[L’hebdo du Vieillissement] : Financer le maintien de l’autonomie, une urgence collective

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : AUTONOMIE & DEPENDANCE

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« Vieillir en bonne santé », oui. « Perdre son autonomie », non. Si personne ne se sent concerné par la dépendance, tout le monde aspire à préserver son autonomie. Et pourtant… le financement de cette autonomie reste l’un des angles morts de notre modèle social.
> L’hebdo du Vieillissement du Pr Bertrand Fougère : « Financer le maintien de l’autonomie, une urgence collective »

hebdo du vieillissement - Financer le maintien de l’autonomie, une urgence collective

Un modèle sous tension

  • 37 milliards d’euros sont aujourd’hui consacrés à la perte d’autonomie, mais l’essentiel est mobilisé tardivement, quand les besoins sont déjà majeurs.
  • En 2040, les besoins de financement publics supplémentaires sont estimés entre 8 et 10 milliards d’euros par an.
  • Or, les débats politiques restent centrés sur le grand âge qui ne représentent qu’une fraction des enjeux.

Et si on changeait de prisme ? Financer le maintien de l’autonomie, c’est :

  • Miser sur la prévention dès 60 ans (activités physiques, nutrition, lien social, logement adapté…)
  • Reconnaître le rôle économique et social des seniors : 1 maire sur 2 a plus de 60 ans, les aidants familiaux ont en moyenne 62 ans, le bénévolat repose majoritairement sur les retraités
  • Agir transversalement : logement, emploi, numérique, santé, culture…

Quels leviers concrets pour un financement soutenable de l’autonomie ?

  • Repenser le taux d’emploi des 55–64 ans (seulement 57 % en France contre 69 % en moyenne européenne)
  • Ouvrir le débat sur une assurance « prévention perte d’autonomie »
  • Mobiliser le patrimoine autrement que par la seule transmission
  • Rendre lisibles les dispositifs existants (APA, crédit d’impôt, aides locales…)
  • Flécher une part des budgets prévention santé, logement ou solidarité vers l’autonomie.
financer maintien autonomie

Financer le maintien de l’autonomie : Quel cap d’ici 2027 ?

Avec un budget contraint et une dette publique élevée, le gouvernement a peu de marges. Et pourtant, l’immobilisme coûtera plus cher que l’investissement.

Des arbitrages courageux devront être faits :

  • Une loi de programmation financière pluriannuelle sur le vieillissement ?
  • Une gouvernance unifiée ?
  • Un élargissement des publics ciblés, au-delà de la dépendance stricto sensu ?

Ce qui manque, ce n’est pas le constat. C’est le sursaut politique.

Changer de regard, c’est ne plus parler « fardeau », mais investir dans l’autonomie comme un levier d’équité, de cohésion et d’innovation.

Et vous quels choix individuels et collectifs seriez-vous prêts à soutenir pour en faire une priorité nationale ?

bertrand fougère - Financer le maintien de l’autonomie, une urgence collective

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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