3 français sur 4 ont peur de la maladie d’Alzheimer mais seul 1 sur 10 connaît les moyens de la prévenir

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La maladie d’Alzheimer est de mieux en mieux connue par les Français, qui en ont aussi de plus en plus peur. En revanche, c’est un « grand flou » lorsque l’on évoque la question de la prévention.

Les Français méconnaissent les moyens de la prévenir et semblent peu enclins à s’investir.

  • 97 % en ont entendu parler
  • Trois quarts des Français ont peur d’y être confrontés
  • Moins d’1 Français sur 10 affirme connaître les moyens de la prévenir
  • Seulement 35 % des Français se disent prêts à pratiquer une activité physique régulière pour la
    prévenir
Crédit : Communiqué de presse Fondation Médéric Alzheimer

Cette attitude paradoxale est l’un des enseignements majeurs de l’enquête IFOP « Opinions et perceptions des Français à l’égard de la prévention de la maladie d’Alzheimer » menée auprès des Français et présentée par la Fondation Médéric Alzheimer à l’occasion de la Journée Mondiale Alzheimer (21 septembre).

Même si les récentes avancées de la recherche scientifique peuvent venir à rebours du fatalisme associé à cette maladie chronique du vieillissement – qui touchera plus de 2,2 millions de Français en 2050, ne traiter qu’une seule de ses nombreuses causes possibles ne l’empêchera pas de se développer. L’espoir le plus réaliste réside aujourd’hui dans la prévention qui permet de rendre évitable la maladie dans 40 % des cas. Stimuler notre cerveau, le protéger des traumatismes et des toxines, préserver notre santé physique et métabolique mais aussi garder notre réseau relationnel aussi longtemps que possible nous aidera à accroître notre réserve cognitive et résister aux affres du temps

Hélène Jacquemont, Présidente de la Fondation Médéric Alzheimer.

Alzheimer : une maladie désormais ancrée dans l’imaginaire collectif national

La maladie d’Alzheimer est bien connue des Français et elle est citée très spontanément, ce qui en fait la maladie neurodégénérative la mieux identifiée (devant la maladie de Parkinson). Cette notoriété est en forte progression par rapport au niveau mesuré en 1992. Les principaux symptômes de la maladie sont eux aussi bien identifiés, notamment les troubles de la mémoire. Une vigilance est à pointer sur le risque d’épisodes dépressifs, ce symptôme étant un peu moins bien identifié.

En l’espace d’une trentaine d’années, la maladie d’Alzheimer s’est fortement ancrée dans l’imaginaire
collectif national Elle est désormais connue par la quasi-totalité des Français et elle fait de plus en plus peur. Mais paradoxalement, les stratégies de prévention sont très largement méconnues du grand public

Frédéric Dabi, Directeur Général Opinion du Groupe Ifop

Une maladie dont on a de plus en plus peur

Crédit : Communiqué de presse Fondation Médéric Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est bien mieux identifiée qu’elle ne l’était dans les années 1990. Mais, elle fait de plus en plus peur. En 2001 le cancer était la pathologie faisant le plus peur suivi par le SIDA, la maladie d’Alzheimer et l’infarctus du myocarde. En 2021, les Français citent le cancer au même niveau mais sont significativement plus nombreux à évoquer Alzheimer. Ils sont à l’inverse nettement moins effrayés par le SIDA.

Dans le même temps, le constat d’une maladie incurable s’est renforcé avec désormais 90 % des Français qui estiment qu’il s’agit d’une maladie dont on ne peut pas guérir. Trois quart des Français ont peur d’être atteint un jour de la maladie (74 % dont 24 % « très peur »), une proportion qui a fortement progressé en vingt ans (42% seulement en avaient peur en 2001).

Un paradoxe : malgré la peur de la maladie, des stratégies de prévention méconnues

Si les Français connaissent de plus en plus la maladie d’Alzheimer, ils méconnaissent assez largement les stratégies de prévention. Ils sont moins d’un sur dix à les connaître. Invités à attribuer une note entre 0 et 10 pour qualifier le sentiment que différentes pathologies peuvent être prévenues en adoptant certains comportements, ils n’attribuent en moyenne qu’une note de 4,7/10 à la maladie d’Alzheimer (traduisant une faible croyance dans des stratégies préventives), bien inférieure à la note attribuée aux cancers (5,9/10), au diabète (6,8/10), aux maladies cardiovasculaires (6,8/10) et au Sida (7,4/10).

Crédit : Communiqué de presse Fondation Médéric Alzheimer

Si la pratique d’une activité physique régulière, le rôle du sommeil et de la vie sociale sont assez largement perçus comme étant des facteurs de prévention, il n’en va pas de même pour l’alimentation et notamment le suivi d’un régime méditerranéen.

À noter aussi que le sommeil et l’activité physique ne sont encore que partiellement reconnus dans les stratégies préventives en général. Moins d’un Français sur deux estime ainsi qu’il est déterminant de pratiquer une activité physique régulière pour prévenir la survenue de différentes pathologies.

Crédit : Communiqué de presse Fondation Médéric Alzheimer

Egalement interrogés sur leurs perceptions de la prévention santé en général, les Français associent
très largement celle-ci à la vaccination (17 %) – probable conséquence de la pandémie- devant le (7 %), l’alimentation saine (5 %), les campagnes de prévention (4 %), l’activité physique (3 %), la lutte contre le tabagisme (2 %) ou la consommation d’alcool (1 %).

Des solutions existent pour prévenir la maladie d’Alzheimer. Il s’agit maintenant de les faire connaître et d’inciter les français à s’investir personnellement pour améliorer leurs chances de vieillir en bonne santé cognitive.

Christine Tabuenca, Directrice Générale de la Fondation Médéric Alzheimer


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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