Fondation AGES : « Les enjeux de l’après 11 mai : Un appel en faveur de la vie et la dignité des plus âgés et fragiles ! »

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A quelques jours d’une nouvelle étape dans la gestion de la pandémie du Covid 19, celle du déconfinement, La Fondation AGES -Alsace Grand Est Seniors- lance un appel à mobilisation en faveur des professionnels soignant les personnes âgées à domicile et en Ehpad.

10 000 euros avaient déjà été apportés pour financer surblouses, surchaussures, charlottes et sécuriser ainsi quelques 50 000 interventions de 1500 professionnels sur le Grand Est grâce au Fonds de soutien lancé par la Fondation AGES.

La Fondation AGES est également rejointe dans son action par la Fondation Alliance-Cairpsa-Carpreca (intervenant en Alsace dans le maintien à domicile et la qualité de vie dans les maisons de retraite) qui a débloqué 15 000 euros pour soutenir des projets au bénéfice des professionnels.
L’Uriopss Grand Est fédérant les associations sanitaires et sociales et l’Una Grand Est, réseau de soins et service à domicile accompagnant près de 62000 personnes soit 7,7 millions d’heures d’intervention par an dans la région, ont également répondu présentes pour faire remonter les besoins de leurs adhérents.

Aide soignante - EHPAD - Maison de retraite - Aide à la personne âgée

Pour la Présidente de la Fondation AGES, Maryvonne Lyazid, la continuité de l’activité professionnelle de tous ceux intervenant aux côtés des personnes âgées, malades et handicapées est un enjeu de taille puisqu’il concourra au maintien et à la reconstruction du lien social avec ces personnes qui sont les principales victimes du Covid. La région Grand Est a payé un lourd tribut, « bien au-delà de ce qui était attendu par rapport à la dynamique observée en Chine » rapporte le site de Santé Publique France. Entre le 1er mars et le 27 avril, 1451 personnes sont mortes dans les Ehpad. Le Haut-Rhin a été le plus touché, s’inscrit ensuite le Bas Rhin puis la Moselle et la Marne. Le Covid 19 a également fait des victimes avec l’isolement sanitaire qu’il entraîne : perte de la mobilité, risque d’impact psychologique, de dépression et de dénutrition, dégradation des relations cognitives et perte d’autonomie.

La sécurisation des missions des personnes du soin et de l’accompagnement reste une priorité avec l’accès aux équipements de protection individuelle et au dépistage systématique et régulier du Covid-19. La détention d’une carte professionnelle spécifiant le soin aux plus vulnérables faciliterait leur reconnaissance, les autorisations de circulation, le retrait des masques et autres équipements.

Il y a également urgence à soutenir les conditions matérielles de leur activité : garde d’enfant, bons d’essence offerts, prêt de véhicules pour permettre le covoiturage, organisation de circuits de transport spécifiques via le transport scolaire disponible pour desservir des établissements et services, mise à disposition d’hébergements …
Avant même la crise ces professionnels étaient les grands oubliés. L’épidémie les fragilisent davantage et soulèvent des questionnements éthiques. Un soutien psychologique est nécessaire : cellule psychologique d’accueil téléphonique par des pairs, proposition de coaching, partage des bonnes pratiques, capitalisation de l’expérience et de l’expertise, lieu de partage de questions éthiques, relaxation, sophrologie…

Le Covid 19 a mis en lumière combien la lutte contre l’isolement était le parent pauvre de toutes les politiques sociales engagées. La reconstruction du lien social est une priorité de l’après 11 mai. Il s’agit dès à présent de faciliter l’intervention de l’entourage, familles et bénévoles, dans les Ehpad, de les former si besoin. Et d’accompagner par des moyens financiers et humains les multiples initiatives notamment dans les établissements : déploiement de tablettes numériques, animations musicales et chantées dans les couloirs et les jardins, soutien de kinésithérapeutes…
C’est à l’échelle locale, au plus près des besoins de terrain, que peuvent être déployées des solutions pour répondre à l’isolement des personnes isolées et fragiles : en partant des besoins essentiels des personnes et en mobilisant les ressources des communes, du voisinage, des associations, des bailleurs, des commerçants…

Parkinson - Personnel soignant - Aide à la personne - EHPAD - Maison de retraite

Il s’agit enfin de prendre en compte les traumatismes vécus par les professionnels et les familles qui ont vécu la mort des proches en temps de confinement. L’accompagnement des mourants en pleine épidémie a été gérée sous l’angle sanitaire mais peu humainement. Il en résulte des situations de deuils difficiles et des risques psycho sociaux à plus long terme qu’il ne faut pas négliger. Ces deuils auront des impacts individuels et collectifs. Là aussi il est indispensable de réfléchir à un accompagnement de la fin de vie et de soutenir des initiatives permettant un travail de mémoire, récits de vie, albums photos, cérémonie du souvenir…

Pour Maryvonne Lyazid, Cet appel à un devoir de mémoire en faveur des personnes âgées décédées dans le silence du confinement concerne la société toute entière. Activer des propositions concrètes de lieux et gestes mémoriels c’est du bien que nous faisons à la société toute entière.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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