Les retraités et leurs organisations syndicales lancent un débat sur la réalité de la dépendance et les propositions du gouvernement

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Les organisations de retraités CFDT, CGC, CGT, FGR Fonction Publique, UNSA et FSU, se mobilisent pour la prise en charge de la dépendance et la mise en place d’un cinquième-risque faisant appel à la solidarité nationale. Elles veulent dénoncer dans un communiqué de presse une instrumentalisation de la dépendance à des fins d’ordre purement financières.

Depuis un siècle le temps de travail a été divisé par deux et la productivité multipliée par 30. Depuis 1984, la part des dividendes a été multipliée par 14, celle des salaires par deux.
L’OCDE note que les retraités participent pour 13 % au PIB.
Contrairement aux clichés véhiculés, la probabilité d’être dépendant à 85 ans n’est que de 1 pour 6. En outre, la durée moyenne de dépendance n’est, à des degrés divers, que de cinq à six ans.
Depuis 2003, l’Etat n’a pas rajouté un euro au financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Les conseils généraux en financent 72 %.
Malgré l’APA, le reste à charge mensuel moyen en établissement s’élève à 1600€.
Les retraites moyennes de 1100 € pour les hommes et de 800 € pour les femmes n’y suffisent donc pas.
La dépendance est donc un véritable défit médical, social et financier, mais nous refusons, après rappel de ces données, l’instrumentalisation du problème au seul profit des appétits financiers.
Nous refusons la mise en place d’une aide à deux vitesses en remplacement de l’APA.
Nous refusons le recours aux assurances privées qui progressivement permettrait – d’abandon en abandon – de faire en sorte que le financement public soit remplacé par le recours aux assurances privées. L’Etat s’exonérerait alors de son devoir de solidarité.
Nous demandons avec force que les retraités soient largement associés aux discussions qui s’ouvrent sur la prise en charge de la perte d’autonomie. Ils doivent pouvoir faire valoir dans une société véritablement démocratique leurs propositions en matière de financement.
Pour nous, la prise en charge de la perte d’autonomie, qui est un droit universel, doit être assurée par la solidarité nationale, au sein de la Sécurité sociale. Elle doit être financée par une cotisation progressive et universelle basée sur la totalité des revenus, y compris ceux du patrimoine.
L’ensemble des retraités, avec leurs organisations syndicales et leurs diverses associations :
participeront aux actions de sensibilisation auprès des candidats aux élections cantonales sur ces questions liées à la prise en charge de la perte d’autonomie ; dénonceront à nouveau la baisse du pouvoir d’achat des retraités qui s’amplifie à cause de l’augmentation continue des dépenses contraintes. Notre société doit permettre à chacun de se soigner selon ses besoins et de cotiser selon ses moyens.

Source: ladepeche.fr


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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