Dans un contexte de vieillissement démographique accéléré, marqué par l’entrée dans le Grand âge des générations baby-boom, l’Assurance retraite renforce son action sociale. L’un des axes majeurs définis dans la Convention d’objectifs et de gestion 2023-2037 est de soutenir l’autonomie des retraités à domicile. Pour ce faire, elle a fixé trois priorités, dont l’une prend effet dès 2025 : faire de l’évaluation à domicile un véritable rendez-vous d’accompagnement social, ouvert à un public élargi.

- Dès 2025, toute demande d’aide à domicile entraînera une évaluation systématique pour les retraités du régime général
- La visite devient un moment clé d’écoute, d’orientation et d’accompagnement, même sans aide OSCAR
- Deux types de réponses : un plan d’aide ou un plan d’actions avec conseils et orientations personnalisées
- Des outils renforcés pour les évaluateurs : formations, webinaires, répertoire des ressources territoriales
- L’Assurance retraite inscrit cette démarche dans une politique de prévention et d’autonomie pour tous les retraités

Un élargissement des bénéficiaires de l’évaluation à domicile
Jusqu’à présent, les rendez-vous d’évaluation globale des besoins à domicile s’adressaient principalement aux retraités les plus vulnérables du régime général. Ces personnes, généralement âgées, à faibles ressources et parfois isolées, étaient éligibles à un plan d’aide OSCAR (Offre de Services Coordonnée pour l’Accompagnement à la Retraite).
Deux parcours coexistaient :
- Parcours 1 : Pour les retraités éligibles, l’évaluation à domicile était déclenchée après analyse du formulaire DAA ( Demande d’Aide à l’Autonomie), aboutissant à une proposition de plan d’aides.
- Parcours 2 : Pour les personnes n’étant pas jugées comme suffisamment vulnérables, aucune visite d’évaluation n’était prévue et un courrier de rejet était envoyé
En 2024, sur environ 140 000 nouvelles demandes d’aides à domicile reçues, plus de 10 000 n’ont pas donné lieu à une évaluation à domicile. À compter de 2025, ce dispositif évolue pour intégrer l’ensemble des retraités du régime général sollicitant une aide, avec une volonté affirmée de construire un véritable parcours autonomie pour tous.

Évaluation à domicile : Un rendez-vous d’accompagnement structurant
Ce nouveau parcours repose sur deux piliers :
- Faire de la visite d’évaluation un moment clé d’écoute, d’orientation et d’accompagnement global, au-delà de la seule évaluation de vulnérabilité.
- Offrir une réponse structurée, même en l’absence d’un plan d’aide OSCAR, en orientant les retraités vers des dispositifs de prévention ou d’aide de partenaires.
Concrètement, tous les retraités remplissant les critères administratifs bénéficient d’une évaluation à domicile. À l’issue de cette visite, le professionnel évaluateur pourra proposer :
- Soit un plan d’aide OSCAR financé par la caisse régionale
- Soit un plan “d’actions”, comportant conseils, recommandations et orientations vers des ressources utiles à la préservation de l’autonomie.
Dans les deux cas, une notification formelle est adressée : l’une pour l’attribution d’un plan d’aide, l’autre pour formaliser les conseils et pistes d’accompagnement proposés.

Un soutien renforcé aux professionnels de l’évaluation
Pour accompagner cette transformation, l’Assurance retraite a mobilisé de nouveaux outils à destination des évaluateurs :
- Une journée nationale de l’évaluation, organisée le 12 septembre 2024 et centrée sur l’adaptation du logement.
- L’organisation de webinaires thématiques (par exemple sur la dénutrition ou le soutien aux aidants).
- Le développement de modules de formation en e-learning, avec un premier module consacré à la santé mentale des retraités disponible en juin 2025, enrichi d’un répertoire des ressources territoriales associées.
- Une cartographie des offres de l’Assurance retraite et de ses partenaires, classées par thématiques, prévue au 3e trimestre 2025.
En plaçant la visite d’évaluation au cœur du parcours d’accompagnement, l’Assurance retraite entend mieux répondre aux besoins de tous les retraités, y compris ceux dont la vulnérabilité n’est pas immédiatement apparente. Il s’agit d’une réponse ambitieuse, concrète et adaptée à l’enjeu majeur du vieillissement, en cohérence avec une politique de prévention active et d’inclusion sociale des personnes âgées.
Cet article a été publié par la Rédaction le