », retour sur le reportage de France 3

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Le 19 octobre 2017, l’émission « Pièces à Conviction » sur France 3 a levé le voile sur les conditions de vie et de travail dans de nombreuses maisons de retraite où le manque de personnel, conjugué à la pression démographique, rend la situation des seniors et de leur famille inquiétante.

Qu’en est-il vraiment de cette situation en France ? Pour le savoir, le réalisateur de ce reportage est allé à ­Foucherans (Jura), dans un EHPAD qui, en 2016, a dégagé quelque 300 000 euros de bénéfices, et qui, pourtant, a dû faire face à une importante grève des aides-soignants (117 jours).

> Visionner le reportage en replay

Maison de retraite - EHPAD - Isolement - Seniors - Silver économie (1)

« Maisons de retraite : les secrets d’un gros business »

Face au vieillissement de la population et au nombre de places limité en maisons de retraite en France, de nombreuses questions se posent.

Quelles sont les solutions d’hébergement et de gestion de la dépendance ? En quoi les résidences services diffèrent des maisons de retraite ? Qu’entend-on par services ? Quelles sont les attentes des seniors et de leurs familles en matière d’hébergement en fin de vie ? Le reportage a tenté de répondre à certaines de ces questions.

Visionner un extrait du reportage : 

Parmi les revendications d’Anne Sophie Pelletier, aide médico-psychologique : la mise en place d’une prime pour les dimanches et surtout du personnel supplémentaire pour faire face aux 42 résidents qu’elle doit coucher en une heure tous les soirs :« On les jette dans le lit, on n’a pas le choix », ­regrette-t-elle.

Lire aussi : « Aujourd’hui je quitte mon poste d’aide-soignante en EHPAD », témoignage d’Anastasia Morozova

Une enquête qui dépeint une vision négative des EHPAD

L’enquête met par ailleurs en lumière un dépassement ­généralisé du taux d’occupation légal des maisons de retraite, pratique illégale mais possible grâce à, par exemple, un dédoublement de lits dans les chambres les plus grandes.

Plus sordide, les décès de résidents en début de mois profiterait à certains EHPAD qui factureraient ainsi la chambre deux fois : à la famille du défunt et au nouveau pensionnaire. Parmi les autres économies : le rationnement de la nourriture et des produits d’hygiène serait courant.

Lire aussi : Le prix des EHPAD s’élève en moyenne à 1 949 euros par mois, d’après la CNSA

La FNADEPA demande des mesures fortes à la hauteur des enjeux du secteur

Logo FNADEPACette enquête suscite déjà les réactions de divers acteurs du secteurs, à l’instar de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA), qui appelle à une prise de conscience du profond malaise du secteur, et interpelle pour des moyens à la hauteur des besoins.

Pour autant, la FNADEPA appelle à « ne pas faire d’amalgame entre ces cas particuliers et les 7 350 EHPAD publics, associatifs ou commerciaux qui ont à cœur d’être des lieux de vie, innovants et conviviaux, dans lesquels l’ensemble des équipes se dévoue au quotidien pour accompagner les personnes âgées en perte d’autonomie ».

En outre, elle rappelle que « tous ces établissements sont soumis à des procédures d’évaluations internes et externes et peuvent également faire l’objet de contrôles inopinés ». La Fédération regrette que l’actualité du secteur ne soit traitée par les médias nationaux qu’à l’occasion des dysfonctionnements au lieu de relayer les initiatives et le professionnalisme des personnels.

Pour autant, elle espère que cette mise en lumière des EHPAD contribuera à une réelle prise de conscience au plus haut niveau sur le profond malaise du secteur.


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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