Tribune libre de Mickaël Cohen, co-fondateur de DometVie : Un constat préoccupant émerge des récentes études : 94 % des Français souhaitent vieillir chez eux. Pourtant, très peu anticipent les aménagements nécessaires pour rendre leur logement adapté à leurs besoins (pour preuve : seulement 6,5 % le sont selon l’ANAH) et bon nombre connaissent peu ou pas les aides disponibles alors même qu’ils en existent de nombreuses.
- 94 % des Français souhaitent vieillir chez eux, mais seuls 6,5 % des logements sont adaptés aux besoins des seniors.
- Les aides à l’adaptation du logement sont nombreuses (MaPrimeAdapt’, caisses de retraite, aides locales), mais restent largement méconnues ou peu accessibles.
- Manque d’information et complexité administrative freinent les démarches, entraînant des retards d’aménagement et des pertes d’autonomie évitables.
- Informer et accompagner efficacement devient essentiel : diagnostic, conseils et montage de dossier doivent être mieux coordonnés par les acteurs publics et privés.
- Anticiper, c’est prévenir : adapter son logement à temps permet de préserver l’autonomie, d’éviter les accidents et de maîtriser les coûts de la dépendance.
Ces paradoxes mettent en lumière un écueil majeur : le manque d’information, conjugué à la complexité administrative freine le déploiement de solutions pourtant enjeu sociétal majeur.
Pourquoi un tel décalage entre le désir de rester chez soi et les moyens d’y parvenir ? Quelles solutions existent pour mieux accompagner les seniors dans cette démarche ? Comment passer d’une société curative à une société préventive ?
Un constat préoccupant : des aides méconnues ou sous-utilisées
Il existe aujourd’hui une panoplie d’aides publiques et privées pour faciliter l’adaptation des logements au vieillissement : MaPrimeAdapt, les crédits d’impôt, les aides locales, les dispositifs des caisses de retraite… Et pourtant, une majorité de seniors passent à côté. En cause ? Une méconnaissance criante de ces dispositifs, mais aussi une complexité administrative qui peut sembler décourageante, la peur d’un manque d’accompagnement concret, des délais d’instruction de prime abord interminables et des critères d’éligibilité techniques.
Les conséquences sont bien réelles : projet décalé, retardé, perte d’autonomie accélérée, dépenses inutiles dues à des interventions mal planifiées ou non financées et dans le pire des cas, chutes, hospitalisation voire décès. Trop de personnes âgées renoncent aux aménagements qui leur permettraient de rester chez elles plus longtemps, faute d’une information claire et accessible. Trop de personnes âgées pensent à adapter leurs logements quand ils sont tombés et qu’il est parfois trop tard car le retour à domicile impose un placement en résidence plus sécurisé.
PRÉVENIR plutôt que GUÉRIR, tout l’enjeu est là. L’état s’en est d’ailleurs saisi avec son projet de virage domiciliaire lancé en 2022, mais pas seulement. Il existe aujourd’hui au niveau local, départemental des aides complémentaires à aller chercher mais aussi dans le domaine privé. Trop de séniors ou personnes à mobilité réduite oublient ou ne savent pas qu’ils ont contribué à un moment dans leur vie à un parcours de prévention de ces risques là qu’ils peuvent débloquer.
Mieux informer, mieux accompagner : un enjeu collectif
Dans ce contexte, l’un des principaux leviers reste l’information. Tout d’abord sur les aides et dispositifs : de nombreux travaux sont entrepris sans vérification des aides existantes, parfois avec des artisans non informés, ce qui rend impossible tout remboursement ou subvention. Parfois, même les mutuelles proposent des aides mal ciblées, car déconnectées des autres dispositifs.
Les institutions ont également un rôle central à jouer : intensifier les campagnes d’information, simplifier les démarches, et faire en sorte que les guichets uniques deviennent une réalité. Mais les acteurs privés doivent également s’engager. Des entreprises comme DOMetVIE, spécialisées dans l’aménagement du domicile des seniors, réalisent par exemple des audits personnalisés, accompagnent sur les démarches administratives et orientent les bénéficiaires vers les bonnes aides publiques telle que MaPrimeAdapt’, mais aussi les aides complémentaires départementales ou communales mais également sur les aides privées grâces à un cabinet social intégré. Réunion d’informations terrains, ateliers, présentation, beaucoup de choses sont initiées au niveau local pour à la fois informer et déstigmatiser ce sujet crucial pour notre société.
Ensuite sur le rôle de chacun et leurs responsabilités. À chaque étape d’un projet d’adaptation, les acteurs ont un rôle et une responsabilité à tenir : L’état et les acteurs pour l’information, les réalisateurs comme DOMetVIE et les AMO dans le diagnostic, le conseil et l’accompagnement, les acteurs locaux dans la mise en place de dispositifs complémentaires et les acteurs publics dans l’information et le déblocage de financements additionnels.
Anticiper pour mieux vieillir : il est urgent d’agir
Face à l’urgence démographique, il devient impératif de mieux prendre conscience de l’importance d’anticiper l’adaptation du domicile : déstigmatiser, faire comprendre que repousser est une prise de risque majeure et une économie future. Mais aussi faire connaître les aides existantes pour l’aménagement du logement des seniors car il ne s’agit pas seulement d’améliorer le confort de vie, mais bien de préserver l’autonomie, éviter les accidents domestiques et réduire les coûts collectifs liés à la dépendance.
Il est temps d’encourager les seniors et leurs proches à se mobiliser dès aujourd’hui, à anticiper les besoins de demain pour vieillir sereinement chez soi. Et pour cela, s’appuyer sur des experts reconnus, comme DOMetVIE, peut faire toute la différence : un accompagnement humain, adapté, et orienté vers des solutions durables.
Tribune rédigée par Mickaël Cohen, co-fondateur de DOMetVIE
Cet article a été publié par la Rédaction le