Alzheimer : de l’or et du cannabis pour contrer la maladie ?

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Différentes équipes de chercheurs planchent en continu sur la maladie d’Alzheimer. L’une d’entre elles explique avoir crée une nanoparticule, à base d’or, qui permettrait d’éliminer les mauvais récepteurs cérébraux, responsables de pathologies comme Alzheimer, tout en conservant les bons. Parallèlement à cela, une seconde équipe suggère qu’un des principaux actifs du cannabis, le THC, contribuerait à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer - démence - mémoire

Une particule à base d’or qui cible uniquement les récepteurs en excès

De trop nombreux récepteurs cérébraux de type NMDA (acide N-méthyl-D-aspartique) sont à l’origine de la maladie d’Alzheimer. L’un des traitements existant pour ralentir la progression de la maladie a recours à la mémantine, une substance qui bloque ces récepteurs en les détruisant tous, sans faire de différence entre les récepteurs parasites et ceux nécessaires au bon fonctionnement du cerveau.

Dans une étude publiée par Nano Letters, les chercheurs Alex Savchenko (Stanford University) et Elena Molokanova (de la start-up Nanotools bioscience) présentent AuM. Cette particule associe de l’or, de la mémantine, ainsi que du polyéthylène glycol, l’ingrédient actif dans l’antigel. L’or a l’avantage d’être un élément stable et non toxique, auquel le polyéthylène glycol apporte encore plus de stabilité.

AuM parvient à « cibler les récepteurs » a affirmé l’auteur, avant d’ajouter qu’ils « espèrent que cette découverte deviendra cliniquement exploitable le plus tôt possible, afin de pouvoir l’appliquer à la maladie d’Alzheimer et à d’autres maladies neurologiques ».

Une étude prometteuse mais qui comporte ses limites

Alzheimer- mémoire

La particule a été testée à l’aide de deux méthodes différentes, qui ont toutes deux permis d’observer qu’elle ciblait effectivement et uniquement les récepteurs en excès. Cette découverte offre la possibilité de contrôler l’action de la mémantine afin de la rendre plus efficace, et autorise une véritable communication entre les neurones.

Si ces résultats sont prometteurs, il ne faut toutefois pas oublier le fait qu’il existe différentes causes de la maladie d’Alzheimer, elle-même particulièrement complexe. Les effets à long terme de cet éventuel traitement sont également inconnus pour l’heure.

Lire le dossier : Quels dispositifs pour accompagner la maladie d’Alzheimer ?

Le cannabis : une autre piste contre la maladie d’Alzheimer

Les chercheurs de l’Institut Salk (La Jolla) suggèrent que le THC, un des deux principaux actifs du cannabis, contribue à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. En effet, la dégénérescence des neurones qui survient dans cette pathologie est en partie due à l’accumulation anormale d’une protéine appelée peptide bêta-amyloïde à l’extérieur des cellules nerveuses. Cette accumulation de protéines conduit à la formation de « plaques amyloïdes », également connues sous le nom de « plaques séniles ».

Ces preuves préliminaires, présentées dans la revue Aging and Mechanismes of Disease, suggèrent même un double effet des cannabinoïdes, contre l’inflammation et contre l’accumulation de bêta-amyloïde dans les cellules nerveuses.

Lire l’article : Michèle Delaunay : dépénaliser l’usage du cannabis thérapeutique chez les seniors ?

CannabisLes chercheurs démontrent dans leur étude que l’exposition des cellules au THC réduit les niveaux de protéine bêta-amyloïde et élimine la réponse inflammatoire des cellules nerveuses à la protéine, ce qui permet aux cellules nerveuses de survivre.

De nombreuses études avaient déjà montré que la production d’endocannabinoïdes pouvait ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats concernant les effets du THC ne sont donc pas surprenants. Néanmoins, cette piste est encore à l’état embryonnaire et appelle à de plus amples recherches afin de valider sa pertinence : le cannabis n’est pas encore le prochain remède contre la maladie d’Alzheimer !


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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