Cinquième risque : les difficultés de recrutement dans le secteur de l’aide à la personne

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Le cumul des besoins pour la prise en charge du grand âge, à l’horizon 2025, atteint, selon les hypothèses, 1 055 000 personnes ou 1 072 500 (contre 610 000 personnes, estimation 2005). Ce secteur devrait donc connaître une croissance soutenue d’ici 2015, de 3 % en moyenne par an (alors que le reste du marche de l’emploi n’évoluerait que de 0,6 % par an).

Or le vivier traditionnel de ces emplois : la population des femmes de 40 ans peu diplômées, est en décroissance. En effet, ce qui en soi est une bonne chose puisque cela va vers plus d’égalité, ne facilite pas l’avenir de ce secteur.

A cela s’ajoute que les métiers comme aide à domicile, agent de service et d’entretien, aide soignant(e), infirmier(e), employé de maison sont des profils également recherchés dans d’autres branches. Inévitablement, nous allons vers une concurrence entre les différentes branches recherchant ces profils.

Il faut donc clairement s’attendre à une pénurie de main d’œuvre, les établissements ayant déjà des difficultés pour recruter du personnel vont voir ce problème s’accentuer. Seul le quota d’infirmier devrait encore combler le besoin jusqu’en 2015. Le flux d’entrée dans les métiers d’aide soignant et infirmiers devrait être orienté vers les EHPA et l’aide à domicile, et moins vers les structures hospitalières. Or cette dernière est plus attractive et se trouve également confronté au manque de main d’œuvre.

Les départements ont bien conscience de la nécessité de rendre ces métiers plus attractifs, mais également d’aller vers une plus grande professionnalisation de cette branche. C’est-à-dire proposer dans ces métiers un plan de carrière permettant un plus grand épanouissement professionnel et des revenus attractifs. Mais cet impératif de faire plus et mieux a un prix.

Globalement, les coûts de personnel (quelque soit le financeur, y compris l’usager) pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes passeraient, à domicile, de 2005 à 2025, de 4 305 MM€ à 13 232 MM€ (hors inflation) et, en établissement, de 9 206 MM€ à 18 500 MM€. Les coûts à domicile augmenteraient de 5,8 % par an, ceux de la prise en charge en établissement de 3,2 % à 3,8 % par an. Ces chiffres situent l’ampleur des enjeux de bonne gestion pour les collectivités locales et, singulièrement, pour les Conseils généraux. Il faut bien évidemment ne pas perdre de vue que ces chiffres traduisent également des emplois et des revenus pour les ménages, ce qui accroît encore les enjeux.

Le pari semble donc particulièrement difficile puisqu’il va falloir susciter un grand nombre de vocation pour répondre aux besoins et être suffisamment solide économiquement pour s’en donner les moyens.

Source : Centre National de la Fonction Publique Territoriale


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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