Dans un contexte de vieillissement démographique accéléré, l’Assurance retraite intensifie ses actions pour accompagner les retraités du baby boom entrant dans la phase du Grand âge. Entre 2022 et 2027, la population des 75 ans et plus connaîtra une hausse de près de 20%, marquant l’arrivée progressive des générations les plus nombreuses à un âge avancé. Face à cet enjeu inédit, l’Assurance retraite a intégré à sa Convention d’objectifs et de gestion 2023-2027 un ensemble de mesures concrètes visant à soutenir durablement l’autonomie à domicile. Parmi elles, une initiative ciblée : le renforcement du plan d’aides des bénéficiaires les plus fragilisés, à travers un nouveau dispositif baptisé “Bien dans son corps, Bien dans son assiette”.
- L’Assurance retraite lance « Bien dans son corps, Bien dans son assiette » pour prévenir la perte d’autonomie des retraités les plus fragiles
- 11 heures annuelles supplémentaires dédiées à la mobilité et à la nutrition, en complément du plan d’aides OSCAR
- Objectifs : lutter contre sédentarité et dénutrition, deux facteurs clés de fragilisation
- Valorisation des aides à domicile, impliqués dans un accompagnement relationnel renforcé
- Déploiement structuré et outils pratiques à destination des professionnels via le portail partenairesactionsociale.fr
- Une action concrète pour anticiper les effets du vieillissement massif des baby-boomers et garantir le bien vieillir à domicile
Des heures centrées sur la prévention des pertes d’autonomie
Cette mesure prévoit l’ajout de 11 heures complémentaires par an aux plans d’aide OSCAR déjà existants, spécifiquement pour les retraités dont l’état de fragilité rend l’accompagnement renforcé indispensable. L’objectif est clair : intervenir sur deux facteurs déterminants dans le maintien de l’autonomie à domicile : la mobilité physique et la nutrition.
Les heures allouées se déclinent en deux volets d’intervention : d’une part, l’accompagnement à la marche pour lutter contre la sédentarité, et d’autre part, l’aide à la préparation de repas pour lutter contre la dénutrition. Ces interventions, appuyées par les recommandations de l’OMS, répondent à des enjeux de santé publique majeurs. La sédentarité représente la première cause de mortalité évitable, avec 9% des décès attribués à l’inactivité en France. Quant à la dénutrition, elle touche environ 400 000 personnes âgées vivant à domicile et engendre un cercle de fragilisation rapide : perte de force musculaire, chute, fracture, isolement et donc forcément perte d’autonomie.
Valoriser les aides à domicile, acteurs de proximité essentiels
Au-delà de l’aspect sanitaire, ce nouveau dispositif valorise également le rôle des aides à domicile. En assurant la continuité du lien avec le même intervenant que pour les 80 heures d’accompagnement classique, l’Assurance retraite renforce la qualité relationnelle entre le bénéficiaire et le professionnel. Ce choix favorise un accompagnement personnalisé et de confiance, évitant donc la multiplication des intervenants au domicile.
Ce programme vise aussi à reconnaître et enrichir les compétences des aides à domicile, tout en contribuant à faire évoluer l’image de ce métier essentiel dans le parcours de vie des personnes âgées. En les impliquant dans des missions à forte valeur préventive, ces professionnels deviennent des vecteurs de mieux-vivre et de maintien de l’autonomie.
« Bien dans son corps, Bien dans son assiette » : un déploiement progressif et structuré
La mise en œuvre de ces heures complémentaires repose sur une évaluation fine des besoins, réalisée lors de la visite d’un professionnel au domicile du retraité. Ces prestations sont délivrées par les services d’aide à domicile déjà en charge des plans d’aide OSCAR. Avant le déploiement complet du dispositif, près de la moitié des bénéficiaires actifs (49,6%) disposaient déjà d’un plan d’aide OSCAR au plafond des 80 heures.
Au 30 avril 2025, l’Assurance retraite comptabilise 2356 prestations “Bien dans son corps, Bien dans son assiette” accordées, avec une prescription moyenne de 10h45. Si seulement 4% des bénéficiaires d’un plan d’aides OSCAR en ont bénéficié à ce stade, ce chiffre devrait croître à mesure de l’élargissement du dispositif.
Des outils pour accompagner les professionnels de l’autonomie
Pour soutenir cette dynamique, l’Assurance retraite met à disposition des ressources à destination des services d’aide à domicile sur son portail partenairesactionsociale.fr. Un espace dédié à l’offre et au plan d’aides OSCAR est en cours de développement, ainsi qu’un guide de prévention de la dénutrition élaboré en partenariat avec le Collectif de lutte contre la dénutrition. Des fiches repères portant sur l’alimentation, la santé bucco-dentaire, l’activité physique et les addictions sont également en cours de finalisation, en collaboration avec des professionnels de santé reconnus.
Des webinaires thématiques viennent compléter ce dispositif offrant aux professionnels des repères pratiques sur les enjeux du vieillissement, le repérage des signaux de fragilité, et les leviers concrets d’accompagnement.
L’Assurance retraite : un engagement structurant pour la société de demain
À travers ce renforcement ciblé du plan d’aides, l’Assurance retraite affirme sa volonté d’agir dès aujourd’hui pour le bien vieillir des générations du baby boom. Préserver l’autonomie, ce n’est pas seulement répondre à un besoin de prise en charge, c’est anticiper, prévenir et accompagner de manière humaine et personnalisée. Ce faisant, elle contribue à bâtir une société où l’avancée en âge ne rime pas avec isolement, mais avec dignité, santé et maintien du lien social.
Cet article a été publié par la Rédaction le