Le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France publiait en Octobre 2009 son livre blanc De la perte d’autonomie à la prise en charge de la dépendance ou cinquième risque de protection sociale. Suite à cette publication, Pierre Lambicchi, Grand Maître et président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, et José Gongora, Conseiller de l’Ordre, trésorier chargé du dossier de la perte d’autonomie, ont réunis des experts et personnalités politiques pour faire avancer le débat, lors d’un colloque le 08 Avril dernier à l’Assemblée nationale.
Parmi les interventions, celles de Nora Berra secrétaire d’Etat chargée des aînés, Maurice Bonnet, ancien vice-président du CNRPA et Joëlle Le Gall présidente de la FNAPAEF, ont été particulièrement remarquées.
Intervention de Nora Berra secrétaire d’Etat chargée des aînés
Que devons nous mettre en place pour endiguer l’évolution d’une personne âgée vers la fragilité puis vers la dépendance ?
Pour répondre à cela une mission composée de six points majeurs est mise en oeuvre :
• Sécuriser l’habitat afin d’éviter les accidents domestiques. L’objectif est de créer un diagnostic pour l’autonomie à domicile.
• Les technologies au service de l’autonomie sont un atout essentiel pour répondre aux attentes de nos aînés en matière d’autonomie, de mobilité, d’accès à l’information aux services et aux loisirs. Elles sont également une aide précieuse pour les liens familiaux. L’objectif est de définir les technologies et services méritant d’être développés. Définir les conditions techniques et économiques de tous à ces outils.
• Adapter l’environnement afin de favoriser la mobilité et l’autonomie pour une population vieillissante. L’objectif est d’initier dans le sillage du label « bien vieillir » une stratégie d’adaptation des villes et villages au vieillissement de la population.
• Favoriser l’autonomie ne peut se faire sans avoir recours à du personnel compétent des différents métiers liés à l’âge. L’objectif est de rendre attractif et évolutif les métiers du grand âge.
• Préserver et pérenniser les droits de nos aînés. L’objectif est de créer une charte des aînés affirmant l’égalité des droits
• Passer d’une économie de la dépendance à une économie de l’autonomie. L’objectif est de multiplier les solutions de répit pour les aidants grâce aux accueils de jour.
Nora Berra a insisté sur le besoin d’améliorer la gestion de l’APA et répondre aux inégalités interdépartementales concernant le déploiement des aides à l’autonomie.
Enfin, la secrétaire d’Etat chargée des aînés a rappelé les trois piliers de financement du cinquième risque avec la solidarité familiale et le recours sur patrimoine ; la solidarité nationale et la prévoyance individuelle.
Intervention de Maurice Bonnet, vice président du CNRPA
Maurice Bonnet, ancien ancien vice-président du CNRPA rappelle que la notion de cinquième risque date de 1999. La création d’une autre branche de la sécurité sociale avait alors été rejetée considérée comme inutile et inopportune. Elle remettrait en cause l’universalité de l’assurance maladie.
Maurice Bonnet conclut son intervention en insistant sur la nécessité d’être militant pour résoudre la question du cinquième risque.
Intervention de Joëlle Le Gall, présidente de la FNAPEAF
Dans son intervention lors de ce Colloque, Joëlle Le Gall, présidente de la FNAPAEF, dénonce le calcul purement comptable qui légifère la gestion des aides à la dépendance et des EHPAD, sans que les besoins soient pris en compte.
Joëlle Le Gall insiste sur le besoin qu’ont les personnes en maison de retraite d’avoir des soins et un accompagnement adapté à sa situation. Un manque de moyen entraîne une dégénérescence physique et mentale.
Cet article a été publié par la Rédaction le