À l’occasion de la Semaine Bleue (du 6 au 12 octobre 2025), le Groupe Alptis publie les résultats de son enquête “Santé & bien-être des Seniors”. Réalisée en septembre 2025 auprès de plus de 1000 adhérents âgés de 60 à 90 ans, cette étude dresse un état des lieux détaillé du quotidien, de la santé et du bien-être psychologique des retraités français. Les résultats mettent en lumière un constat fort : les relations sociales et l’engagement associatif jouent un rôle décisif dans le bien vieillir.

- L’enquête Alptis 2025, menée auprès de 1000 retraités, révèle que 81 % des seniors se considèrent en bonne santé, notamment grâce à une hygiène de vie équilibrée.
- Le lien social et l’engagement associatif apparaissent comme les principaux leviers du bien-être psychologique et physique.
- 57 % des seniors adhèrent à une association et 30 % y sont bénévoles, un facteur clé d’épanouissement et de vitalité.
- 13 % des répondants sont aidants, un rôle qui fragilise leur santé physique et mentale, avec une hausse du stress et de la fatigue.
- L’étude montre cependant des inégalités persistantes : les seniors les plus modestes restent moins représentés, impactant donc la lisibilité des résultats

Des seniors globalement en bonne santé
Selon l’enquête, 81% des retraités se considèrent en bonne santé, soit 12 points de plus que les salariés. Ces seniors apparaissent attentifs à leur hygiène de vie :
- 82% estiment avoir une alimentation équilibrée
- 80% se sentent reposés au réveil
- 77% marchent au moins 30 minutes par jour,
- 72% se déclarent satisfaits de leur bien-être psychologique et de leurs relations sociales.
Leur perception positive de la santé repose donc sur un ensemble d’habitudes saines : sommeil régulier, activité physique, équilibre alimentaire et vie sociale active. “Les retraités prennent soin d’eux et suivent les conseils de leur médecin”, souligne l’enquête, qui rappelle que la prévention reste un levier essentiel de leur bien-être au quotidien.

Le lien social : moteur essentiel du bien vieillir
Plus de 70% des répondants déclarent se sentir bien psychologiquement et satisfaits de leurs relations sociales. L’étude montre une corrélation nette entre la qualité du lien social et la bonne santé mentale.
Ainsi, les seniors engagés dans la vie associative (57% adhèrent à une association et 30% y sont bénévoles) se disent plus épanouis, tant sur le plan psychologique que physique.

L’engagement associatif est bien plus qu’une activité : c’est un moteur de lien social, de reconnaissance et de vie active.
Constance Laennec, chargée d’études marketing chez Alptis.
Autre observation : les seniors qui entretiennent des relations sociales riches sont aussi ceux qui ont tendance à adopter une alimentation plus équilibrée, confirmant l’interdépendance entre bien-être mental et santé physique.
Les aidants : Des seniors fragilisés
L’étude révèle que 13% des seniors interrogés sont aidants d’un proche dépendant ou en situation de handicap. Ce rôle, bien que crucial pour la solidarité intergénérationnelle, pèse sur leur équilibre : il entraîne une baisse de 10 points de la perception de leur santé physique et de 14 points sur le plan psychologique.
Les aidants sont également plus exposés à l’anxiété, notamment vis-à-vis de la santé de leurs proches (56% contre 33% pour les non-aidants). Un tiers d’entre eux expriment le besoin d’un accompagnement, notamment en matière de soutien psychologique ou d’informations administratives.
« Être aidant engendre souvent de la fatigue, de l’épuisement, voire un sentiment d’isolement. Il est important de prendre en compte cette réalité pour les soutenir à leur tour », rappelle Constance Laennec.

Le bien-être, un privilège pour certains seniors ?
Si cette enquête dresse un portrait globalement positif des retraités français, il faut toutefois rappeler qu’elle repose sur un échantillon composé majoritairement d’anciens employés, cadres ou professions intellectuelles supérieures, souvent déjà sensibilisés aux enjeux de santé et prévention. Ces profils sont aussi ceux qui disposent souvent de meilleures conditions de vie et d’un réseau social plus solide.
Les seniors issus de milieux plus modestes, plus souvent isolés et exposés à des difficultés matérielles ou de santé, sont donc moins représentés dans l’étude. Or, ce sont précisément ces publics qui souffrent le plus d’isolement, de précarité énergétique ou de renoncement aux soins. Cette limite invite à relativiser l’optimisme global des chiffres et à renforcer les actions de prévention à destination des seniors les plus vulnérables.
Cet article a été publié par la Rédaction le



